EVILDOER est un nouveau groupe thrash/death qui nous vient de...(le premier qui répond gagne la magnifique cravate aux couleurs du drapeau US qui apparaît sur la pochette !)……(suspense insoutenable…)…Suède !! Bon, ok, c’était facile, la plupart des groupes de ce style dont on parle ces derniers temps sont du coin…Disons plus généralement d’Europe du Nord. Et puis, il suffit d’écouter les premières notes de «Terror Audio» pour s’en rendre compte. Le son suédois est indéniablement une des composantes de la musique d’EVILDOER (une production des «Berno Studio», made in Malmö). Le moins que l’on puisse dire est que le groupe a dû énormément plaire aux dirigeants de Scarlet Records. Une démo enregistrée en août 2004, et hop, l’album un an plus tard. Si ça c’est pas de la promotion ! Alors attention, c’est là que le chroniqueur mal attentionné se méfie… Généralement, un groupe est signé dans l’urgence pour deux raisons : soit il est exceptionnel et les gars de chez Scarlet ont déniché la perle rare qui va s’imposer comme la référence métallique des prochaines années, soit poussé par la volonté d’étoffer un catalogue «branché» suédois (Scarlet héberge, entre autres, TERROR 2000), le label s’est jeté sur le moindre groupe local afin d’en faire la nouvelle sensation…votre humble serviteur penchera davantage vers la seconde solution, sans toutefois être catégorique. Pour un premier album, il est indéniable que «Terror Audio» possède un certain nombre d’atouts. Un thrash sans concession plus proche de TERROR 2000, HATESPHERE, voire de THE HAUNTED, que des ténors de la scène melodeath. Souvent brutale, rarement mélodique, la musique de d’EVILDOER l’est assurément ! «A fond, à fond, à fond»… Telle pourrait être la devise des suédois ! Et ils le font bien ! Cependant, le groupe gagnerait en efficacité s’il daignait un peu varier sa musique. Rien de honteux à s’accorder quelques accalmies, mélodiques ou non. «On bleeding knees» et «The deviant» (respectivement placés en 7 et 8ème position) sont en effet deux morceaux qui démontrent la capacité du groupe à varier les ambiances. Un ou deux breaks bien sentis, faits de riffs plus simples et un tantinet mélodiques, viennent en effet distraire l’attention (au bon sens du terme). Parce que pour le reste, les titres s’enchaînent d’une traite, tous sur un rythme quasi-similaire, si bien qu’il devient extrêmement difficile de les différencier.
Un bon album défouloir malgré tout. Un groupe à surveiller…


Rédigé par : Sentenced | 13/20 | Nb de lectures : 12803