Quel est le point commun entre Engineer, Hanson (mmm bap), Bros (souvenirs, souvenirs) et disons Breather Resist? Difficile… un indice ? Ajoutons à cette liste Allman Brothers Band.
Bah oui, tous ces groupes comptent dans leurs rangs au moins deux frères… ce qui n’est pas le cas des Ramones, malgré ce qu’aurait voulu nous faire croire Phil Spector. En ce qui concerne Engineer, groupe qui nous intéresse plus particulièrement ici, c’est carrément 3 membres du groupe sur 4 qui portent le même nom… alors pourquoi pas The Gorhams? D’abord parce qu’il fallait bien un batteur, et que chez Gorham on n'a pas ça en stock, et ensuite parce que franchement, comme nom de groupe, ça pue un peu des pieds.

Feu compagnon de Achilles pour le temps d’un split double CD sur Hex Records, le quatuor nous sert ici un album, qui sorti en 2006, reçoit les honneurs de Decibel Magazine comme l’un des 50 meilleurs albums de l’année.

Achilles, et Hex Records, voici des références qui fleurent bon le hardcore moderne à tendance bien métallisée, et plus si affinités me direz-vous : terre d’accueil de groupes tels que Ed Gein (thrash-grind moderne), The Minor Times (metalcore chaotique), The National Acrobat (ex-Black Cross et futur Breather Resist), Cursed (crust metal canadien), et Achilles donc, le label de Syracuse est devenu une tribune reconnue dans le style.

C’est donc sur Hex que paraît cet album titré “An Annual Report to all interested parties on the state of things, a work of music and lyrics entitled REPROACH. A story in nine parts, we are all tired, crushed, severed and broke”. Tout un programme… en 9 titres donc, pour presque 35 minutes. Artwork de bon goût, dans les tons de brun, sombre, presque étouffant… et musique à l’avenant. Alors que le groupe cite comme influences « tout, de Slayer à Explosions In The Sky », c’est plus spécialement du côté du metalcore chaotique qu’on cherchera des points de comparaison pour sa musique : Coalesce, Anodyne, et donc dans une certaine mesure Deadguy et Botch, voire Knut pour citer une référence européenne, viennent à l’esprit. Lourdeur, dissonance, basse saturée, gros riffs de guitare, voix et chœurs hurlés à la limite du guttural (les trois frères poussent la gueulante)… Engineer n’a certes pas inventé la corde de ré, mais balance une musique qui ne pourra que plaire aux fans du genre, même si on pourra lui reproacher (hum) une certaine linéarité. Reste à entendre leur dernière livraison, The Dregs, sortie sur Black Market Activities (label du chanteur de The Red Chord).


Rédigé par : NicoSata | 12.5/20 | Nb de lectures : 9932