EMMURE strike back! Et ce pour le plus grand plaisir de notre Seb On Fire local. Pour le ménager un peu de ce groupe qu'il aime tant, j’ai décidé de lui piquer cette kro. Sympa le gars, hein ? Bref, EMMURE revient, 1 an seulement après un « Speaker Of The Dead » pas franchement bandant (en fait, depuis un bon moment c’est plus vraiment bandant), avec un nouvel album joyeusement intitulé « Slave To The Game », toujours chez le bulldog de Victory.

Vu son titre, « Slave To The Game » tourne bien évidemment autour du jeu vidéo, principalement, avec une fois de plus un bon paquet de références à toute cette culture (que j’affectionne particulièrement soit dit en passant). Donc là-dessus, good point. Autre bon point, c’est d’être équipé d'un véritable mur du son, idéal pour la démolition de vielles tours HLM, qui fait sonner cet album comme le passage d'un mirage 2000 à 3 mètres de ta tête. Un gros son de bâtard bourré d’effets, qui, il faut bien le reconnaître, en imposent et fout bien en avant leurs grosses parties breakdown que le groupe affectionne tant (parce qu’ils en foutent partout, les cochons). OK, donc pour l’instant ça va vous allez me dire… Mais non.

Non, car une fois de plus EMMURE nous sort un album tout juste correct. Il doit y avoir, allez, à la louche, 20% de bonnes choses et 80% de trucs déjà entendus/nuls/avariés/Obi-Wan Kenobi. Primo, on a toujours droit à cet insupportable chant criard totalement nul à chier et horripilant. Heureusement que les parties gutturales passent bien, elles, mais le reste, mother of god quoi… Secondo, le groupe nous sort encore et toujours ce même jeu de guitare répétitif, bourré de son über agaçant et sans la moindre inspiration. Pour l’occasion, le titre de l’album colle parfaitement au style d’EMMURE : esclave de leur jeu, leur jeu de grattes inchangeable et uniquement joué sur une corde… à vide. Trois cases ont dû suffire pour composer cet album, pas plus. Et pour le reste, c’est la même, avec une batterie lourdingue qui ne sait que balancer les mêmes plans.

Et là où le bât blesse, c’est que le groupe est capable de nous sortir quelques « bons » titres. Bon, OK, sur 12 titres, dont une intro et un interlude, seuls 4 morceaux sortent du lot et sont potables. Ça fait un peu maigre mais c’est déjà pas mal. « Protoman », qui inaugure l’album, envoie bien le bouzin avec une lead de guitare assez finaude. « Cross Over Attak », quant à lui, a l’honneur d’être le meilleur titre de l’album, avec ses parties two-step dansant et ses mélodies très punk/HxC dans l’esprit. « Moma » joue la carte de la sensibilité et nous offre un bon titre, un peu fourre-tout, mais agréable à l’écoute. Quant à « War Begins With You », ça la joue bien pêchu et dansant ! Voilà, c’est tout ce qu’il y a de bien sur cet album.

Alors ouais après il y a le reste, les titres daubesques, dont certains sont de véritables horreurs de composition (s'il y a eu composition bien entendu). Entre les morceaux « pseudo-ambiance oppressante mais on y arrive pas vraiment alors on comble avec des riffs entendu 1000 fois et en boucle » style « I Am Onslaught », « Bison Diaries » ou « A.I. » et ceux complètement nuls (bâclés ?) à la « She Gave Her Heart To Deadpool », « Umar Dumps Dormammu » et « Blackheart Reigns » là on tient du lourd, mais plus dans le sens lourdingue quoi. Heureusement 4 malheureux titres sortent du lot et nous font taper un peu du pied et remuer la tête sinon ce disque n’aurait aucun intérêt à être écouté. Mais bon 4 titres de bien sur 12, ça ne va pas chercher bien loin quand même.

Car avoir un gros son, c’est bien, mais ça ne cache pas tout le temps la médiocrité. Et là pour le coup on se rend bien compte qu’EMMURE s’est complètement embourbé dans son style. Un style bête et même pas méchant, lourdingue, caricatural, bourré de plans insipides et de breakdowns redondants et chiants. Ça en impose au premier coup d’œil, mais quand on gratte un peu...

Alors ne pensez pas que je casse EMMURE parce que c’est EMMURE, non, j’ai laissé une chance à cet album mais rien n’y fait, quand le talent n’est pas/plus là, bah il est pas/plus là, et avec eux ça fait déjà quelques albums qu’il est plus là. Cet album ravira probablement leur fanbase new generation...

CONTINUE ? INSERT COIN !


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 07/20 | Nb de lectures : 15442