Bizarrement, j'ai catalogué cet album dans le rayon des "Oula c'est quoi ce groupe de poseurs" lorsque j'ai vu la tronche du groupe sur la pochette, où il me semblait bien reconnaitre quelqu'un. Les premières mesures du titre fleuve éponyme ne m'encouragèrent guère plus... Bizarrement... Une petite recherche sur VS pour apprendre qu'en fait c'est Glen Drover que j'ai reconnu, car il figurait sur le "House of God" de KING DIAMOND. Et de m'apercevoir de la prolifique discographie de ce groupe. La chronologie de leurs sorties pourtant bien réglées fut perturbée par le break MEGADETH, qui a pris les deux frangins Drover sur les postes de guitariste et batteur. Les voici donc de retour...

Bizarrement donc, car "The Parallel Otherworld" s'avère être un petit joyau de Heavy Metal grand cru, à l'américaine, et qui contient de nombreuses touches aussi bien Thrash que progressives.
En fait, je me demande si c'est la formidable reprise du "The Oath" de MERCYFUL FATE, ou le fait d'avoir pu écouter cet album sur sa terre natale (il illumina une partie de mon dernier séjour aux US) qui aura changé ma perspective, quoi qu'il en soit je dis "Attention, tuerie!"
Le son est incisif à souhait, même si un petit séjour chez leurs collègues germaniques lui ferait gagner encore en puissance (ce riff en intro de "Astral Flight" défonce tout). Les duels de guitares solo sont légions et se répondent, et cela fait toujours du bien par où ça passe - Glen Drover nous montre l'étendue de son talent -; l'ajout discret du clavier passe comme une lettre à la poste; les passages acoustiques sont vraiment agréables; enfin, le chanteur (le nouvellement débarqué Nils K. Rue (PAGANS MIND)) assure de manière impressionante, avec un timbre typique Heavy Metal US, dans le genre de Tim Aymar (PHARAOH). La reprise du King en est d'ailleurs le brillant exemple.
Que dire d'autre? Ben rien, si ce n'est que voilà un album où on en a pour son argent! 68 minutes pour dix titres où on ne s'emmerde pas, c'est du bonheur, non? Le Heavy Metal de bonne facture est décidément loin d'être mort, cette année 2006 nous le prouve à maintes reprises!
Seul hics potentiels: la voix qui en rebutera plus d'un (mais vous commencez à me connaître, moi j'aime bien ;) ), et la production très sèche.


Rédigé par : BozKiller | 16/20 | Nb de lectures : 12638