ELEND - Winds Devouring Men (Holy/Prophecy/Wagram) - 09/05/2003 @ 16h29
Dark Tranquilou : Dis moi Uriel, le Elend dont on parle aujourd'hui, c'est bien le même groupe qui a terminé avec « The Umbersun » (il y a déjà 5 ans) l'Office des Ténèbres? Je croyais qu'ils étaient morts.

Uriel: Attends voir que je mate le line-up... Alexandre Hasnawi: présent. Renaud Tschirner: à la barre. Nathalie Barbary: fidèle au poste. Oui, le noyau du groupe est bel et bien inchangé. Mais je crois que ta question sous-entendait de savoir si, oui ou non, la touche Elend est bel et bien reconnaissable au fil de cet album, premier opus d'une nouvelle trilogie annoncée. Sur ce point je répondrai que oui, on ne peut se méprendre sur l'identité d'une musique où, malgré les changements évidents liés à l'entrée dans un nouveau concept et à l'intégration de sons et méthodes de composition inédits, l'on sent bien respirer sous la surface l'héritage fastueux de l'Office des Ténèbres. Mais avant d'approfondir la chose, peut-être serait-il de bon aloi d'avoir une pensée pour nos lecteurs néophytes qui n'ont pas vécu la période "nineties" du groupe, et de procéder à un bref récapitulatif de ce qu'est Elend et de leurs réalisations à ce jour. Voudrais-tu bien avoir l'obligeance de t'en charger?

Dark Tranquilou : Ah, Elend ! Il s'agit en fait d'une formation franco/autrichienne (quand la France a des parts dans un groupe aussi important, il est bon de le préciser) qui durant la deuxième partie des années 90 nous a livré une pièce de musique magistrale, nommée l'Office des Ténèbres, décomposée en trois albums. Le groupe œuvrait alors dans un gothic dark symphonique (c'est pas moi qui le dit, c'est le label) et n'avait cessé de proposer une musique de plus en plus riche au fil des albums. Tout avait commencé avec « Leçons de Ténèbres » qui avait posé les bases de ce qu'allait devenir le groupe, on trouvait sur cet album des arrangements symphoniques associés à des hurlements caractéristiques, violence et beauté copulaient déjà allègrement pour le plaisir de nos oreilles. Le deuxième volet de la trilogie « Les Ténèbres du Dehors » proposait une musique plus riche et plus travaillée au niveau des ambiances, les orchestrations symphoniques étaient aussi nettement plus violentes. La fin de la trilogie que constituait l'album « The Umbersun » était un manifeste de violence, jamais le groupe n'était allé aussi loin. La trilogie suivait en fait la liturgie catholique, nous avions donc un commencement plutôt mélancolique suivit d'une montée de violence sur le deuxième album et enfin la dernière messe qui se voulait plus sombre. Au niveau des textes tout tourne autour du nom de Dieu et de Lucifer l'ange déchu, mais n'étant pas un théologien, je préfère ne pas trop rentrer dans le détail. Voilà, cette trilogie étant terminée, Elend a entrepris la réalisation d'une nouvelle. En terme de composition, le groupe reprend là ou il s'était arrêté avec « The Umbersun » ou bien a-t-il choisi un mode d'expression différent?

Uriel : Et bien je note avant toute chose que tu as employé quatre fois le mot « violence » (ou « violent ») au cours de ta synthèse de la carrière d'Elend. Voulu ou non, ceci n'est pas innocent, et souligne parfaitement le contre-pied artistique auquel s'est livré le groupe durant son triptyque (tout comme toi j'exclue le karaoké « Weeping Nights » de l'exégèse elendienne) : créer une musique à base d'éléments symphoniques qui génère un trouble et une tension orageuse tout aussi marquants sinon plus que n'importe quel tumulte métallique. Il convient tout de même de préciser que l'idée de violence n'étant jamais explicitement désignée en tant que telle, elle ne renvoie qu'à elle-même, et par là à l'évidence de sa présence dans l’œil d'un concept qui « débauchait » au profit du mal l'une des manifestations les plus occultes et ombrageuses de la liturgie romaine : les Leçons de Ténèbres. Maintenant pour embrayer sur ta question et sur ce que j'ai déjà laissé entendre auparavant, je trouve qu'Elend restent très identifiables. Evidemment les changements de surface sont radicaux et concernent principalement la refonte de l'ensemble vocal : exit la paire hurlements lucifériens - arabesques lyriques, place à la prédominance d'un chant clair masculin au timbre désabusé (voisin d'un Brendan Perry), épaulé mais jamais relayé par les vocalises, discrètes et sans texte, de la soprano Nathalie Barbary. De ce fait on est loin de la répartition des tâches d'un « Les Ténèbres du Dehors », ce qui fait sans doute dire à certains que le groupe a complètement changé de visage. Là-dessus se greffent de nouveaux éléments comme des rythmiques chaloupées proches du trip-hop, des percussions tribales, ou encore des vrombissements tectoniques agrémentés de carillons perdus dans le brouillard, sans parler d'une utilisation beaucoup plus restreinte de la manne symphonique – les lignes de violon ou de clavecin, très pures, se conjuguent fréquemment au singulier et non plus en murailles déchaînées - qui montre ce qu'Elend doit au Dead Can Dance de « Within the Realm of a Dying Sun » pour la beauté des ambiances dépouillées. Malgré tout il n'est pas nécessaire de faire un effort surhumain pour pêcher en moult occasions des réminiscences du Elend de jadis, que ce soit dans le débit impassible de la prose, la consistance des arrangements et, un aspect qui saute aux yeux, les déviations enharmoniques de tonalité - comme des baisses de tension - que l'on retrouvait déjà dans les recoins les plus minimalistes de « The Umbersun », tout comme d'ailleurs ces textures de voix féminines fantomatiques, en suspension énigmatique derrière l'instrumentation. Certes l'évolution est là, comment pourrait-il en être autrement après cinq années pleines consacrées à réfléchir à une nouvelle direction et à faire fructifier des acquis de composition déjà consistants, mais je suis d'avis que le plus gros de la mutation (effective) d'Elend est à rapporter encore une fois à l'inhumation du concept précédent. Le fait est qu'en se dépossédant du costume très lourd à porter de l'Office des Ténèbres et de sa cohorte de références obligées à la musique classique, Elend sont désormais « devenus » Elend. Non pas qu'il n'y ait pas ici de concept propre - nous en reparlerons sûrement dans une poignée de paragraphes - mais l'impression est que la doublette magique Hasnawi-Tschirner s'approprie désormais bien plus intensément non seulement la parenté, mais aussi le corps de leur musique et ainsi son histoire, pas à pas, souffle pour souffle. Désormais les parties calmes apaisent, les parties tristes émeuvent, les parties cruelles agressent, il n'y a plus de demi-mesure et d'éternelle association à un tissu conceptuel exogène que le mouvement des pièces se devrait d'expliquer - et ceci bien que, sur « The Umbersun », le groupe avait déjà développé une lecture théologique des Messes totalement détachée de l'obédience miltonienne des débuts, ce qui n'avait pas manqué de se ressentir sur une musique tournant le dos au Baroque et au Renaissance pour privilégier la révolution du Romantisme. Enfin, bien malin celui qui ira à présent chercher des références nettes et incontestables auxquelles rattacher « Winds Devouring Men » dans son génial ensemble, conflit élevé d'ascèse et de démesure. Personnel, nouveau, provocateur, monumental, éclectique et pourtant respectueux d'une certaine unité et de la dignité des instruments choisis. Même les assauts industriels corrosifs ne s'excentrent jamais d'une optique orchestrale pure, on est plus proche des dissonances avant-gardistes de Penderecki que des orgies d'impacts infernaux d'un In Slaughter Natives, par exemple. C'est à peu près comme ça que je vois « Winds Devouring Men » par rapport au Elend des 90's, tout en sachant que mon exploration de cet album est encore loin d'être complète et que j'ai probablement mal compris certains points ou négligé des passerelles intéressantes en route. D'ailleurs tu as certainement des trucs à objecter ou à rajouter, pas vrai ? Dans tous les cas, au point où nous en sommes il serait peut-être intéressant pour garder nos lecteurs en éveil de suivre morceau par morceau le déroulement de l'album, mais loin de moi l'idée de te forcer la main.

*The Poisonous Eye*

Dark Tranquilou : Tout d'abord, ce qui frappe le plus sur le premier morceau, c’est le dépouillement de la musique. La voix est très en avant (le mimétisme avec celle de Brendan Perry est impressionnant) quelques chœurs masculins et féminins viennent la soutenir. Un violon rempli de désolation vient hanter le morceau, aidé dans son entreprise par des samples indus. D’entrée de jeu le groupe instaure une ambiance pesante avec ce morceau qui augmente en intensité au fil des minutes. Ce qui choque le plus pour un habitué de la musique d’Elend, c’est l’absence de cris : on attend des hurlements qui ne viendront jamais. Cela désarçonne au début mais force est de constater qu’ils n’auraient pas eu leur place sur cet album.

Uriel : Oui, gardons à l’esprit qu’avec ce morceau, c’est un peu comme si Elend sortaient d’une profonde hibernation, et les premières mesures mettent ceci en application de la façon la plus touchante qui soit. Roulement de ténèbres, portrait de limbes parcourues de silences, ligne solitaire de synthé qui serpente lentement hors des ruines de « The Umbersun », engourdie, vers une surface encore invisible, puis la naissance des mots sur cette proclamation : « We’ve waited so long… ». Quel témoignage plus vrai et plus ardent de ces années d’attente et de génie au placard ? « The Poisonous Eye » permet une acclimatation graduelle au nouvel univers d’Elend, où nous attendent – comme tu l’as évoqué – certaines surprises et certains délices qu’il faudra conquérir à force de patience et de vigilance.

*Worn Out With Dreams*

Dark Tranquilou : Le deuxième morceau est marqué par un clavecin maladif qui nous plonge dans des profondeurs encore plus abyssales, ce ne sont pas les parties de violons qui vont atténuer cette sensation de malaise, au contraire. Jamais la sobriété n’aura été si oppressante, on est loin des parties surchargées de « The Umbersun » et pourtant la touche Elend est immédiatement identifiable. Chaque note a été mûrement pensée et réfléchie pour accentuer l’impact de la suivante, l’évidence n’est pas de mise sur une telle œuvre.

Uriel : Ce morceau est sublime, pour moi le plus émouvant d’un album qui ne manque pas de joyaux. Cela est en partie dû à son déroulement dépouillé, qui culmine dans de magnifiques oratorios masculins (quels textes exceptionnels !) soutenus par le chant soprano et, au second passage, par le clavecin devenu atout rythmique. Tout au long du morceau les violons tissent comme une traîne de mousseline blanche qui ondule lascivement, attendant son heure, vers la fin, lorsque les voix se taisent et que l’archet soliste peut partir frôler l’éther dans une courte mais intense litanie subitement coupée des racines mortuaires du morceau. On découvre un Elend tellement fragile qu’on n’ose lever le petit doigt de peur de voir la magie de la musique se désagréger comme un mirage de cristal. Epoustouflant !

*Charis*

Dark Tranquilou : La suite de l’album est tout aussi vide d’espoir et de lumière. Les violons du troisième morceau qui reviennent de façon lancinante poursuivent le travail amorcé sur les deux premiers. On note également l’arrivée au premier plan des instruments à vent. A ce stade de l’album on est déjà envoûté par la musique.

Uriel : Très juste, même le sceptique et le mécréant devraient déjà être à genoux, alors pour le fan, les rotules commencent à peler… « Charis » brille dans la continuité d’un tracklisting assemblé avec sagacité. Le fait marquant sera la façon dont les violons se répondent en motifs brefs qui semblent annoncer un envol lyrique mais retombent aussitôt après le décollage et offrent ainsi à des vocaux gagnant en assurance un terrain fragmenté dont l’alliance de sobriété et d’harmoniques mineures n’est pas sans rappeler le mode de composition de certaines pièces d’Arvo Pärt, pas la plus insignifiante des références, dirons nous…

*Under War-broken Trees*

Dark Tranquilou : A partir du quatrième morceau on commence a ressentir une montée en puissance, l’association chœurs/samples/clavecin/violons ne laisse aucun échappatoire, la sensation de malaise est bien présente, on commence même à avoir du mal à respirer.

Uriel : Lorsque je parlais d’une continuité sous-jacente dans l’œuvre d’Elend, la section médiane de ce titre tend à apporter de l’eau à mon moulin, puisque le narratif mystique en français, les chœurs féminins désincarnés, l’arrière-plan aux bourdonnements inquiétants, tout cela nous ramène à « The Umbersun ». Le reste du temps, effectivement, la fabrique orchestrale se densifie et les mélodies deviennent plus autoritaires ; la tension générale pointe vers un orage qui rôde et brûle de sourdre du tapis de nuages noir planant désormais au-dessus du disque…

*Away from Barren Stars*

Dark Tranquilou : « Away from Barren Stars » rappelle avec ses tintements de cloches en début de morceau qu’on est toujours vivant mais pour combien de temps ? La fin du morceau est plus rythmée que le début avec des passages dissonants d’une noirceur insondable.

Uriel : Pas mieux. Le dernier oasis de sérénité avant la tempête – métaphore marine qui a son importance. Notons que les percussions finales ont quelque chose d’incantatoire, pour ne pas dire de malfaisant, tandis que les saturations flirtent avec les frontières du supportable (portez le CD à plein volume à ce moment là pour comprendre de quoi je parle).

*Winds Devouring Men* + *Vision Is All that Matters*

Dark Tranquilou : Le morceau titre est en fait un instrumental qui démarre calmement pour dégénérer au bout de deux minutes en une orgie sonore ou samples et violons copulent allègrement, cela prépare le terrain pour le morceau suivant qui est peut être la première trace de violence proche de celle présente sur les premières réalisations du groupe ; les instruments à cordes se veulent menaçants et tiennent l’auditeur en haleine.

Uriel : Après le tumulte de « Away from Barren Stars », c’est comme si la coquille de noix où l’on se trouvait avait été avalée par un tourbillon, et l’on se réveille dans l’œil du cyclone avec cette fausse impression de quiétude qui, tu l’as dit, ne tarde pas à se muer en une nouvelle épreuve sonore extrême pour les sens. Le cauchemar tombe le masque, il est désormais plus psychique que matériel, et il va falloir s’accrocher pour émerger à l’air libre. Grandiloquence et discordance reviennent régulièrement à l’attaque comme un prédateur des profondeurs, jamais repu mais patient dans la besogne et avide de voir sa proie se tordre de douleur. L’orchestre hurle et chavire dans le néant, les chœurs autrefois angéliques sont des oracles de mort imminente. Dans l’un des moments de répit, la phrase symbolique « We’ve waited so long » réapparaît, mais cette fois-ci le soulagement d’une renaissance n’a-t-il pas laissé place à la résignation ? Difficile de détourner son attention des enceintes dans l’attente fébrile d’un dénouement.

*The Newborn Sailor*

Dark Tranquilou : Le début de « The Newborn Sailor » est plus reposant avec ses chœurs féminins mais ce n’est qu’une fausse impression, l’ambiance désabusée est vite revenue.

Uriel : Et pourtant ce morceau marque nettement le retour à la « normale », la reprise de l’odyssée en quelque sorte, même s’il est évident que quelque chose a changé, s’est brisé peut-être, à l’épreuve du chaos. La progression fragile et hésitante (si vous avez suivi vous comprendrez aisément que ces termes n’ont rien de dépréciatif dans le contexte) des premiers titres n’est plus de mise, désormais Elend tiennent bon la barre. Le leitmotiv vocal « A Newborn Sailor » cingle comme un cap à tenir. Les fondations rythmiques sont bien ancrées avec une once de cette fameuse influence trip-hop que beaucoup de monde semble brandir comme un spectre déshonorant, mais qui s’adapte parfaitement à l’objectif de la chanson, une sorte de force de transition qui éloigne le vaisseau des turbulences et le porte avec détermination vers un horizon nouveau. Et si c’était ici la « petite » fin de « Winds Devouring Men » ?

*The Plain Masks of Daylight*

Dark Tranquilou : Le morceau suivant berce nos âmes qui doivent être perdues quelque part, je ne sais où, loin de nos corps sans doute. Les sons de cloches renforcent cette idée de fin, le piano sobre et glacial qui termine le morceau se charge de nous amener de l’autre côté.

Uriel : Absolument, « The Plain Masks of Daylight » a quelque chose de terminal et aussi d’irréel, tant tout semble s’y dérouler au ralenti. Peut-être une réminiscence de tous les drames qui viennent de se jouer…

*A Staggering Moon*

Dark Tranquilou : Lorsque « A Staggering Moon » commence on se rend compte qu’on est toujours là, bien vivant, et que finalement la souffrance n’est pas prête de s’arrêter, ce n’est peut être que le début.

Uriel : La musique a ici au début un côté très interrogateur avec ce motif de clavier espiègle qui semble narguer les vocaux avec les autres instruments en écho harmonique. Puis tout devient lourd et obscur, les violons et le chant féminin recouvrent un peu de leur lyrisme mais leur expression demeure celle du désarroi. Un très beau générique en fondu qui ne peut que mettre en appétit pour les péripéties à venir.

Dark Tranquilou : La musique d’Elend est tellement chargée en émotions qu’il est difficile de la retranscrire avec des mots, elle se vit. Celle-ci ne se laisse pas apprivoiser facilement, en fait plus on l’écoute et plus on l’aime. Bref pour résumer, j’invite tout le monde à vivre cette musique. Elend, qui est un genre musical à lui tout seul, ne cesse de redéfinir la dimension tragique de sa musique. J’imagine que tu t’es laissé submergé par cette œuvre, outre l’aspect musical, les textes ont une importance primordiale, peux tu nous éclairer sur le contenu textuel de cet album ? Et tant qu’on y est, comment vois tu l’après-« Winds Devouring Men » ?

Uriel : Me lancer dans un décryptage des lyrics serait une entreprise hasardeuse et, j’en ai peur, un brin prétentieuse. Je me contenterai donc d’un peu d’information : « Winds Devouring Men » se base sur un poème épique en prose germé de l’esprit apparemment très fertile d’Alexandre Iskandar Hasnawi. Le texte développe de l’aveu du groupe certains parallélismes avec l’Odyssée d’Ulysse telle que contée dans l’œuvre d’Homère, mais je n’en sais pas davantage. Ce que je peux par contre mettre en avant, c’est justement la tangence troublante entre la musique et cette impression de lente dérive aux multiples épisodes, propre à l’Odyssée, d’où le rapport très étroit entre le concept et sa réalisation artistique placée (le titre nous le dit) sous le signe des vents. Les vents comme la force cinétique qui emmène un homme vers sa destinée, mais aussi parfois comme le mur qui se dresse entre la réalité et les objectifs, les vents encore comme la douce brise qui éclaircit les idées lorsqu’elle glisse sur le visage, ou bien au contraire comme cet ouragan qui balaye en quelques secondes ce que l’on a mis une vie à édifier. Le vent qui donne la vie, le vent qui la reprend… fertilité contre destruction, mer de contrastes… « Vision is all that matters to a wayward traveller » : où comment remettre sa fortune et ses rêves à une puissance qui nous dépasse.

Maintenant je ne veux pas spéculer sur ce que sera Elend dans les années à venir, car je préfère de beaucoup me donner corps et âme à ce disque qui est loin d’avoir fini de livrer ses secrets. Tout au plus, je devine sans mal que cette troupe unique dans le paysage de la musique sombre recèle encore bien des possibilités et, que ce soit avec Elend ou avec la nouvelle entité annoncée Ensemble Orphique, j’espère qu’ils sont très loin d’avoir fini de nous arroser de telles merveilles. Au point où nous en sommes, il est peut-être temps de s’accorder sur une note. Personnellement je pose 20/20. Loufi va encore gueuler, lui qui fait la chasse aux notes trop élevées, mais franchement comment faire autrement ? « Winds Devouring Men » n’a pas quitté mon lecteur depuis trois semaines et le pied indicible que je prends à l’écouter semble gonfler d’une unité à chaque fois… Le meilleur Elend ? Au diable la nostalgie, je dis oui !!! A toi de conclure mon ami.

Dark Tranquilou : aïe aïe aïe, d'un côté Loufi qui fait la chasse aux notes trop élevées, de l'autre certains lecteurs qui ne supportent pas une chronique de plus de dix lignes, on va ramasser ! C'est pas grave, c'est pour Elend, non seulement j'assume mais en plus je continue. Nous avons parlé jusqu'à maintenant du contenu de l'album, parlons un peu du contenant. L'album est disponible en édition limitée digisleeve, le travail est très soigné, parfaitement à l'image de la musique : sobre et beau, le plaisir des oreilles est associé au plaisir des yeux. Cerise sur le gâteau, cette édition (dépêchez vous, il n'y en aura pas pour tout le monde !) renferme un titre supplémentaire : « Silent Slumber : A God that Breeds Pestilence ». Alors oui, on pourrait vous le décortiquer, l'analyser, le disséquer ou je ne sais quoi mais vous n'auriez plus de surprise. Un indice : il est aussi bon que le reste. De toute façon si vous n'êtes pas encore convaincu que cet album est indispensable, je ne sais pas ce qui pourrait vous faire changer d'avis.

Mon très cher Uriel, concernant la notation je te suis à 100%, je mets 20/20 uniquement parce que je ne peux pas mettre plus. A ce niveau il faudrait carrément redéfinir tout les barèmes et le système de notation sous peine de voir toutes les sorties des prochains mois osciller entre 2 et 3.


Rédigé par : Dark Tranquilou & Uriel | 20/20 | Nb de lectures : 11937




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Commentaire
Vous êtes sur ?
Invité
Posté le: 09/05/2003 à 16h55 - (3412)
20/20 ?

Stefan
Invité
Posté le: 09/05/2003 à 17h23 - (3413)
Le plus mauvais Elend a mon avis... Je me suis vraiment ennuyé en l'ecoutant, rien a voir avec la puissance d'un Tenebres du Dehors...
Bon 12/20 Parce que c'est Elend... enfin, c'est juste mon avis

kalter_Tod
Invité
Posté le: 09/05/2003 à 18h02 - (3416)
20/20 ???????????????
Cette note me gène profondément, je ne connais pas ce groupe, mais je vais essayer de jeter une oreille à cet album, histoire de voir ce qu'il a de si exceptionnel...
Mais à mon humble avis, 20/20... non, on peut pas mettre ce genre de notes, je verrai mais il me paraît douteux que cet album puisse être parfait sur tous les points...

jfkool
Invité
Posté le: 09/05/2003 à 23h25 - (3424)
tres bonne idée qu'une chronique declinée de cette facon.
je n'ai lu que le 1er paragraphe. Croyez vous que l'on a 1/2 a consacrer pour lire vos avis?
cordialement

langoustator
Invité
Posté le: 09/05/2003 à 23h46 - (3425)
1/2?
Ca se lit beaucoup plus vite que ça. ;)
Je connasi pas Elend (ouh honte à moi), mais cette chronique m'a donné l'envie de m'y mettre. Alors je vais commencer par écouter la trilogie précédente.

sakrifiss
Invité
Posté le: 10/05/2003 à 06h17 - (3428)
Bien sur que 20/20 est exageré, mais bon... Deja les voix claires, si vous etes pas friands ca tombe tout de suite à 10/20. Ensuite, si vous pensez que metal ca rime avec rapidite d'executions et riffs tueurs, ca en est loin. Personellement, pour se reposer les oreilles de temps en temps c'est sympathique, quoique Dark Sanctuary ou Deynonichus sont mieux.

sceptic
Invité
Posté le: 10/05/2003 à 22h06 - (3434)
Amateur de la musique distillée par Elend depuis la première heure, je suis comblé par ce nouvel opus, et ce n'est pas une chronique réussie ou le contraire, qui me fera changer d'avis ... par contre je dois avouer q ces qques mots d'uriel et D.T sont un vibrant hommage à cette musique si unique !!! Bravo messieurs !!!!! Et n'en déplaise à certain, je vous prie de continuer à nous dépeindre avec tant de mots vos impressions si justes!!

nightswan
Invité
Posté le: 11/05/2003 à 19h02 - (3437)
Eh ben, ça c'est pas une chronique torchée !!
Déjà acheté, pas encore écouté - suis à l'étranger :( - à part un morceau trouvé sur le net dont je n'ai pas le titre, mais ça me parait excellent. Franchement, les voix hurlées, bien que caractéristiques, n'étaient pas le point fort de la formation, mais ça, ce n'est que mon avis, donc je trouve bien qu'ils aient développé le chant clair.
Sinon, Sakrifiss, qu'est ce que tu viens parler de métal et de riffs avec ELEND ?!?! Spa du métal voilà tout.

Loufi
Membre enregistré
Posté le: 11/05/2003 à 23h05 - (3438)
Je l'ai écouté 2-3 fois et je trouve que ce disque, malgré toutes les qualités citées, ne vaut pas un bon Dark Sanctuary. Les vocaux, qui ne sont pas parfaits, sont le principal point de reproche que j'adresserais mais sinon c'est vrai que c'est reposant, parfois même trop...

sakrifiss
Invité
Posté le: 12/05/2003 à 06h47 - (3439)
Nightswan: on est donc bien d'accord lol.


monstermetal
Invité
Posté le: 12/05/2003 à 11h22 - (3444)
J'ai vraiment pas eu le courage de lire en entier cette admirable chronique (sequence lêche lol) mais ça m'a bien donner envie de m'interesser à cette oeuvre vu les notes dans la presse et sur les differents sites web (4.5/5 dans Hard n Heavy, 6/6 sur gutsofdarkness).

moisissure psychédélique
Invité
Posté le: 12/05/2003 à 14h15 - (3446)
clap clap clap clap
Une kro exceptionnelle pour un album exceptionnel.
Avec cet album, Elend prouve encore qu'ils sont loin devant les autres et le resteront encore longtemps et la note de 20/20 pour cet album n'est franchement pas volée au vue des qualités qu'il possède.
Elend se voulait les héritiers de Dead Can Dance. Maintrant que ces derniers sont éteints, ils reprennentr le flambeau de la plus belle des manières, en prenant cette place vaquante de groupe sombre à jamais inégalable.
Reste plus qu'à entendre ce que donne Ensemble Orphique, leur projet de musique savante par opposition à Elend qui est selon eux, de la musique populaire

Darkanar
Invité
Posté le: 12/05/2003 à 16h24 - (3449)
Bofff....
Ce que j'aimais dans Elend, ct les magnifiques vocalises féminines des Ténèbres du Dehors, et surtout l'atmosphère unique qui caractérisait cet album dont chaque écoute me déclenchait des torrents de larmes.
Autant dire que je suis bien déçu avec ce Winds Devouring Men... comme je l'avais été avec The Umbersun... Toute l'émotion semble avoir quitté la musique du groupe depuis leur chef d'oeuvre de second album. Certes, des ambiances sombres particulièrement réussies ont pris le relais mais ces dernières ne savent pas m'émouvoir...
Peut-être un jour...

Sinon, Dark Sanctuary sont quand même de petits joueurs à côté d'Elend et ce n'est pas le très réussi "l'être las" (que je possède) qui me fera dire le contraire. Ce que je ne supporte vraiment pas chez eux, c'est les textes et les plans musicaux gothico-romantico-ridicules, avec des fôte d'aurtografe qui plus est! Jettez un coup d'oeil à la tracklist pour rire un bon coup ("Les larmes du méprisé", "Profondeur de l'âme", "Assombrissement de l'âme", "Silence macabre", "la mort avant le déshonneur"... j'en passe et des meilleures...)

Nekobibu
Membre enregistré
Posté le: 13/05/2003 à 00h51 - (3470)
MON DIEU ! Quelle loooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooongue chronique !!!
Je n'ai pas eu le courage de lire autre chose que le début et la fin, et je suppute que ce qui se trouve entre les deux n'est qu'une longue allégorie fantasmatique et jubilatoire louant l'étreinte passionnée de cet album autour de vos coeurs endoloris par le bonheur indicible que son écoute prolongée vous a procurée (hahaha)... ;)
Concernant la note... que dire, 20/20, j'ai comme l'impression que je vais être excessivement déçu en l'écoutant... Tant pis, un nouveau plaisir gâché... ;)

sakrifiss
Invité
Posté le: 13/05/2003 à 03h30 - (3471)
Dark sanctuary ne me semblent pas etre des petits joueurs quand meme. Les fautes d'orthographes je les entends pas alors ca me gene pas, et quitte a faire un vocal clair, je prefere celui d'une femme que celui d'un homme. Elend est sympathique, je ne dis pas le contraire!

OMFG
Invité
Posté le: 13/05/2003 à 05h22 - (3472)
Putain j'ai jamais lu une chronique aussi longue et pretentieuse. C est bien les gars, moi aussi j'ai un dictionnaire des synonymes, et chuis vachement impressione par votre maitrise de la langue de Moliere, mais c est pas en ecrivant des phrases dignes de Heidegger (de par leur longueur je veux dire, par ce qu'a part ca, vous n'employez que des tournures et des metaphores qui etaient deja des cliches il y a 50 ans) que vous allez impressioner qui que ce soit a part votre maman (et encore). Je sais bien que c est facile de critiquer, mais un bon ecrivain se distingue en exprimant beaucoup avec peu. La, c est vraiment le paroxysme de l'arrogance stylistique. Si vous etiez moins ivres de votre propre genie litteraire, vous vous rendriez peut-etre compte qu'utiliser huit mots de quatre syllabes par phrase, c'est masquer le petit fait qu'en fait vous etes incapables d'ecrire une chronique sobre et humble qui en dit beaucoup plus sur l'album, pour nous etres inferieurs qui ne sommes pas doues d'une brillance linguistique telle la votre. Il n'y a presque aucune phrase de votre chronique qui ne pourrait etre reduite (au moins) a la moitie de sa longueur tout en preservant le sens que vous avez voulu y injecter. Voila, sans rancune, c etait mon petit coup de gueule, mais franchement il y a des moments ou votre chronique ressemble aux poemes que ma copine ecrivait en troisieme ("Grandiloquence et discordance reviennent régulièrement à l’attaque comme un prédateur des profondeurs, jamais repu mais patient dans la besogne et avide de voir sa proie se tordre de douleur", putain vous vous foutez de la gueule de qui?). Vous etes pas Shakespeare, vous etes meme pas proche d'etre Shakespeare, alors au lieu d'essayer d'impressionner vos lecteurs avec des superbes metaphores a trois balles, venez-en au but et arretez de vous rendre ridicules. Simplicite et humilite, svp!
Voila voila, merci de me laisser m'exprimer.

Darkanar
Invité
Posté le: 13/05/2003 à 17h17 - (3479)
Et bien mon cher OMFG, si tu n'es pas content, tu n'as qu'à la faire, toi, ta chronique courte, simple, compréhensible et complète... ou alors aller voir sur d'autres sites si les manifestations d'arrogance stylistique sont moins nombreuses!
Car comme dit un dicton populaire (qui ne sont pas tous à prendre à la lettre, cela s'entend): "la critique est facile, l'art est plus difficile" ; l'acceptation de "art" signifiant ici plutôt "travail"... (Je te voyais déjà arriver hurlant contre ma crédulité à vouloir assimiler cette chronique à une oeuvre d'art...)

Si tu maîtrises l'allemand, va un peu voir sur les sites germanophones si les chroniques ne sont pas longues...
Quant au vocabulaire employé, il fait partie du dictionnaire francais et je le comprend... Si tu ne saisis pas tout, va t'acheter un dico, ça pourrait t'être utile...

Enfin, si tu ne désires pas lire l'intégralité de ces chroniques, ne le fais pas mais, au moins, ne dénigre pas les nombreuses heures de travail qui sont derrière.

Joss
Invité
Posté le: 13/05/2003 à 18h31 - (3480)
Tout pareil que Darkanar ! En plus je crois que ce n'est pas la première fois que l'on reproche à Uriel sont style d'écriture. Si ça continue il ne fera plus rien...(j'espère bien que non quand même) et puis quand à la longueur, faites comme moi : copier/coller/imprimer et lisez la chronique tranquillement avec un bon disque. Personnellement je suis admiratif devant les gens qui arrivent à mettre par écrit ce qu'ils ressentent devant de tels disques et je ne vois pas pourquoi Uriel devrait s'empêcher d'en faire profiter les autres.

Sinon pour en revenir au disque, je suis un peu déçut. Pour moi leur deuxième album "les ténèbres du dehors" était un chef d'œuvre, un des plus beaux disques que j'ai eu l'occasion d'écouter jusqu'à aujourd'hui et je ne pense pas que celui-ci arrivera à l'égaler (même si je doit encore l'écouter plus attentivement).

Silenius
Invité
Posté le: 13/05/2003 à 19h06 - (3481)
Non aux chroniques formatées et servies aux lecteurs sans passion et sans fougue!La langue Francaise est formidablement riche ,c est un plaisir de voir surgir des mots oubliés ou des tournures de phrases peut usitées.Mais le plus important en ce lieu est l envie de faire partager un coup de coeur musical et il s avére que c est en tout point réussit.De plus ,il est fort embétant de voir des gars dire que certaines chroniques sont trop longues,tellement c est un plaisir de plonger dans le vaste monde des mots!

OMyFuckingGod
Invité
Posté le: 13/05/2003 à 23h56 - (3483)
Voila, j'ecris juste pour repondre a mes detracteurs: deja Darkanar, sache que, sans vouloir me vanter, je parle l'Allemand couramment et que je partage largement ton opinion en ce qui concerne les chroniques de metal sur Internet. Si je me casse le cul a partager mon opinion ici et pas sur d'autres sites, c'est par ce que je pense que ce site en vaut la peine. Mais le probleme que tu evoques n'est pas particulier aux sites allemands ou au style d'Uriel, c'est plutot tout le monde du metal qui est affecte par une sorte de proselytisme et de pedanterie qui deviennent ridicules lorsqu'elles sont percues avec un peu de recul. Vsolutions est un des rares sites ou les chroniqueurs ne sont pas tous epris d'eux memes et ne pensent pas qu'il n'y a que leur opinion qui vaut qqch, c'est pour ca que ca m'enflamme d'y lire des tirades aussi longues et pretentieuses. Va un peu te pointer sur www.pitchforkmedia.com (j'espere que l'anglais ne t'est pas trop etranger et que la musique un peu moins violente ne t'effraye pas trop) pour voir ce que c'est que de la critique coherente, succincte et personnelle. Ce qui ne veut pas dire que je pense qu'il faut obligatoirement etre un auteur accompli pour ecrire sur des sites tels vsolutions (au contraire, des sites tels celui-ci permettent de peaufiner son style et de se faire remarquer pour en vue d'une eventuelle carriere litteraire), mais qu'il ne faut pas peter plus haut que son cul, c'est tout. Ce qui est de plus Darkanar, un de tes arguments consiste en un dicton populaire (c'est bien, t'as de la culture generale) qui revient a paraphraser une concession que j'avais faite de toute facon: je n'ai jamais de ma vie ecrit de chronique, et je suis sur que j'y aurais beaucoup de mal. D'un autre cote, si j'ecrivais comme Uriel, tu peux etre sur que je ne posterais pas mes ecrits sur le Web (je pense vraiment que son style peut etre qualifie de masturbation linguistique). Aussi Darkanar, ton intelligence m'impressionne, tu saisis vraiment tous les mots dans la chronique? Dis moi, t'as quel age? Tous ces mots je les comprenais en troisieme et je pourrais sans grande peine les ressortir, et bien d'autres, dans une chronique, mais c'est pas pour autant que je le fais, sache que j'ai pas de complexes a exterioriser et que j'ai rien a prouver, contrairement a certains. Ce qui est de plus, quand to parles de denigrer des heures de travail, 1. Le web est un forum publique, je me reserve donc le droit d'y denigrer ce que je veux, 2. je ne sais pas si tu te rends compte de l'ironie de cette remarque sur un site ou des groupes qui ont passe des mois de leur vie a travailler sur un album (souvent pourri, tout comme la chronique ci-dessus) se voient recompenser d'une note lamentable (mais meritee). C est pas par ce que je me casse le cul a faire une statue en beurre de cacahuete que les gens sont moralement obliges d'en ecrire du bien, tu me suis?
Voila, enfin, je voudrais preciser que je n'ai rien contre les chroniques longues, tant qu'elles sont bien ecrites, mais que la seule chose pire qu'une chronique affectee et pretentieuse est un longue chronique affectee et pretentieuse. De plus, Uriel, bien que je trouve que tu as encore bien des progres a faire, je partage en general tes opinions sur la musique, et je respecte le fait que tu t'exprimes sur un forum publique ou tu prends le risque de te faire descender par des gens comme moi, c'est au moins une preuve d'integrite et de conviction. Donc sans rancune. Je vous invite a partager vos opinions sur mes pensees avec moi.

Orphans
Invité
Posté le: 14/05/2003 à 00h02 - (3484)
C'est une oeuvre d'art...
Certe il est moins facile d'accès que "les ténèbres du dehors", moins évident dans l'approche musicale, mais là est tout son charme. C'est en effet plus réfléchit, nettement plus osé dans les arrangements.
Je dirais pour conclure que le talent d'Elend n'a d'égal que la justesse de leurs compositions.
J'espere aussi que cet album permettra à bcp de personnes refractaires d'ecouter autre chose que du metal...


Orphans
Invité
Posté le: 14/05/2003 à 00h33 - (3485)
MAIS PUTAIN DE MERDE VOUS POUVEZ PAS FOUTRE VOS CRITIQUES SUR UN FORUM !!!
J'ais pitié de voir c reactions sous une chronique (bonne ou mauvaise, là n'est pas la question) de ELEND

HE! OMFG t'es un ecrivain ? tu bosses dans l'edition litteraire ? t'es meme pas un foutu pigiste alors tes leçons de moral à 2 balles tu va te les mettres ou je pense, où on le pense tous !!

Et si t'es pas content tu ouvre ton propre site de chroniques...
Putain je deteste les mecs qui planté sur leur chaises et derriére un pseudo se permette des leçons qu'ils ne son pas foutu de respecter...
(je croit que t'es mal placé pour parler deontologie, et pedanterie...)

C'est dingue ça, si les chroniques ici ne te plaisent pas, alors barre toi sur ton site anglais, et emmerde pas ton monde comme ça.

Tu souhaitais que l'on partage nos opinions sur tes pensées (dont la pluspart des gens se foutent), et bien c'est fait....et si tu veux je peux t'en ecrire encore dix fois plus que la chronque d' Uriel tant y'a matiére à faire avec ta betise.
Mais surtout, je t'en prit, va te plaindre ailleur que sur les chroniques d'albums, c'est pas fait pour ça !!!





ars
Invité
Posté le: 14/05/2003 à 01h55 - (3487)
Tout simplement la meilleur chronique qu'il m'ait été donnée de lire. Ceux qui diront le contraire son des mécréant. Cet Album est un pure joyaux. Il n'y a rien a rajouter tant vous avez decrit avec succés tout ce que j'ai ressenti en ecoutant l'écoutant. Bravo et merci d'avoir su rendre grace a un tel album

ars
Invité
Posté le: 14/05/2003 à 01h59 - (3488)
La note est amplement meritée. Pourquoi s'imposer des limites. Cet album merite les 20/20 (quand on voit qu'il arrive dernier du classement Rock/hard du mois dernier c'est une honte)

OMFG
Invité
Posté le: 14/05/2003 à 03h25 - (3490)
Orphans mon adresse c'est ngross@po-box.mcgill.ca, donc voila pour ce qui est se cacher derriere un pseudo, envoie-moi le tien un peu. (a propos, j ecris pour un mensuel bilingue francais/anglais, alors tes prejuges tombent un peu court). "Si les chroniques ici te plaisent pas..."; "Et si t'es pas content..." d'apres ces deux phrases il est clair que t as rien compris a ce que je voulais dire, ecris-moi si t'as besoin d'explications. J'adore vs, j'aime bien elend,
voila, point final, ciao.

Uriel
Invité
Posté le: 15/05/2003 à 12h09 - (3521)
Salut OMFG,

tu sais, dans l'absolu je comprends tout à fait le fond de ta critique, moi aussi ca me gonfle les mecs qui se la racontent en essayant de caser le plus d'allégories et de forfanterie rhétorique à la ligne. Le seul problème avec ta diatribe c'est que je n'arrive pas à la prendre pour moi ;-). J'écris ce que la musique me donne à ressentir, je ne suis pas un maniaque du style, je ne sélectionne pas mes mots avec le souci de la magnitude, je n'utilise pas de dictionnaire de synonymes - tout au plus je me relis pour éviter les conneries et les répétitions trop voyantes. Par contre je ne pense pas qu'il soit utile de limiter sciemment la longueur d'un article. Certaines chroniques percutent mieux lorsqu'on se limite au descriptif certes - en règle général je fais plus court lorsque je traite d'un petit groupe encore peu connu et pour lequel il est (davantage) nécessaire de bombarder l'essentiel. Mais pour un groupe come Elend, ca me ferait honnêtement chier de garder sous silence certains aspects qu'il m'apparaît urgent de partager.
Que dire d'autre? Comme le disait Pokemonslaughter sur une autre kro, c'est étrange de voir souvent les commentaires virer au procès du chroniqueur. Enfin c'est la règle du jeu. Je rappelle pour terminer que je ne suis pas le seul à avoir écrit cette chronique, vous avez aussi le droit de vous déchaîner sur Dark T, he he... (sans rancune?)

dark tranquilou
Invité
Posté le: 15/05/2003 à 15h26 - (3524)
Hein? Quoi? Comment? Se déchaîner sur moi! J'ai pas que ça à faire voyons! Là je suis sur un site de néo metal en train d'insulter un chroniqueur qui a écrit quelque chose sur un groupe que je ne connais absolument pas. Je trouve la démarche très con(structive) et tellement drôle.
Uriel et moi nous nous sommes fait plaisir en voulant partager notre passion pour ce groupe. Je n'oblige pas les gens à être d'accord, je ne menace personne avec un flingue pour qu'il soit de mon avis. Je ne suis abosulement pas contre la critique mais en regardant mon dico des synonymes j'ai remarqué que critique et insulte ne l'était pas, c'est tout!
Dernière chose, ce qui est valable pour une chronique l'est aussi pour un commentaire:"la seule chose pire qu'une chronique affectée et prétentieuse est une longue chronique affectée et prétentieuse" à bon entendeur, salut.

Uriel
Invité
Posté le: 17/05/2003 à 16h48 - (3547)
Ouais... J'avais lu en diagonale, c'est vrai que les commentaires de OMFG vont chercher un peu loin parfois, mais bon...
Le véritable ennui c'est qu'il a allègrement mélé jugement de valeur et analyse d'intentions. Le premier peut toujours se défendre, la deuxième et se trouve dans le cas présent manquer sa cible dans les grandes largeurs. Il est évident que le style ne te plait pas, il te semble excessif, trop ampoulé, jusque là OK. Entre nous en se basant sur l'exemple (unique: le coup du "prédateur des profondeurs") que tu ressors, ca laisse songeur quant à la hauteur de tes critères de définition de qualité parce que 1° j'ai beau chercher, je ne vois pas ce que ça a de spécialement lamentable; 2° c'est sûrement pas la métaphore du siècle mais ça traduit à mon sens parfaitement l'impression que procure la partition à ce moment de l'album (as-tu tenté de faire le rapprochement?); 3° tout le monde est bien content de savoir que ta soeur pond des textes bien meilleurs les yeux fermés au petit-déjeuner - sans parler du fait que ça n'a rien à voir puisqu'il ne s'agit pas ici de poésie, tous mes voeux de réussite pour ses études.

Enfin bref, ca ne te plait pas, grand bien t'en fasse, je prendrai ton appréciation doctorale pour ce qu'elle est et en retirerai éventuellement les éléments qui me sembleront riches d'enseignement pour mon travail futur (il y en a), mais par pitié - et c'est ça que je reproche souvent - ne mets pas ca sur le compte de la prétention! C'est faux, c'est diffamant, c'est de l'amalgame spéculatif bidon, ça fait chier (à la longue). Il n'est nullement et ne sera jamais question d'"impressionner la galerie"; tu l'as dit toi-même nous ne serons jamais Shakespeare et en sommes parfaitement conscients, alors à quoi bon essayer d'émuler ce dont nous ne sommes pas capables? Ce n'est pas le but, le but c'est de se mettre au service de la musique et de donner un "corps" textuel aux sentiments qu'elle éveille. Or cet album en éveille énormément, et pas les moins forts. DT et moi adorons Elend, nous sommes à fond derrière leur orientation actuelle, nous avons souhaité leur rendre hommage en approfondissant l'étude de "Winds Devouring Men" et de son contexte. Chacun y prend et laisse ce qui l'arrange, mais je récuse toute tentative, quelles que soient les motivations sous-jacentes, de pourrir l'intégrité de notre action.

Orphan
Invité
Posté le: 18/05/2003 à 02h08 - (3552)
Urial rules !!!yeah !


Orpahn
Invité
Posté le: 18/05/2003 à 02h11 - (3553)
Arf !!! Uriel ...(non pas Urial ...pourquoi pas Ariel pendant qu'on y est)
Bref...viva Elend et Septic flesh (les 2 seuls cru valable de cette mi-année 2003 !)


sakrifiss
Invité
Posté le: 19/05/2003 à 09h36 - (3565)
En plus Shakespeare c'etait une bite en francais... Pourriez pas comparer a Moliere? Ca ferait de la pub pour Misanthrope.

OMFG
Invité
Posté le: 20/05/2003 à 22h56 - (3614)
C'est mon dernier commentaire, jure crache.
D'abord Uriel, mon premier commentaire etait un coup de gueule et rien de plus, je pouvais pas savoir qu'il allait catalyser une telle vague de reactions parmi les lecteurs de ce site; c'est vrai qu'en le relisant, il me semble bete et con (mais bon, je pourrais dire que je ne faisais que retransmettre les sentiments que ta chronique a evoques en moi, une sorte de reaction viscerale si tu veux, un peu comme ta chronique face au disque, selon tes dires). Il ne faut donc pas le prendre comme de la critique reflechie et argumentee; c'est un coup de gueule, ni plus ni moins. Peut-etre que j'etais un peu enerve ce jour la, je sais plus. Cependant, l'entierete de tes reproches se base sur ce premier commentaire. Eh, ca va, je t'en veux pas autant que ca, c'est pas la peine d'insulter ma soeur! (surtout que je l'ai pas mentionne une fois, ma soeur, un peu de calme stp). Ma reponse a Darkanar est bien plus structuree, c'etait deja beaucoup moins de l'ecriture automatique, pourquoi donc ne t'appuies-tu pas plus la-dessus? Ce qui est de plus, je n'ai presque jamais etudie de psychologie, comment pourrai-je donc pretendre a ce que tu appelles un "analyse d'intentions"? J'ai jamais dit que tu etais toi-meme pretentieux (wow, faut pas se sentir menace comme ca), j'ai simplement affirme que ton style l'etait. De plus tu m'accuses de vouloir pourrir l'integrite de votre action, eh bien je vais me citer: "je respectes le fait que tu t'exprimes (...), c'est une preuve d'integrite et de conviction". Eh oh, faut pas mettre les mots dans ma bouche non plus, chuis pas si mechant que ca! Bon, pour le coup du "predateur des profondeurs", j'hesite a te sortir un autre exemple, de peur de te donner l'impression que ma critique ne peut que se baser sur des exemples specifiques...et puis merde: "Tout au long du morceau les violons tissent comme une traîne de mousseline blanche qui ondule lascivement, attendant son heure, vers la fin, lorsque les voix se taisent et que l’archet soliste peut partir frôler l’éther dans une courte mais intense litanie subitement coupée des racines mortuaires du morceau" Si la non plus tu ne trouves pas cette phrase un tantinet ostentatoire, alors fais moi confiance qu'elle l'est pour certains. Bon voila, c'etaient juste quelques petits points que je voulais mettre au clair, ciao ciao. Merci de m'avoir repondu avec plus de maturite que certains... (a propos, Orphans, a ta place, j'eviterais de trop me faire remarquer). Voila, vous voyez que je peux pas m'empecher d'etre mechant, faudrait que je voie un psy...

Padre Bob
Invité
Posté le: 13/06/2003 à 16h44 - (4022)
Dans une France où l'inculture gagne du terrain chaque jour, dans un contexte qui devient de plus en plus manichéen, ignorant des nuances et des subtilités propres à la vie humaine, je me réjouis grandement qu'une telle chronique puisse encore exister sur le web! Mes plus chaleureuses félicitations à Uriel et à Dark Tranquilou!!! Je suis de ceux qui ne sont pas rebutés dès qu'un texte dépasse les dix lignes et dès que le vocabulaire est différent de "super génial con"... Une chronique musicale est censée être une chronique artistique. La beauté dans le langage et l'expression n'est pas pédanterie mais correspond au fait que nous parlons ici d'art. Et en toute logique un opus travaillé et de très grande qualité ne peut être commenté en trois lignes et avec des mots imprécis et respirant la banalité. Les chroniqueurs ont le grand mérite de nous avoir transmis leurs émotions musicales avec art et conviction. Cela change des chroniques publiées dans les magazines metal. Et comme Dark Tranquilou avoue son ignorance théologique j'en profite pour venir à son secours, non par pédanterie, mais pour informer les lecteurs de Violent Solution. L'office catholique des Ténèbres correspond au Triduum Pascal (Jeudi, Vendredi et Samedi saints). Bien avant l'inversion opérée par Elend vous pouvez écouter Les trois leçons de ténèbres du français Couperin et les Sept dernières paroles du Christ de l'autrichien Haydn (si possible interprétées par le quatuor Talich).
A+

Stefan
Invité
Posté le: 13/06/2003 à 18h00 - (4029)
Bon, apres plusieurs ecoutes intensive, une constat s'impose : Ce Cd ne tiens pas un seul round contre un Herbo Dou Diable de Morthem Vlad Art...

Uriel
Invité
Posté le: 16/06/2003 à 08h57 - (4056)
Et je le clame bien haut, les torchons ca vaut pas une bille contre les serviettes ;-)
Ceci dit, Morthem Vlade Art est un super groupe... jusqu'`a "Antechamber".

Autumn
Membre enregistré
Posté le: 14/09/2004 à 13h13 - (10371)
Merveilleux !
Elend est pour moi l'experience la plus folle depuis que je suis dans ce milieux des musiques dites "extremes" .. l'experience la plus violente et la plus intense avec "The Umbersuns" , ce groupe est vraiment incroyable et ça fait plaisir de lire une si longue chronique avec une telle note finale ... pour cet album, plus intimiste mais qui ne m'évoque effectivement aucun défaut apparant ... je me suis commandé Sunwar The Dead aujourd'hui .. :) je suis assez impatient de le recevoir .



Joss
Membre enregistré
Posté le: 21/09/2004 à 15h47 - (10482)
Je pense qu'ils sont sûr !!!

en tout cas cet album est somptueux et la suite l'est tout autant !



wasted_time
Invité
Posté le: 22/12/2004 à 16h14 - (12232)
La chronqiue: trop longue!
Les commentaires: trop longs!
J'ai rien lu, j'ai préféré acheter l'album!





Chimera
IP:91.165.244.139
Invité
Posté le: 14/02/2007 à 22h23 - (38443)
Mais quelle longue chronique...! Franchement, vous avez des trucs a dire, très interessants mem, respect, mais une chronique aussi longue rebute le lecteur préssé de savoir ce kil en est plutot kelle ne l'attire...désolé!
Kant a l'album...c'est une merveille! La preuve kun groupe n'est pas obligé de blaster et de hurler sa haine a tout va(ça fait du bien de temps en temps kan mem!) pour plonger l'auditeur avide de sensations fortes dans une ambiance sombre et torturée...un must have absolu selon moi...

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