La vie peut être surprenante parfois. Vous ne vous attendiez sûrement pas à ce que cette kronik des Italiens de Event Horizon tombe dans ma besace. L'abus des drogues qu'il vend aux enfants de la maternelle près de chez lui, la fatigue cumulée après le nettoyage des 36 pièces de sa nouvelle villa luxueuse ou après la tonte des 44 hectares de gazon en motoculteur tuné VS, bref les causes qui ont fait que notre rédac-chef bien aimé m'envoie ce skeud sont nombreuses. Si ses voies restent impénétrables (et pourtant Tonton a essayé), je n'ose imaginer que "Naked on the Black Floor" soit un message que Greg m'adresse, sous-entendant une volonté du patron de se rapprocher intimement de ses kronikeurs de black. Sheb, honneur aux anciens...

Une fois la surprise consommée, je me suis laissé tenter par Event Horizon. Un rapide tour de leur bio m'apprend donc que je vous décris le second album du groupe. Monté en 1996 sous le patronyme The Event, les Tansalpins ont sorti leur première démo "Altered State" en 1999. La démo "From Beginning ... to End" va suivre en 2001, avant un premier promo album autoproduit "Year: Zero" en 2003. Après le départ du chanteur et du clavier, Event Horizon enregistre trois démos intitulées "Again" en 2004-2005 pour présenter leur nouveau vocaliste. "Naked on the Black Floor" n'est donc que le second album du groupe après dix ans d'existence. C'est aussi le premier petit d'un contrat de deux albums avec le label Cruz Del Sur (dont je vous ai déjà parlé dans les kroniks des Ialiens de Lifend et Hate Profile). Les présentations sont faites.

Event Horizon pratique le pôôôwer métal, à coups de grosses rythmiques bien heavy et de chant mélodique. J'ai abandonné le style depuis le virage des Ricains Iced Earth, cela fait donc une paire d'années. Pourtant, les qualités mélodiques de "Naked on the Black Floor" et sa promesse sous-jacente de me vautrer sur le carrelage en tenue d'Adam ont retenu mon attention. Certes les riffs sont sympas, mais c'est surtout le vocaliste Gianluigi Girardi qui apporte vraiment le petit plus. Sa voix légèrement éraillée et puissante m'a évoqué les timbres de Eric A.K. (Flotsam and Jetasm) ou de Eddie Ellis (Haji's Kitchen,
dont les ventes en France se montent au moins à deux) qui ont émaillé ma jeunesse. Quelques parties de clavier viennent apporter la touche tantôt mélodique, tantôt futuriste à des compos bien taillées pour la scène et qui font headbanguer dès les premières mesures.

Le son de l'opus est bien maousse, mettant bien en valeur la puissance de feu des guitares et la frappe lourde du batteur. Rien à redire, ça pète de partout et c'est enregistré au milli-poil. Outre les 43 minutes et neuf titres que comptent cet album, le clip de "Deconstructed" est disponible sur sa piste multimédia. La vidéo a été enregistrée sur le bitume d'un entrepôt et elle nous montre le groupe (alors quartet) jouant live, cheveux au vent et baguettes en tournant. Une vidéo groupant des photos du tournage complètent le tout sous l'habituel nom de "Footage" (qui n'a aucun rapport avec les pieds, ni avec le footage de gueule).

Ben voilà un bon album à se mettre dans les portugaises pour tout amateur de heavy/power. Combien auront passé cette kronik en voyant mon pseudonyme en bas de la page? Tant pis pour eux. Bon, ça fait du bien de changer de style le temps d'une kronik, mais je m'en retourne aux émulsions bruitistes de mes groupes habituels...


Rédigé par : Prince de Lu | 14/20 | Nb de lectures : 12538