On avait laissé les Espagnols en 2010 avec « Golden » /« Dorado » (leurs albums sortent en version espagnole également, ce nouveau disque se nommant fort logiquement « Paranormal radio » pour la version espagnole!), les voici de retour avec « Antigravity Sound Machine », leur 3ème album.

Le groupe continue de nous abreuver de son «new vintage rock », c'est-à-dire un hard rock qui regarde vers le passé du côté de LED ZEPPELIN voire de DEEP PURPLE parfois. Ce nouvel album comme le précédent a été enregistré à Toronto.

ELDORADO nous propose ce qu'il sait faire, un rock avec pas mal de groove mais aussi pas mal de titres asssimilables à des ballades (« Atlentico » est un des moments forts de « Golden », peut-être cherchent-ils à tort ou à raison de renouveler cette performance)... J'y trouve aussi une composante funky-soul-groovy (flagrante sur un titre comme « Sapce Mambo ») qui ne m'avait pas plus marqué de ça sur « Golden ». On notera utilisation fréquente d'orgue dans les chansons.

La répartition des titres pourra paraître bizarre à certains, les morceau pêchus étant quasiment tous sur la première partie du disque et ceux jouant plus sur l'ambiance et le feeling, sur la seconde partie. Si les titres rock fonctionnent bien (on ne trouve toutefois rien d'aussi efficace que le génial « The house of the 7 smokestack » de « Golden »), la quête de la ballade qui tue est ici assez fructueuse... pas de trucs gnangnan, de la bonne ballade avec le truc en plus. « A Farewell to November » avec son orgue et sa slide est tout bonnement énorme, « Kassandra » qui s'alourdit tout au long du titre avec son chant très poignant fonctionne fort, ces deux titres sont en fait des « demi-ballades »... « Lady of the mountain » marie acoustique (dont des cordes) et électrique pour une ballade agréable et « Blue Jay wings » est un morceau en guitare sèche et voix très sympa avec un passage sifflé qui passe très bien.

Au niveau des titre rock on pourra noté « Paranormal circus » qui commence comme une ballade (décidément...) puis accélère notamment via un duel voix-guitare et se remplit de tension, le solo de gratte plus loin est porté par l'orgue ce qui donne au morceau un côté DEEP PURPLE assez fort... On a aussi un titre dynamique, « Baground Radiation » porté en son début par la batterie avec un chant de Jesus Trujillo qui se met au bord de l'hystérie. On peut également sortir « Maybe forever » qui lance l'album ou encore le dynamique « Searching for light » avec son riff tournant.

Ce nouvel album des Ibères me paraît moins immédiat mais peut-être s'inscrira-t-il dans la durée, en tout cas il est rempli de titres qui s'incrustent peu à peu dans les neurones et qu'on se surprend à chantonner fréquemment et facilement, et il est plus long que « Golden » qui était, lui, trop court. L'album est disponible comme je l'ai dit en version espagnol avec une pochette différente et en vinyle dans une version tronquée (8 chansons au lieu de 12).


Rédigé par : Papy Cyril | 15,5/20 | Nb de lectures : 13153