EISHEILIG – Die Gärten Des Herrn (Napalm Records/M10) - 09/02/2004 @ 11h51
Les ambitions sont claires, Eisheilig défend la cause du métal gothique. Taxés dés leurs débuts d’énième cloneie de Type o Negative, le groupe aura du mal à se défaire de cette étiquette encombrante surtout avec la ligne de synthé sur le morceau « es kommt der tag » qui sent le Type o à plein nez. Reconnaissons qu’Eishelig fait des efforts sur cet album pour se démarquer de cette influence et qu’il essaye de se forger sa personnalité mais les références du style sont bel et bien présentes, des noms comme Moonspell ou Love like blood viennent tour à tour à l’esprit à l’écoute de « Die Gärten Des Herrn ». Il ne faut pas non plus oublier de citer Rammstein auquel s’apparente le côté martial de quelques rythmiques « die kraft » notamment. A noter également que le chant est uniquement en allemand ce qui est peut être le plus approprié pour le métal gothique mais qui aura pour conséquence d’accentuer les comparaisons avec ce groupe.
Voilà pour les influences, et comme vous vous en doutez un tel mélange ne peut pas être foncièrement mauvais. Sans être innovant Eishelig nous propose là un album sympathique qui a de quoi faire passer un bon moment à l’auditeur. Le point fort est sans conteste le chant de Dennis qui est mixé très en avant. Sa voix grave, à la fois chaude et profonde, se pose sur des compositions lentes axées essentiellement autour d’un gros riff de guitare facilement mémorisable (d’ou le côté Ramstein). L’homme, grâce aux modulations de sa voix, met en valeur des lignes de chant particulièrement efficaces rendant la musique étonnamment facile d’accès. Aux côtés des guitares viennent se greffer des nappes de synthés qui ne varient pas trop mais qui ne prennent pas non plus la tête, le juste milieu quoi. N’oublions pas non plus les quelques petits bidouillages électro, qui dorénavant font partie intégrante du cahier des charges du style. Le groupe jouit d’une excellente production, les guitares ont un gros son qui pourrait donner lieu à quelque chose de plus rentre dedans que le résultat final. Le problème vient du fait qu’associée aux nappes de synthés, l’once d’agressivité des grattes s’estompe au profit d’ambiances mélancoliques. Alors certes c’est beau, c’est bien fait et tout ce qu’on veut, mais sur la durée le tout s’avère être un poil linéaire. Pas un morceau ne se détache du lot, ni en bien (c’est dommage) ni en mal (tant mieux).
Les compos sont empruntes d’un certain romantisme qui tendrait à les rapprocher de la mouvance love métal le côté ultra mielleux en moins. En gros un adepte de HIM et consorts peut succomber au charme de ce disque (la réciproque est elle plus hypothétique). Si Eishelig peut toucher ce genre de public tant mieux pour lui, cependant tant qu’il ne sera pas plus personnel dans la démarche il vivra dans l’ombre des groupes cités en début de chronique.
Rédigé par : dark tranquilou | 12.5/20 | Nb de lectures : 7845
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Voilà pour les influences, et comme vous vous en doutez un tel mélange ne peut pas être foncièrement mauvais. Sans être innovant Eishelig nous propose là un album sympathique qui a de quoi faire passer un bon moment à l’auditeur. Le point fort est sans conteste le chant de Dennis qui est mixé très en avant. Sa voix grave, à la fois chaude et profonde, se pose sur des compositions lentes axées essentiellement autour d’un gros riff de guitare facilement mémorisable (d’ou le côté Ramstein). L’homme, grâce aux modulations de sa voix, met en valeur des lignes de chant particulièrement efficaces rendant la musique étonnamment facile d’accès. Aux côtés des guitares viennent se greffer des nappes de synthés qui ne varient pas trop mais qui ne prennent pas non plus la tête, le juste milieu quoi. N’oublions pas non plus les quelques petits bidouillages électro, qui dorénavant font partie intégrante du cahier des charges du style. Le groupe jouit d’une excellente production, les guitares ont un gros son qui pourrait donner lieu à quelque chose de plus rentre dedans que le résultat final. Le problème vient du fait qu’associée aux nappes de synthés, l’once d’agressivité des grattes s’estompe au profit d’ambiances mélancoliques. Alors certes c’est beau, c’est bien fait et tout ce qu’on veut, mais sur la durée le tout s’avère être un poil linéaire. Pas un morceau ne se détache du lot, ni en bien (c’est dommage) ni en mal (tant mieux).
Les compos sont empruntes d’un certain romantisme qui tendrait à les rapprocher de la mouvance love métal le côté ultra mielleux en moins. En gros un adepte de HIM et consorts peut succomber au charme de ce disque (la réciproque est elle plus hypothétique). Si Eishelig peut toucher ce genre de public tant mieux pour lui, cependant tant qu’il ne sera pas plus personnel dans la démarche il vivra dans l’ombre des groupes cités en début de chronique.
Rédigé par : dark tranquilou | 12.5/20 | Nb de lectures : 7845