Quelle surprise lors de la première écoute de "Coming back to your senses". Avec cet artwork évoquant plus l’univers electro-goth (l’intro de presque 2 min persiste dans ce sens), la musique sautillante de EVANGELINE a en effet de quoi étonner. Le groupe pratique un punk mélodique des plus proprets. Pas désagréable pour autant, mais très convenu en ce qui me concerne. Les Italiens compilent une suite de titres comme on a l’habitude d’en entendre chez les cadors du genre, avec refrains ultra catchy et plans de grattes ô combien prévisibles, entendus des centaines de fois ailleurs. Et pourtant, dès les premiers morceaux, je me suis laissé avoir par quelques mélodies entêtantes. EVANGELINE n’innove pas (est-il possible de le faire dans ce style ??), mais remplit son contrat haut la main.

J’imagine que les fans de la plupart des groupes de punk mélodique modernes vont accrocher à cet album. Pas plus méchant qu’un ALKALINE TRIO ou un BAYSIDE, mais flirtant aussi avec les riffs un peu plus métallisés d’un STRIKE ANYWHERE ou d’un STRUNG OUT, EVANGELINE ratisse assez large. Et ça a l’air de fonctionner. Le groupe semble en effet faire partie des révélations de l’année passée sur la scène punk italienne, comme en atteste sa nomination au titre de "meilleur groupe punk" sur un des sites les plus actifs dans son pays, punkadeka.it.

Cela dit, une fois passé l’effet accrocheur de la plupart des titres (en particulier la première moitié du disque), on ne s’extasiera pas plus longtemps sur cet album… du moins quand on est fan de métal. Reste à savoir ce qu’en pensent les amateurs de punk purs et durs…
Mention spéciale, tout de même, à la face la plus agressive du groupe, qui selon moi mériterait de s’exprimer davantage. C’est le cas tout particulièrement du très punk hardcore "Blame it on me", assez proche de CASEY JONES dans le style, en particulier grâce à l’ajout d’un chant hardcore (que l’on doit aux chanteurs de TOKILL et THE GAIA CORPORATION) ! Très efficace !

Bref, un album sympa dans l’ensemble…


Rédigé par : Sentenced | 13,5/20 | Nb de lectures : 11088