Non, non, El Caco ne nous vient pas du Mexique. El Caco est basé en Europe du Nord (la Norvège pour être plus précis) et n’en est pas à son premier méfait… Formé en 1998, le trio énervé répand en effet ses riffs étrangement inspirés depuis 2001, année caractérisée par la sortie du premier LP «Viva». Ce dernier, sorti dans le plus grand des anonymats, avait surpris quelques uns d’entre nous tout d’abord par son aspect direct, puis par ses mélodies assez originales. Plus connu pour avoir tourné avec Nebula courant 2002, El Caco avait été qualifié par certains webzines de groupe Blues Stoner… Une appellation un peu réductrice et surtout un peu trop floue à mon goût.

Le combo norvégien nous sert aujourd’hui son troisième album, deux ans après le tout aussi indéfinissable LP «Solid Rest». Quand je parle d’étrange ou d’indéfinissable, je n’entends pas parler dans ce sens d’El Caco comme un projet barré ou décalé. Nous avons affaire ici à du Metal/Rock dont les influences sont en fait si nombreuses qu’il est difficile de déterminer avec exactitude le genre choisit par ces scandinaves. Nous savons que tous les riffs reproduits ici nous ont déjà chatouillé les oreilles par ailleurs, mais il n’est pas si évident que cela de savoir où. Tout à tour Heavy, Punk (un peu), Metal (du Nu au Thrash/Power), Hardcore, Gothic, Stoner, etc, les compositions nous rappellent pourtant la musique perpétrée par tant de formations maîtresses… Nous pensons parfois à Motorhead avant de nous raviser, ou encore à Pantera ou Hermano («Fallen», «Subsitute»,…), Backyard Babies... A Katatonia, peut-être pour le titre «Underneath». Ou encore à Black Sabbath («Dislocated»). Le chant est profondément Rock avec une touche parfois Heavy, des vocalises toujours mélodieuses et jamais de ton rauque. Le son est quant à lui résolument moderne (avec un son de grattes puissant et légèrement compressé), particulièrement clair, rappelant parfois les productions que nous avons pu entendre chez certaines groupes Neo-Metal. Cette production sonore est-elle un véritable choix ? Est-ce pour s’éloigner de tous ces groupes Stoner aux productions proches des enregistrements Seventies ?

Au final, nous pouvons peut-être reprocher à El Caco de se perdre par instants… Car en proposant des compositions en provenance d’horizons si différents, le combo fournit avec ce «The Search» un disque peu homogène et parfois même ennuyeux, bien qu’énergique…


Rédigé par : DeadStar | 12/20 | Nb de lectures : 11165