Si le nom de EISBRECHER ne vous dit rien, peut-être celui de MEGAHERZ vous évoquera-t-il quelque chose ? Un groupe allemand qui a sorti un bon paquet d'albums depuis 1993. Eh bien EISBRECHER est le groupe de Alexx Wesselsky (paroles et chant) et Noël Pix (musiques, claviers, guitares et programmation), deux anciens membres de MEGAHERZ qui, après avoir quitté le groupe, ont fondé ce nouveau projet dont "Antikörper" est le second album après un album éponyme sorti en 2004.

Encore relativement inconnu chez nous, EISBRECHER évolue dans ce qu'on appelle la NDH ou Neue Deutsche Härte, un style musical qui mélange chant clair et profond, guitares bien heavy et synthés, samples voire parfois boîte à rythmes. On considère généralement OOMPH! comme étant le groupe fondateur du genre mais d'autres noms plus ou moins connus peuvent être classés dans cette catégorie. RAMMSTEIN bien sûr qui sont les premiers à avoir connus un succès international mais également UNHEILIG, STAHLHAMMER et dans une moindre mesure DIE KRUPPS et L'ÂME IMMORTELLE.

Avec de telles références, vous classerez donc sans trop de peine EISBRECHER qui s'inscrit pleinement dans la lignée de ces groupes et en a toutes les caractéristiques. Le chant est en allemand, clair et profond (moins profond que celui de Till Lindemann de RAMMSTEIN tout de même), les morceaux sont variés, toujours basés sur des mélodies ultra-efficaces que l'on retient généralement dès la première écoute et que l'on se surprend à chantonner dès la seconde. Les guitares sont très présentes toujours bien lourdes et épaisses ("Leider", "Phosphor", "Kein Mitleid"...) mais elles peuvent aussi se faire plus discrètes, au profit de titres plus légers et dansants tel "Vergissmeinnicht", l'actuel second single extrait de cet album (le premier était "Leider"). Les rythmes sont également bien variés. S'ils sont généralement mid-tempos, bien dansants, ils peuvent aussi parfois ralentir et se montrer bien lourds comme sur le titre éponyme. Les samples, synthés et la batterie électronique donnent bien sûr un indéniable côté électro qui déplaira sans doute à certains mais ceux qui sont déjà familiarisés avec cette scène musicale s'y retrouveront sans peine.

Alors, bien sûr, on sent l'influence de MEGAHERZ, certains titres tel "Wie Tief ?", y font fortement penser, mais avec deux anciens membres dont un ex-chanteur, comment pourrait-il en être autrement ? Cela n'empêche cependant pas EISBRECHER d'avoir sa personnalité propre et "Antikörper" d'être un très bon album, rempli de titres plus redoutables les uns que les autres qui ne manqueront pas de vous trotter dans la tête à longueur de journée (raaah ce "Ohne Dich"). Amateurs de MEGAHERZ, OOMPH! et autres RAMMSTEIN, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Pour ma part, je resterai tout de même fidèle à UNHEILIG et OOMPH! mes petits préférés...


Rédigé par : Sheb | 15/20 | Nb de lectures : 27872