Eternal Reign est allemand et ça s’entend, on a donc forcément du heavy métal que l’on conjuguera essentiellement au passé tant les influences du groupe sont évidentes, aussi bien celles des 80’s que des 90’s (pour leur défense les musiciens sont ensemble depuis 10 ans et sévissaient auparavant sous le nom de Perfect Crime). Les éléments les plus modernes de l’album comme la prod et les deux trois petites touches métal prog sonnent à cent pour cent comme du déjà entendu et ce n’est pas le début de « light the light » qu’on jurerait tout droit sorti de « into the labyrinth » de Labyrinth qui me contredira. Alors certes la musicalité est là, tout comme une certaine forme de puissance, (on parle quand même de métal) mais le monde merveilleux du power speed sympho métal semble déjà avoir été exploré de long en large. Difficile donc de trouver quelque chose de neuf et d’excitant à se mettre sous la dent : un chanteur halfordien dans l’âme d’un coté, des riffs puissants mais éculés de l’autre et des soli limpides entre les deux. La palme revenant aux synthés que l’on peine à entendre et que l’on souhaiterait ne plus entendre lorsqu’on y parvient. Les nappes n’apportent pas grand chose à l’ensemble d’autant plus que les sonorités utilisées sont carrément cheap.
Cet océan de conformisme aurait pu être jouissif si chaque titre était un hit en puissance mais ce n’est hélas pas le cas, les morceaux sont juste bien. On peut globalement scinder l’album en deux avec d’un côté les titres speed et de l’autre les morceaux plus mid tempo là encore, rien de bien original. L’intro au piano de « The final call » est d’ailleurs d’une incroyable évidence, heureusement que le groupe durcit un peu le ton sur la suite du titre. Seul le morceau titre « Forbidden Path » surnage au dessus des autres mais coulerai à pic face aux ténors du genre, d’ailleurs le riff d’intro à de forts relents de Metallica.
Après 10 ans de galère les musiciens auraient du être plus convaincus pour ce premier effort sous le nom d’Eternal Reign, et à trop vouloir polisser leur musique pour la rendre accessible ils en ont carrément gommé toute l’âme.


Rédigé par : Dark tranquilou | 11/20 | Nb de lectures : 11134