ENTRAPMENT - The Obscurity Within... (Soulseller/Season of Mist) - 28/02/2013 @ 08h45
Il parait qu’ENTRAPMENT représente l’avenir du Death Metal à l’ancienne.
Ce n’est pas moi qui le dit, ni même la fiche promo (bien qu’extrêmement dithyrambique), mais bien les fans. S’ils le disent, c’est que ça doit être vrai, non ?

Ben ... bof... Bon, bon, d’accord, seul Maitre Zozo’ldschool serait apte à nous valider ce précepte, et je m’en remets en tout cas à son jugement divin.
N’empêche qu’à mon humble avis de fan de Death, et en dépit des qualités intrinsèques de ENTRAPMENT, je ne vois pas en lui le re-nouveau du Death Metal à l’ancienne (terme au passage plutôt antinomique). Uniquement une sorte d’hommage passionné au début des années 90.
Un hommage réussi, bien que sans surprise.

Michel Jonker, le hollandais tenace se cachant derrière ENTRAPMENT, sait parfaitement vers quel horizon passé se tourner, et comment faire sonner son ode à l’ancien Death Metal.
Il faut bien avouer que son groupe, après plusieurs démos convaincantes, étant attendu au tournant. Si vous avez aimé ces démos (regroupées en 2012 sur la compilation ‘Irreligeous Abominations’), il y a de grandes chances que cet album vous séduise.

Avec "The Obscurity Within...", vous allez être replongé plus de 20 ans en arrière, cette époque bénie pour certain(e)s, où l’extrémisme musical revêtait chaque jour une nouvelle définition.
La force de "The Obscurity Within…", au-delà de son parfum d’ivresse vieillit en fût, est son côté dynamique et efficace.

Les grognements ne sont pas vraiment gutturaux, plutôt à l’image du Death ‘crossover’ de l’époque. Michel hurle sans trop s’époumoner, sur une tonalité légèrement growlée. Le terme braillement colle ici bien au mode d’expression du gaillard.
Les rythmiques sont très Thrash, avec très peu de blast, et un aspect énergique et entrainant. Peu de variations, à l’exception de quelques ralentissements un peu sinistres. Cela réfère encore une fois au Death/Thrash de l’époque, qui sonnait alors comme un truc relativement extrême. Extrémisme forcément désuet aujourd’hui, mais non dénué d’attrait cependant.

Par-dessus les riffs mélodieux, Michel balance quelques leads et soli pas dégueu, entrainants et sympathiques, au bon parfum d’antan. Avec un son de guitare gras et tranchant, mais une prod’ un peu trop déséquilibrée, qui colle cependant à l’ambiance et au style.
Mélodieux et roots, voilà le point fort de "The Obscurity Within…", qui ne lésine pas sur les mélodies ; un album aux influences DISMEMBER, NIHILIST, ENTOMBED ou CARNAGE présentes, mais pas étouffantes.

"The Obscurity Within…" est avant tout hommage appuyé à l’heure d’or du Death Metal, époque révolue où ce style, alors en plein essor, était encore brut, impulsif, et surtout sans réels codes musicaux définis. Musique bestiale et mélodieuse à la fois, où les influences Heavy, Thrash, Black, sont alors totalement intégrées et mélangées.

Les repères musicaux ont depuis évolués, la course à l’extrême a éclipsé ce type de Death qui faisait alors véritablement office de lien entre les différentes scènes.
ENTRAPMENT vous propose donc, simplement, de vous replonger dans cet univers le temps d'un album.

Pourtant, aux qualités musicales indéniables fait face une banalité désarmante. L’innovation n’est pas le propos, mais ma réticence ne provient pas de cela. Je ne saurais réellement l’expliquer, mais en dépit de ses qualités musicales certaines, "The Obscurity Within…" m’a laissé totalement de marbre.

Redondance trop flagrante, agencements des titres peu convaincants, manque d’accroche... L’hommage est appréciable, mais j’ai vraiment eu du mal à m’extasier pour ENTRAPMENT.
Trop d’old-school tue l’old-school ? Peut-être. En tout cas je n’ai trouvé aucun atout particulier à "The Obscurity Within…".
Je trouve que cet album sent un peu trop le réchauffé/refroidit... Pas facile de faire du vieux, avec la même authenticité qu’à l’époque...
Peut-être que l’absence totale de personnalité joue aussi – et pourtant je ne suis pas difficile en général avec ça.

Je ne saurais dire exactement. Mais je n’ai pas accroché à cet album-hommage, pourtant bien foutu et à l’atmosphère bien retranscrite.
Un retour vers le futur plutôt réussi, mais qui ne m’a pas donné pour autant d’aller voir les suites.


Rédigé par : ..::Ju::.. | 12/20 | Nb de lectures : 12022




Auteur
Commentaire
Zeb
IP:92.136.192.49
Invité
Posté le: 28/02/2013 à 10h38 - (106277)
Ouille le logo du groupe pas pompé du tout sur Dismember^^

Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 28/02/2013 à 17h36 - (106282)
Cet album est un bien plat.
Il manque juste de bonnes compos car en l'état, il y a bien de bonnes idées mais ça ne décolle pas...

zozo
Membre enregistré
Posté le: 01/03/2013 à 00h18 - (106291)
Bizarre ce disque. Je suis d'accord, au final, pas de quoi fouetter un chat. Mais je ne sais pas, perso, il y a quelque chose dans l'ambiance qui le fait malgré tout... Et puis, superbe pochette!

pearly
Membre enregistré
Posté le: 01/03/2013 à 03h40 - (106293)
J'aime beaucoup ce disque,et je conseille énormément ce groupe sur scène.
Classique, et néanmoins très bien foutu. Or, le classicisme, ce n'est pas ce qui gêne généralement, dans le death metal.



Jotun35
Membre enregistré
Posté le: 03/03/2013 à 14h02 - (106359)
Totalement d'accord avec la chro. Pas un mauvais album, mais ça m'en touche une sans faire bouger l'autre.

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