ESSENCE OF EXISTENCE - Terra Mentis (Mondongo Canibale) - 13/01/2009 @ 08h02
ESSENCE OF EXISTENCE est un groupe slovaque de dark/black metal. Formé au début des années 90, le groupe mélange différentes essences du métal extrême : black, doom, death, intégrant également des éléments progressifs et électroniques. Malgré la part importante donnée à une rage rapide typiquement extrême, des passages mélodiques, plus lents où un chant féminin et des claviers interviennent, sont ménagés.
Après un premier album en 99, « Of Bloody Tears », 66 minutes (je vous laisse juger), et un second album, « Ephemeris Sun », en 2001, le groupe a privilégié la scène.
Fin 2007, les voici de retour avec un troisième opus, la troisième partie d’un concept global assez obscur, n’ayant pas les 2 précédentes réalisations sous la main, et le groupe étant avare sur ce point.
Musicalement, il s’agit effectivement d’un mélange de black rappelant parfois CRADLE OF FILTH vers les débuts, de dark notamment avec l’alternance d’une voix black criarde (pas autant que celle de Dany) et d’une voix féminine heavenly, un peu à la manière d’un THEATER OF TRAGEDY. Les plans rapides et violents alternent avec des plans plus mid-tempo mélodique. Le groupe propose également des ambiances proches de DARGAARD, notamment sur le titre « Desire Fragments ». Mais dans l’ensemble, je rapprocherais EoE de ETERNAL TEARS OF SORROW, le côté black en plus pour EoE.
La musique de EoE est vivante. Il se passe beaucoup de choses dans les morceaux. Les compositions sont travaillées et nous tiennent en haleine. Même s’il n’y a pas de génie miraculeux, l’ensemble est suffisamment bien fait pour être applaudi. Mélanger autant d’éléments et garder une véritable cohérence stylistique est difficile. Et le pari est gagné ici.
La production tient la route. Les guitares sont rondes et tranchantes. La basse est présente sans pour autant être un élément à part entière, hormis lors des passages plus prog’ où elle slappe. La batterie est incisive et naturelle. Les chants sont bien intégrés au mixage.
Les musiciens savent jouer sans faire de démonstration de technique. Et c’est appréciable. La musique est bien servie.
Les visuels sont plus fouillis. Ils recèlent certainement quelques clefs permettant de mettre en lumière le concept développé au fil de cet album. Néanmoins, il faut faire un gros effort pour s’y plonger. Visiblement, il s’agirait d’une civilisation perdue ou imaginaire.
Par contre, je me demande l’intérêt des clichés du genre « 666 » dans tout cela (1010011010 en binaire, dans un des titres)…
Au final, les Slovaques nous proposent un album fort intéressant qui tiendra sur la durée tant il recèle de surprises et de tiroirs. Une belle surprise malgré un visuel peu avenant.
J'aime beaucoup "Ephemeris Sun" qui pour moi est bien meilleur que ce dernier album
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Après un premier album en 99, « Of Bloody Tears », 66 minutes (je vous laisse juger), et un second album, « Ephemeris Sun », en 2001, le groupe a privilégié la scène.
Fin 2007, les voici de retour avec un troisième opus, la troisième partie d’un concept global assez obscur, n’ayant pas les 2 précédentes réalisations sous la main, et le groupe étant avare sur ce point.
Musicalement, il s’agit effectivement d’un mélange de black rappelant parfois CRADLE OF FILTH vers les débuts, de dark notamment avec l’alternance d’une voix black criarde (pas autant que celle de Dany) et d’une voix féminine heavenly, un peu à la manière d’un THEATER OF TRAGEDY. Les plans rapides et violents alternent avec des plans plus mid-tempo mélodique. Le groupe propose également des ambiances proches de DARGAARD, notamment sur le titre « Desire Fragments ». Mais dans l’ensemble, je rapprocherais EoE de ETERNAL TEARS OF SORROW, le côté black en plus pour EoE.
La musique de EoE est vivante. Il se passe beaucoup de choses dans les morceaux. Les compositions sont travaillées et nous tiennent en haleine. Même s’il n’y a pas de génie miraculeux, l’ensemble est suffisamment bien fait pour être applaudi. Mélanger autant d’éléments et garder une véritable cohérence stylistique est difficile. Et le pari est gagné ici.
La production tient la route. Les guitares sont rondes et tranchantes. La basse est présente sans pour autant être un élément à part entière, hormis lors des passages plus prog’ où elle slappe. La batterie est incisive et naturelle. Les chants sont bien intégrés au mixage.
Les musiciens savent jouer sans faire de démonstration de technique. Et c’est appréciable. La musique est bien servie.
Les visuels sont plus fouillis. Ils recèlent certainement quelques clefs permettant de mettre en lumière le concept développé au fil de cet album. Néanmoins, il faut faire un gros effort pour s’y plonger. Visiblement, il s’agirait d’une civilisation perdue ou imaginaire.
Par contre, je me demande l’intérêt des clichés du genre « 666 » dans tout cela (1010011010 en binaire, dans un des titres)…
Au final, les Slovaques nous proposent un album fort intéressant qui tiendra sur la durée tant il recèle de surprises et de tiroirs. Une belle surprise malgré un visuel peu avenant.
Rédigé par : Matthieu | 13.5/20 | Nb de lectures : 10314