ESTUARY – The Craft of Contradiction (Ibex Moon records) - 24/10/2007 @ 09h36
Un concept de science fiction innovant et imaginant l’histoire de l’humanité comme étant le fait d’intelligences extra-terrestres nous pilotant à leur guise; un death/thrash mélodique nouvelle vague relativement personnel ; une chanteuse, Zdenka Prado, dotée de growls gutturaux à faire pâlir Angela Gossow de jalousie ; un deal sur le vénérable label de John McEntee et bientôt une tournée en Europe avec INCANTATION avec le renfort de Jack Owen pour la seconde guitare : tout laisse à penser qu’ESTUARY, formation désormais phare de Cincinnati, Ohio, est né sous une bonne étoile.
Trois ans après « To exist and endure », son premier album, le groupe devenu entretemps un trio est de retour avec une nouvelle ogive toujours axée sur un concept d’anticipation digne d’un roman de Philip K. Dick. Le groupe officie toujours dans un style partagé entre de gros riffs death/thrash bien rentre-dedans et des lignes mélodiques quasi omniprésentes tout au long de ces dix nouveaux titres.
Il faut bien admettre que le guitariste Ash Thomas est plutôt doué pour assener des riffs bien aiguisés, des volutes délicates ou encore des solos qui tiennent la route. Le batteur, Jesse Wilson, n’est pas reste puisque solidement en place à défaut d’être spectaculaire. Fort de toutes ces qualités, ce deuxième disque d’ESTUARY devrait être tout à fait recommandable et son plébiscite unanime. Pourtant ça n’est pas exactement le cas et le scénario de « The Craft of Contradiction » ne connaîtra pas la « happy end » escomptée.
Malgré ses qualités et son savoir-faire indéniable, ESTUARY engendre ici un disque très moyen et la mayonnaise death/thrash mélodique n’arrive pas à prendre. Les titres s’enchaînent et se succèdent sans arracher le moindre frisson de plaisir. Le style de métal débité ici manque cruellement d’accroches et d’accents facilement mémorisables. La musique d’ESTUARY glisse sur l’auditeur comme un pet sur une toile cirée et n’arrive pas à marquer les esprits. Le chant monocorde à l’extrême de Zdenka Pardo de même qu’une production vraiment faiblarde ont également leur part de responsabilité dans ce retour en demi-teinte du groupe de Cincinnati. Bien évidemment ces travers ne suffisent pas à faire de cette deuxième offensive une véritable débâcle, un échec cuisant.
« The Craft of Contradiction » soulève un sentiment de déception de la part d’un groupe dont on attendait beaucoup et peut-être même un peu trop.
Je ne doute pas que d’autres trouveront leur compte dans l’exécution froide d’un death/thrash qui ne prend quelques couleurs que lorsque son lead guitare part dans des circonvolutions mélodiques du meilleur effet. Mais il apparaît comme évident que les capacités vocales de Zdenka, qui s’obstine toujours à porter le même t-shirt d’ANAL VOMIT sur chacune des photos où on peut la voir, sont bridées par cette volonté d’épater la galerie avec un chant féminin aussi bas dans les graves sans pour autant jouer avec la distorsion du micro. Il est probable qu’ESTUARY prendrait une tournure plus intéressante avec un registre vocal moins entravé.
« The Craft of Contradiction » n’est donc qu’un album correct au milieu d’une multitude de productions métalliques dont certaines nettement plus convaincantes. Dommage…
11/20 ? Merdoum : j'avais vu 3-4 chro excellentes sur cet album, je commençais à me dire que ça valait peut-être le coup d'investir ...
Alain Membre enregistré
Posté le: 24/10/2007 à 11h34 - (48513)
Bien moins bon que le précédent pour ma part, je suis déception.
Alain Membre enregistré
Posté le: 24/10/2007 à 11h35 - (48514)
Mais superbe pochette by TONY KOEHL! ;)
Raumsog Membre enregistré
Posté le: 24/10/2007 à 13h59 - (48525)
Très belle cover en effet, digne des meilleurs artwork de jeux Amiga (lol)
Filip IP:82.234.251.86 Invité
Posté le: 24/10/2007 à 19h31 - (48544)
Amstrad CPC6128 plutôt même :)
TimmyC Membre enregistré
Posté le: 24/10/2007 à 21h06 - (48549)
Ah ouais c'est kitsch quand meme !!!
Cruchot Jr IP:90.32.121.36 Invité
Posté le: 24/10/2007 à 21h20 - (48550)
Déception également par rapport au 1er cd : moins fou-fou, plus posé, toujours solide, mais moins passionnant...
Fred / INHUMATE Membre enregistré
Posté le: 28/10/2007 à 11h21 - (48671)
J'les ai vus en cocnert il y a un ou deux, c'etait vraiment tres bon !
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Trois ans après « To exist and endure », son premier album, le groupe devenu entretemps un trio est de retour avec une nouvelle ogive toujours axée sur un concept d’anticipation digne d’un roman de Philip K. Dick. Le groupe officie toujours dans un style partagé entre de gros riffs death/thrash bien rentre-dedans et des lignes mélodiques quasi omniprésentes tout au long de ces dix nouveaux titres.
Il faut bien admettre que le guitariste Ash Thomas est plutôt doué pour assener des riffs bien aiguisés, des volutes délicates ou encore des solos qui tiennent la route. Le batteur, Jesse Wilson, n’est pas reste puisque solidement en place à défaut d’être spectaculaire. Fort de toutes ces qualités, ce deuxième disque d’ESTUARY devrait être tout à fait recommandable et son plébiscite unanime. Pourtant ça n’est pas exactement le cas et le scénario de « The Craft of Contradiction » ne connaîtra pas la « happy end » escomptée.
Malgré ses qualités et son savoir-faire indéniable, ESTUARY engendre ici un disque très moyen et la mayonnaise death/thrash mélodique n’arrive pas à prendre. Les titres s’enchaînent et se succèdent sans arracher le moindre frisson de plaisir. Le style de métal débité ici manque cruellement d’accroches et d’accents facilement mémorisables. La musique d’ESTUARY glisse sur l’auditeur comme un pet sur une toile cirée et n’arrive pas à marquer les esprits. Le chant monocorde à l’extrême de Zdenka Pardo de même qu’une production vraiment faiblarde ont également leur part de responsabilité dans ce retour en demi-teinte du groupe de Cincinnati. Bien évidemment ces travers ne suffisent pas à faire de cette deuxième offensive une véritable débâcle, un échec cuisant.
« The Craft of Contradiction » soulève un sentiment de déception de la part d’un groupe dont on attendait beaucoup et peut-être même un peu trop.
Je ne doute pas que d’autres trouveront leur compte dans l’exécution froide d’un death/thrash qui ne prend quelques couleurs que lorsque son lead guitare part dans des circonvolutions mélodiques du meilleur effet. Mais il apparaît comme évident que les capacités vocales de Zdenka, qui s’obstine toujours à porter le même t-shirt d’ANAL VOMIT sur chacune des photos où on peut la voir, sont bridées par cette volonté d’épater la galerie avec un chant féminin aussi bas dans les graves sans pour autant jouer avec la distorsion du micro. Il est probable qu’ESTUARY prendrait une tournure plus intéressante avec un registre vocal moins entravé.
« The Craft of Contradiction » n’est donc qu’un album correct au milieu d’une multitude de productions métalliques dont certaines nettement plus convaincantes. Dommage…
Rédigé par : Tonton | 11/20 | Nb de lectures : 9897