ETHEREAL BLUE –Black Heart Process (Deadsun/Adipocere) - 21/04/2005 @ 17h11
Ethereal blue est un jeune groupe grec qui souffre du syndrome Swan Christy. Leur musique est intéressante mais le son très cru des guitares et la production limite va en rebuter plus d’un. Il serait dommage de ne pas leur laisser une chance car le groupe propose un death atmosphérique de bonne facture rempli d’idées.
Les changements de rythmes sont nombreux et les mélodies ont ce petit côté méditerranéen que les grecs maîtrisent parfaitement, parfois même oriental sur le titre « Despair ». Dans le style le premier Septic Flesh a fait date, il est donc normal qu’on retrouve quelques similitudes dans l’approche des riffs de guitares notamment sur un titre : « Destination Denial » et dans la volonté d’instaurer une ambiance mystique. Le résultat est cependant moins brutal ici, la voix death est moins caverneuse que celle de Spiros mais surtout elle n’a pas le monopole sur le disque puisque les parties de chant sont partagées entre chant guttural et chant clair. D’ailleurs le chanteur n’hésite pas à placer de ci de là quelques petits passages narratifs qui associés aux sonorités méditerranéennes ont de fort relent d’Orphaned land première époque, surtout sur le titre « Despair ». Le rythme des compos s’accélère de temps à autres :« War », se rapprochant de la scène suédoise ce qui à pour effet de me rappeler l’espace d’un instant les premières œuvres d’un autre groupe grec : The elysian fields. Dans son ensemble l’album s’articule autour de titres mid tempo, les passages plus énervés servant à casser le rythme. L’utilisation des synthés est faite sans abus, on pourrait reprocher un manque de diversité dans les sons employés mais rien de bien grave à ce niveau, leur emploi se limitant à la création de nappes en arrière plan et à de rares incartades au piano comme sur « Black heart purification ». Ils sont sur ce titre chargés d’amener le break atmosphérique quasi Pink floydien dans l’ambiance durant lequel le solo de gratte tout en retenue nous amènera dans la stratosphère. La dualité vocale chant clair/chant death est souvent de mise ce qui apporte un peu plus de diversité. Ne sacrifiant pas tous ces morceaux à l’agressivité death, le groupe lorgne sur « Transplanted Images » vers le métal atmo, légèrement énervé sur la fin. Capable également de faire parler la poudre à la frontière du black en ouverture de « Licking the wounds » Ethereal Blue ne s’enferme jamais dans un seul registre et multiplie les références à plusieurs styles au sein d’un même morceau, rendant de ce fait l’écoute de l’album intéressante de bout en bout. Le dernier morceau « Noi,Tu, Loss » est d’ailleurs un véritable patchwork d’influences, expérimental dans l’esprit, qui clôture l’album de fort belle manière.
Ce premier effort est certes prometteur mais souffre d’une production maigrichonne qui est un handicap certain pour le groupe. Il est en tout cas plaisant de constater que la Grèce est encore capable de nous livrer aujourd’hui de jeunes groupes intéressants.

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Rédigé par : Dark Tranquilou | 14.5/20 | Nb de lectures : 10110




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