En terme de metal, l'Allemagne nous a beaucoup donné. Il serait plus que temps que nos cousins germains pensent à lever le pied et à fermer quelques boutiques. Au hasard, Trollzorn. Entre Slartibartfass, Gwydion, Svartby et autres Elivagar, je ne sais plus où donner de la mauvaise note dans un catalogue qui atteint au mieux le très moyen.

Cette fois-ci, c'est le quartet Elivagar qui vient enchanter mes oreilles. Le flûtiau est de sortie dans un premier album résolument metal avec des passages folk. Le pauvre instrumentiste est fréquemment à la limite du décrochage tellement il doit souffler rapidement les notes. Après tout, il n'a qu'à se démerder pour suivre des rythmiques qui démarrent parfois à toute berzingue. Heureusement, elles ne vont jamais très loin et sont suffisamment convenues pour l'empêcher de se paumer dans la partition.

Pour le reste, le groupe s'arme d'une voix death pas terrible, d'un chant clair assez limite et de riffs téléphonés parfois empruntés à la scène de Göteborg. Le mélange de tout ce bazar ne prend jamais réellement et l'auditeur subit un assemblage de passages aussi divers qu'avariés.

Avec une interprétation hésitante (mention spéciale au batteur qui s'oublie par moments) et des riffs sans envergure, Elivagar s'inscrit dans la diarrhée de groupes adeptes du style à la mode. Personne n'était obligé de les signer et d'encombrer le marché avec, Trollzorn l'a fait.



Rédigé par : Prince de Lu | 08/20 | Nb de lectures : 10213