Et allez, j’ai encore un petit groupe italien dans ma besace. Décidément ! Et à nouveau signé chez un label local et obscur. A ce stade, j’ai déjà peur. Néanmoins, ce quintette de Brescia semble avoir un minimum de bouteille. Formé en 2001, le groupe a déjà deux albums full-length à son palmarès (Born In Violence en 2005 et De-Generation War en 2008) ainsi qu’une tripotée de démos, un album Live, une VHS (!) et un EP sorti en 2009, peu avant leur troisième véritable album nommé Chronicles Of Death.

Sans surprise, ENDLESS PAIN pratique un Death/Thrash mi-bourrin mi-mélodique assez commun, parfois proche de l’école danoise, une sorte de mix entre du HATESPHERE (pour le côté rapide et incisif) et du ILLDISPOSED (pour le côté plus lourd et les grosses voix). Les tempos sont très variés, passant d’accélérations salvatrices qui envoient le steak à de gros mid-tempos bien pesants où le groupe développe un aspect plus groovy souvent mélodique. Le chant est aussi assez hétéroclite, évoluant entre screams typiquement Thrash (un peu casse-pieds par moments) à des vocaux death plus rauques. Bref, encore une fois il n’y a rien de bien neuf sous le soleil de Lombardie, ENDLESS PAIN demeure pourtant un exécutant tout à fait correct, les passages rapides y vont vraiment pied au plancher et constituent l’intérêt principal de Chronicles Of Death. L’aspect plus lent et pesant n’arrive pas à convaincre, car un peu trop surexploité, rendant alors cet album de 47 minutes un poil longuet. Le principal problème vient de la prod, qui en se voulant ultra-percutante sans les moyens nécessaires, ne parvient pas à faire décoller le disque : le chant est trop surmixé, le son de batterie est stérile au possible (surtout que le jeu de Fuso n’est pas très exubérant) et les grattes ont des sonorités un poil irritantes.

Bref, un groupe de Série B qui se place en haut de tableau grâce à quelques morceaux efficaces ("Trepassing the Shores of Evil", "...In Cold Blood") et grâce à son ancienneté dans le championnat. En recrutant un chanteur qui ne donne que dans les growls, un batteur un peu mieux en jambes (et en bras), un producteur de renom et de l’originalité, ENDLESS PAIN pourra jouer la montée à la prochaine saison. Un album encourageant, sympathique à l’écoute, mais encore insuffisant pour jouer les premiers rôles.


Rédigé par : ZeSnake | 13/20 | Nb de lectures : 12805