ELIMINATION - Destroyed by Creation (Rising/La Baleine) - 25/10/2010 @ 09h30
Quoi qu'on dise, force est de constater que le thrash metal a toujours le vent en poupe malgré un passage à vide sur le plan "médiatique" dans les années 90 avant le retour sur le devant de la scène de nombreuses formations importantes du mouvement (Exodus, Death Angel, Destruction, même Kreator et j'en passe et des meilleurs) avant l'émergence depuis un certain temps, d'un nombre impressionnant de nouveaux groupes, qui fleurissent aux 4 coins du globe. Cette fois-ci, c'est au tour des Anglais d'Elimination d'être mis un peu sous le feux des projecteurs, par le biais de son premier album, "Destroyed by Creation", un album dépassant les 60 minutes, élément d'ailleurs de plus en plus récurrent dans le milieu, et ne rimant pas toujours avec qualité (sauf quand on s'appelle Heathen, Exodus ou encore Overkill).

Ce premier essai propose un thrash à la production très moderne et gonflée, qui malheureusement fait passer le batteur pour une machine, surtout quand il utilise la double pédale qui sonne tellement synthétique que l'on pourrait croire que le disque est rayé ! Et puis pendant que je suis dans les critiques, autant parler de la prestation du chanteur, qui certes a un timbre bien agressif qui colle au style du groupe, mais comment ne pas s'en lasser au bout de 40-45 minutes d'album ? Peu de variations, il a beau avoir de la puissance, le tout manque de hargne, et son flot de paroles est parfois trop soutenu donnant un effet rébarbatif, et finissant par lasser (c'en est flagrant sur le titre "Release The Anger"). Voilà les 2 principaux critères négatifs de cet album, et pour un peu plus enfoncer le groupe, je dirais que son thrash est dans l'ensemble assez mou, notamment le début d'album, qui reste au stade mid-tempo, pas d'appui sur le champignon et on balance quasiment 3 fois de suite le même morceau (j'exagère à peine).

Heureusement, je retiens de bonnes choses sur ce premier essai, notamment le côté bien heavy exprimé par le groupe aussi bien dans le son (la production a un côté lourd, qui pèse pas mal sur la basse) que dans les compos, où à plus d'une reprise, je ne peux m'empêcher de penser à Iced Earth pour la teneur bien rythmée des riffs, particularité qu'affectionne Jon Schaffer et son groupe. De même quand le groupe expérimente des sons plus épiques, notamment sur le dynamique "Nightmare Asylum", réussi à tout point de vue (et porté par un refrain qui ne manquera pas d'interpeller l'auditeur) ou le final de 8 minutes portant le nom de l'album, qui sans être une compo extraordinaire, peut s'inscrire sans problème parmi les morceaux les plus inspirés de cet album. Les tonitruants "Wargames" et "Hell's Battlefield" sont sans l'ombre d'un doute, les morceaux les plus efficaces où les rythmiques au taquet donnent un peu de folie à un album qui globalement en manque. Sans être totalement raté, ce premier album sonne par moments trop clinique, et met à défaut un grain de folie et d'énergie qui n'auraient pas été de trop sur cet album lassant sur la longueur.



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Rédigé par : gardian666 | 12/20 | Nb de lectures : 12189




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