ENOCHIAN THEORY - Life…And All It Entails (Mascot/Wagram) - 20/08/2012 @ 08h38
Quatrième album pour les Anglais d’ENOCHIAN THEORY, après le remarqué Evolution : Creatio Ex Nihilo, en 2010. Considéré depuis lors comme un sérieux espoir de la scène progressive, le trio mené par le chanteur-guitariste Benedict Harris-Hayes sait qu’il joue gros avec cet album qui pourrait bien décider de leur avenir. Ce n’est pas pour autant que le groupe a choisi de rendre son propos plus accessible, comme en atteste cet artwork une nouvelle fois assez surprenant, mais plutôt réussi.

Si le potentiel est bien là, indéniablement, le rock progressif et mélancolique pratiqué par le combo ne convainc pas totalement. Toujours influencée par des formations comme RIVERSIDE, ANATHEMA, voire KATATONIA, la musique d’ENOCHIAN THEORY est de qualité. Impossible, cependant, de crier au génie à l’écoute de ce Life…And All It Entails qui se veut original et novateur mais n’arrive pas à sortir de chemins déjà trop balisés. Il faut dire que les formations évoluant dans ce créneau musical ont eu tendance à se multiplier ces dernières années et qu’il devient de plus en plus difficile de tirer son épingle du jeu.

Avec des morceaux comme « This Aching Isolation », « Hz » (A PERFECT CIRCLE n’est pas loin) ou « Inversions », le trio britannique privilégie en première partie d’album sa facette la plus dépressive et intimiste. Sans conteste celle qui lui convient le mieux. Portés par les subtiles mélodies vocales du tourmenté Ben Harris-Hayes, ces titres figurent parmi les réussites du disque. S’il ne parvient pas à insuffler à ses compositions le petit grain de folie et d’inventivité qui fait parfois la différence, le groupe se veut néanmoins appliqué et tente de ne pas se limiter au statut de pâle copie de RIVERSIDE.

On reste en revanche plus circonspect lorsqu’arrivent sans prévenir des vocaux gutturaux sur l’ennuyeux « For Your Glory, Great Deceiver », vaine tentative de marier le metal extrême avec des sonorités plus progressives, à la manière d’un groupe comme OPETH, qui demeure l’une des références en la matière. Idem avec ce « Singularities » sympathique mais lorgnant un peu trop grossièrement vers les travaux de DEVIN TOWNSEND. La seconde partie d’album se veut en cela assez décousue, malgré quelques moments de bravoure comme l’émouvant « Loves », qui clôture l’album, ou le très atmosphérique « The Motives Of The Machine ».

Difficile, donc, de s’enthousiasmer outre-mesure pour cet album d’ENOCHIAN THEORY, même si l’on se doit de reconnaitre aux Anglais un certain talent de composition et une volonté réelle de transcender les genres. Certains y trouveront assurément leur compte, et grand bien leur en fasse. Je ne suis pour ma part qu’à moitié convaincu par la musique de ce groupe sérieux en tous points, mais qui a un peu trop tendance à recracher sans véritable fil conducteur des influences pas toujours bien digérées. Un disque mi-figue, mi-raisin.

http://www.enochiantheory.co.uk/ - 109 visite(s)

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Rédigé par : up the irons | 12/20 | Nb de lectures : 12568




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