Alors attention, double arnaque : primo, parce que l’on a affaire ici ni au ENFORCER suédois (dont on attend impatiemment le deuxième album d’ailleurs) ni à son homonyme américain (dont les démos viennent d’être rééditées sur Stormspell Records) et deusio, parce qu’on tient là une bande de gros opportunistes qui espèrent juste jouer sur leur nationalité sud-américaine, censée être une garantie de qualité ou en tous cas de folie contagieuse, pour surfer sur la vague revival black/thrash cradingue. Et alors que leur caddie est bien vide et leur bière tiède et même pas bonne...

Soi-disant enregistré en seulement sept heures en janvier 2006, ‘Violent Speed Assault’ nous rappelle cruellement que s’ils peuvent avoir leur charme, tout un wagon entier de clichés peut s’avérer bien lourdingue si appliqué de façon automatique et sans passion. De son anglais approximatif à ses vestes à patches et passant par ses paroles aux ras des pâquerettes (« Death Aggressor », « Evil Rage » ou « Savage Noise »: arf !), le pire avec ce premier album fauché ne dépassant pas les vingt-six minutes est qu’il essaye de masquer son indigence sous un déluge de caisse claire. Son batteur ne semble connaître qu'un seul tempo, celui du 'à fond, à fond', et l'applique donc aux dix morceaux de l'album, sans se soucier des riffs. En résulte un album plat comme un repas sans vin ou une chronique de VS sans commentaire de Tucker. Si les croustillants ANAL VOMIT rattrapent leur côté fauché par leur attitude outrancière et leurs riffs moisis et pourtant étonnamment accrocheurs, les Chiliens d’ENFORCER eux se contentent de jouer un mauvais KREATOR au rabais en vitesse ‘fois trois’, avec solos pourris en option et pochette, eux... comment dire, assez naze en fait.

Non, la merditude et donc ce pauvre ENFORCER du pauvre ne passeront donc pas par moi ! Pauvres diables qui ont sûrement tellement honte de leur propre création qu’ils n’ont même pas de site web…


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 04/20 | Nb de lectures : 10922