Ce quintette américain nous propose ici leur sixième album et il y a fort à parier que cette sortie se passera dans un certain anonymat eu égard à la "petite réputation" dont il jouit. Malgré une bonne humeur et un enthousiasme jamais démentis, Enchant continue de plafonner et l'on se demande bien pourquoi. A moins qu'il soit difficile voire impossible d'exister à l'ombre de "géants" qui on pour noms Dream Theater et consorts. Pourtant, bien que progressive et élaborée, leur musique n'est en rien un nouvel avatar de leurs illustres compatriotes même si l'influence de DT n'est jamais rejétée.
Ayant laissé de côté l'aspect technico-gonflant de certaines formations en mal de démonstration, Enchant préfère nous entraîner sur une voie où l'harmonie vocale côtoie un symphonisme de bon aloi, toujours avec cette patte typiquement américaine qui le rapproche du Kansas du meilleur cru. La voix de Paul Craddick est tout simplement magnifique et probablement l'une des plus belles de la scène progressive. Filleul de Marillion quand il se produit en Europe, Enchant mérite bien plus que la condescendance dont il est victime à condition bien entendu qu'on veuille bien lui laisser sa chance.



Rédigé par : Karadok | 16/20 | Nb de lectures : 6953