Un nom de groupe accrocheur, parfois, ça peut faire la différence. Là, en l’occurrence, ça parle d’entrée de jeu au fan de catch qui sommeille en chacun de nous. Caser une double référence dans un seul patronyme c’est en soi, déjà un exploit. Les mecs citent « Edge » champion du monde et « The Age Of The Fall » crew badboys de la ROH. Moi, j’ai envie de dire « cool ». Maintenant tout ça n’a peut-être aucun rapport avec le catch et ils ont, peut-être choisi ce nom parce que ça sonne mieux que « Feux Multicolore » par exemple.

Si le nom du groupe est sujet à plusieurs hypothèses, la musique elle, ne laisse planer aucun doute. EDGE OF THE FALL tape dans le Metal et le metalcore. On pense de suite aux grosses cylindrées metalcore ricaines et au poids lourds de le NWOAHM. On mixe les deux et ça donne « Through Defiance ». La violence primaire du metal couplée aux mélodies du metalcore donne une musique efficace, directe et pleine de groove, ce groove qui donne envie de bouger ses grosses fesses grassouillettes en rythme. En plus de ça, les gars n’oublient pas de balancer quelques tentatives réussies de vocaux clairs par-ci par-là histoire d’ajouter une petite touche émotionnelle en plus. Ca peut paraitre facile et pas super original comme ça, au premier abord. Vous avez raison c'est facile et pas novateur pour deux sous mais c’est très efficace et bien torché. Les Lyonnais savent ce qu’ils font et maîtrisent leur sujet sur le bout des ongles. Un bon riff reste un bon riff qu’il soit facile ou pas. Et « Through Defiance » regorge de bons plans musicaux et de lignes de chant placées au bon endroit au bon moment.

Maintenant, le groupe possède un petit quelque chose qui lui amène, à défaut de nouveauté, une petite touche bien à lui. Si la musique du groupe est grandement basée sur un metalcore à la Unearth et un metal ricain à la Machine Head, on décèle une bonne touche hardcore. Pas n’importe quel hardcore, celui de l’écurie Victory Records de la fin des nineties. On peut trouver dans le son de EDGE OF THE FALL, une petite influence, une belle touche, dans le son surtout, Victory Records. Certains passages rappellent les têtes de gondole du label ricain comme Snapcase, Buried Alive et toute la clique. C’est cette petite touche « made in Chicago » qui fait la différence dans le son des Français. De bons débuts donc pour ce groupe prometteur qui reste accrocheur sur quatre titres, reste à voir maintenant si ce sera suffisant sur une plus longue durée. Pas certain, mais si le groupe continue de bosser tout est possible.


Rédigé par : Seb On Fire | 3/5 | Nb de lectures : 12315