A VS, on aime EVERGREY. Si vous relisez les kro de Shaka concernant les 2 précédents albums des suédois, In Surch Of Truth et Recreation Day, vous en aurez un aperçu. Notes élevées et propos dithyrambiques à la clé! C'est en effet un groupe qui n'en finit pas de "monter" sur la scène prog métal et qui bénéficie du large soutien du label NTS qui a misé gros sur son poulain. Avec quelques arguments de poids, je n'en disconviens pas. Donc, je ne vais pas faire dans l'originalité en allant dire du mal de The Inner Circle simplement par esprit de contradiction. Tout ce que dis Shaka peut s'appliquer à la lettre à ce nouvel album. On est effectivement en présence d'un métal prog plutôt musclé, sombre et assez bien foutu dans son ensemble. Les compos sont toujours aussi "carrées", assez courtes, jamais plus de 6'. Les guitares heavy à souhait se taillent la part belle et les claviers sont plus en retrait. La production "énorme" reste également une marque de fabrique et la dentelle n'est pas d'actualité. Le groupe nous offre 3 titres bonus version "live acoustique" qui montrent un autre visage d'EVERGREY, plus calme et intimiste..Au niveau des influences, mêmes remarques, on retrouve les sources précédemment citées; SYMPHONY X, P.O.S, DREAM THEATER pour les plus évidentes. Cependant, (aïe!), je nuancerai cet emballement général en faisant le constat suivant: quelle différence y a t'il entre ces 3 albums? En posant la question, je vous fournis la réponse, aucune! Donc, quel est l"intérêt "artistique" d'une telle démarche? On peut, au choix, saluer l'opiniâtreté (doux euphémisme!) du groupe qui s'acharne à imposer un style bien à lui fait de toutes les composantes que nous venons d'énumérer. De ce fait, le fan pur et dur, ne sera pas désarçonné et achètera les yeux fermés ce nouvel opus. Les autres, les novices, peuvent se procurer n'importe laquelle de ces 3 galettes et ainsi, ne rien perdre de "l'esprit" EVERGREY puisqu'ils sont parfaitement interchangeables. Mais on peut aussi se lasser de ce "changement dans la continuité" et espérer que les suédois introduisent un peu de "folie" dans leurs compos, histoire de les rendre plus attractives. Par exemple, en laissant les claviers s'exprimer avec davantage de personnalité au lieu de les cantonner au rôle de faire valoir. On peut aussi demander aux grattes de se calmer un peu ou d'aligner des lignes de solis un tantinet plus mélodiques. Au chanteur, de cesser d'imiter tantôt Labrie, tantôt Gildenlow. On peut aussi, changer de disque et se repasser toute la discographie de SYMPHONY X, de DREAM THEATER, de P.O.S etc. Oui, on peut faire tout cela et bien d'autres choses encore. Mais alors, à quoi sert de sortir des disques qui ne se différencient que par la pochette? Celle de The Inner Circle, d'un blanc quasi immaculée contrairement à ses devancières, tentant de nous faire croire que le contenu a changé. A rien, bien entendu! Pour autant, faut-il attendre d'un groupe qu'il se renouvelle à chaque sortie d'album? Le débat est ouvert...


Rédigé par : Karadok | 16/20 | Nb de lectures : 9368