A l'instar de DIE APOKALYPTISCHEN REITER, BÖHSE ONKELZ (Rip) ou bien encore IN EXTREMO, EISBRECHER est un de ces groupes allemands bénéficiant d'une certaine notoriété en ses terres et qui pourtant peine à percer au niveau international. Et il est malheureusement sûr qu'avec un RAMMSTEIN surmédiatisé, ce n'est pas ce groupe issu de la NDH qui risque de lui voler la vedette. Pourtant les connaisseurs savent à quel point la musique de EISBRECHER recèle de qualité et se veut bien plus honorable que ce que laissent entendre les néophytes, pour qui le metal indus teuton se résume à la bande de Till Lindemann.

"Eiszeit" fait donc suite à "Sünde", sorti il y a deux ans, qui lui-même emboîtait le pas au fantastique "Antikörper" daté de 2006. Ce nouvel opus reprend là où "Sünde" s'arrêtait et nous présente un EISBRECHER résolument tourné vers le mainstream. Il serait facile de les blâmer et de les accuser de prendre de plus en plus leur distance avec l'aspect indus, mais force est de constater que ce "Eiszeit" est une véritable machine à hits.

Du refrain imparable de "Böse Mädchen" au beat entêtant de "Gothkiller", en passant par les couplets New Wave de "Die Engel", EISBRECHER nous livre ici un album tubesque qui ravira les amateurs du genre. D'aucuns le trouveront trop facile et qu'hormis "Amok" et sa rythmique martiale, EISBRECHER semble avoir perdu son âme d'antan. Il y a un peu de vrai là dedans et les lignes de chants ultra catchy doublées de vocaux féminins ne pourront prouver le contraire. Mais encore une fois "Eiszeit" est excellemment construit et possède ce petit truc en plus qui donne envie d'y revenir régulièrement.

EISBRECHER se dévoile donc en 2010 sous une facette plus propre et bien moins rugueuse. Je comprendrai que les fans de "Antikörper" n'y trouvent plus leur compte mais en ce qui me concerne "Eiszeit" m'a pleinement conquis.


Rédigé par : wasted | 16/20 | Nb de lectures : 12868