Ton été a été pourri, hein ? Pas grave, Every Time I Die et son nouvel album The Big Dirty sont là pour te faire revivre l'été indien!

"On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien"
Merci, c'était la minute-hommage à Joe Dassin.

Ceux qui ont suivi les précédents méfaits du combo de Buffalo sauront à quoi s'attendre: une décharge d'hardcore'n'roll survitaminé qui transformerait le dernier des doomeux en réincarnation d'Elvis the Pelvis! Le quintet a délaissé son statut de rip-off de Converge qu'il traînait à ses débuts pour devenir le fer de lance de son nouveau créneau, un mélange indéniablement personnel de hardcore destructuré, de southern rock et d'une pointe d'emo de bon ton, le tout traîté avec le souci d'être accrocheur, efficace et vecteur de bonne humeur à tout instant.

Plus concrètement, les riffs pondus par la doublette Jordan Buckley/Andy Williams sont aussi nerveux qu'un steak de bison et tirent de plus en plus vers le southern rock (d'albums en albums me direz-vous). Le côté destructuré est peut-être moins présent, mais les gimmicks wok'n woll présents à foison rythment d'autant la galette, bien secondés par une section rythmique irréprochable.

Enfin, le gros point fort du groupe, j'ai nommé le chant, mené de main de maître par Keith Buckley. Lignes de chant accrocheuses comme de la sauce BBQ sur ton polo blanc, passant sans complexes d'une voix saturée savamment domptée (il pourra remercier Melissa Cross pour le coup) à une voix claire plus "emo" faussement bancale comme Daryl Palumbo de feu-Glassjaw savait le faire.

Les lyrics, trop souvent occultés, sont de ceux qui méritent d'être signalés et lus. Ca change des torchons écrits sur un bout de nappe cinq minutes avant de rentrer en studio. Keith Buckley dispose d'une véritable plume rock'n roll dans la veine d'un Hunter S.Thomson, et quand il déclarait en interview que sans le groupe il aurait été écrivain, on le croit les yeux fermés. Le gazier était d'ailleurs auparavant professeur d'anglais. Des textes qui collent parfaitement à la musique: rock'n'roll, branleurs en l'apparence mais réfléchis, avec une vraie qualité d'écriture.

En définitive, cet album n'a pas de réel défaut: compos accrocheuses et merveilleusement bien exécutées pied au plancher, son béton... Le seul hic pour ma part est qu'il est moins fougueux, moins barge que ses prédécesseurs, bien qu'il reste au-dessus du lot et des suiveurs en tout genre. On ne se fera pas trop de soucis sur l'impact live de l'album vu comment mon pied est pris de Parkinsonite aiguë à sa simple écoute. Et pour ceux qui restent dubitatifs, allez voir leur dernier clip pour la chanson We'rewolf et dites-moi comment vous pouvez résister à un tel déferlement de bonne humeur communicative. Better than Tranxen baby!!!


Rédigé par : Crown_me | 14/20 | Nb de lectures : 10948