Alors qu’ENTOMBED semble pris dans une tourmente sans fin qui a vu les départs de Jörgen Sandström, Uffe Cederlund et tout récemment Peter Stjärnvind, le groupe a décidé de marquer la date symbolique du 06/06/06 en sortant ce mini CD à la place de « Serpent Saints » le nouvel album repoussé au 18 septembre prochain.

Difficile de savoir si ce CD cinq titres annonce la couleur de leur prochaine galette ou s’il n’est qu’un interlude dans la carrière du groupe. Mais avec ces nouveaux morceaux, on jurerait qu’ENTOMBED a finalement pris le parti d’écouter ce que ces vieux fans réclament à corps et à cris depuis maintenant une dizaine d’année; à savoir un petit retour à ce bon vieux death métal old school qui servit jadis de fondations à toute la scène suédoise.

Oui, ENTOMBED sans délaisser ce petit côté chaloupé de leur fameux death’n’roll revient à ses premières amours avec quelques titres qui ne manquent pas d’intérêt. Des morceaux comme « When in Sodom » ou encore « Heresy » respectivement rehaussés de chœurs féminins et de voix enfantines volontairement sous-mixées évoquent un peu les bandes originales des vieux films d’horreur des années 70. Une idée qu’ENTOMBED avait déjà exploitée lors de la composition du célèbre « Hollow man ». Si un morceau comme « Thou Shalt Kill » nous ramène au tempo plus lent du ENTOMBED que nous connaissions ces dernières années, « Carnage » s’impose comme LE véritable retour aux sources de ce disque avec une frénésie death qui n’aurait pas dépareillé sur les premiers enregistrements du gang. Cependant l’enthousiasme de ce « revival » se retrouve tempéré par une dernière plage « Amen » où ENTOMBED nous délivre une sorte de balade morbide pour guitare acoustique, basse et chant déformé; bref, un épilogue aussi inattendu que particulier qui ne refroidirait peut-être pas autant les ardeurs s’il n’était pas précédé de quelques brûlots.

Détail troublant, les crédits quant à l’écriture et à la composition des morceaux sont très vagues. De là à en conclure que les rumeurs annonçant le retour à la composition de Nicke Andersson seraient fondées, il y a un fossé que je me garderai bien de franchir mais toujours est-il que « When in Sodom » n’est pas la suite qu’on aurait imaginée à « Inferno ». Impossible de savoir si cette orientation musicale continuera sur « Serpent Saints » mais toujours est-il qu’ENTOMBED va réussir à nous tenir en haleine jusqu’au 18 septembre.


Rédigé par : Tonton | 08/10 | Nb de lectures : 14860