Eligor est un groupe qui nous vient d’Italie et qui officie dans une registre très éloigné du métal hollywoodien de Rhapsody puisqu’il s’agit ici de black métal. Black métal symphonique dans sa forme la plus froide, loin de la surcharge orchestrale des derniers Dimmu borgir et plus proche des premiers ou les synthés se chargeaient du boulot. Puisqu’on parle des synthés, leur enregistrement a eu lieu avant le suicide de leur auteur et le résultat a été gardé tel quel par le groupe qui a baptisé son album « In Nomine » en hommage à leur ami disparu. La musique se veut essentiellement mid tempo bien que quelques blast beats viennent apporter un soupçon de violence rappelant ainsi le début des 90’s. Le groupe a apparemment voulu privilégier les ambiances sombres à la brutalité. Pour ce qui est du côté froid, outre le chant malsain mixé très en avant, celui ci est représenté par des riffs directement sortis de vieux albums de black norvégiens à ceci prés qu’ils sont alternés avec d’autres beaucoup plus heavy mais guère novateurs ; pas de surprises donc de ce côté. L’aspect sombre et symphonique est sensé être représenté par les synthés, le problème est que ces derniers sont très peu variés et se contentent de plaquer des accords sur un schéma toujours identique et très vite lassant, pas de surprises de ce côté là non plus.
Au bout des 30 minutes que dure la démo on se rend compte qu’à aucun moment le groupe propose quelque chose que l’on n’aurait pas déjà entendu ailleurs. Dans le black atmosphérique l’Italie nous a livré dans le passé des groupes intéressants comme Evol ou Opera IX, je doute qu’Eligor arrive au même niveau de reconnaissance s’il persiste à s’enfermer dans ce passé révolu.



Rédigé par : dark tranquilou | 2.5/5 | Nb de lectures : 7969