EVIL - Shoot the Messenger (Mighty/Season of Mist) - 10/08/2015 @ 09h19
Entre 1982 et 1985, le label néerlandais Rave-On Records a publié quelques EPs de heavy metal aujourd'hui devenus cultes : « Mercyful Fate » de qui vous savez (aussi appelé « Nuns Have no Fun »), « Sortilège » de... Sortilège, « Coup de Metal » de H-Bomb (ainsi que l'unique full-length des français, « Attaque » en 1984), « The Long Loud Silence » des italiens d'Astaroth ou encore « Evil's Message » des danois d'Evil.

Un excellent mini-album de 22 minutes à situer dans les débuts de la scène heavy/speed metal ; il a notamment été publié quelques années plus tard en split avec celui de Sortilège, chez Axe Killer Records. Ce 5 titres est la pièce essentielle de la discographie du groupe, 2 démos antérieures et une VHS éditée à quelques copies la complétant. En silence radio depuis sa dissolution au milieu des années 80, Evil a été réactivé il y a une poignée de mois par son maître à penser, le multi-instrumentiste Freddie Wolf qui avait entre temps poursuivi une carrière auprès d'artistes plus rock.

Si j'évoque en détail le passé d'Evil, c'est principalement parce que son présent ne s'avère pas aussi emballant. De la fiche promotionnelle, j'apprends que « Shoot the Messenger », premier véritable album d'Evil a été produit, composé et joué en intégralité par Freddie, excepté les vocaux confiés à un ami de longue date, Søren Nico Adamsen (l'ancien Artillery pouvant être entendu sur les albums « When Death Comes » [2009] et « My Blood » [2011]).
Point gourmand, l'homme derrière Evil se contente de tout juste 32 minutes de musique, pour 8 petits titres parmi lesquels une intro ; au moins les chances de s'ennuyer sont minces, l'effet remplissage n'est pas à considérer... enfin presque.

Textuellement, « Shoot the Messenger » dénonce la situation mondiale actuelle, nous sommes tous responsables du mal et des mauvaises choses qui se produisent sur Terre et dans nos propres vies ; malheureusement le contenu musical peine à intéresser autant que les paroles le devraient. Evil cherche à jouer un heavy burné, aux relents speed et thrash non voilés (le morceau-titre, « World War 666 » ; ok v'là un nom de morceau hyper cliché mais ça pulse pas trop mal), problème est que la production est moyenne, le chant pas très en phase avec les instruments et les compos n'accrochent pas vraiment les esgourdes, à l'image de « Big Show » qui réussit même à s'avérer pénible ou un « Keep it True » partant d'une bonne intention mais finissant par sonner trop pataud. L'album n'est pas une atrocité, il s'écoute sans grande réticence mais on en retient peu d'éléments (si ce n'est le refrain d'un « I could be your hero » par exemple). Disons qu'on est à des années de « Evil's Message » en terme d'intensité et d'efficacité. Au moins, Evil ne cherche pas à sonner vintage, il pourrait en effet proposer une pauvre resucée de son passé, malheureusement l'option metal 'moderne' à base de gros riffs basiques et vocaux limite criards est à la limite du désastre parfois (« Move » ne marquera vraiment pas les esprits). Les personnes les plus sévères diraient qu'il s'agit là d'un retour totalement dispensable... il est difficile de leur donner tort sur ce coup.



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Rédigé par : gardian666 | 09/20 | Nb de lectures : 8195




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