Et ben, il était temps que papa INCANTATION vienne remettre une claque à tout le monde avec ‘Vanquish In Vengeance’,ses innombrables petits rejetons étant ces derniers temps particulièrement énervés ! Preuve en est avec ce xième clone élevé au son de ‘Onward To Golgothat’ et venu cette fois-ci d’Alabama (cela me donne envie de mettre mon chapeau de cowboy tout ça tiens) et où l’on retrouve à la batterie un ex-MEATHOLE INFECTION, soit GRAVE RITUAL avant qu’il ne change de nom. Oui, le même GRAVE RITUAL qui a sorti l’année dernière un album très sous-INCANTATION comme par hsard. Décidément on n’en sort pas… Si?

Oui, même si plusieurs premières écoutes et cette voix caverneuse à la Craig Pillard renforceront dans leurs convictions les gens pressés, le fait est que passé la première relative déception que représente ce premier album, si l’on persévère, on se rend compte qu’il y a quelque chose de plus. Cela commence par ce chant, étonnement compréhensible malgré un style bien douloureux pour les cordes vocales, puis se poursuit par le style de jeu assez particulier du batteur qui passe la majeure partie de son temps à soit blaster, soit à ‘tapisser’ (désolé, je ne vois pas de meilleure façon de décrire cela) de descentes de toms répétées les riffs. L’effet combiné des deux fait que l’on se rend compte progressivement que le contenu de ‘Fractured In The Timeless Abyss’ n’est pas si aussi direct qu’on le croit d’abord, à l’image de leurs textes, pleins de propos métaphysiques alambiqués en lieu et place des habituels zombies et tueurs-en-série. Et le fait d’avoir eu la fugace impression de réentendre COSMIC ATROPHY (soit le meilleur élève que DEMILICH ait jamais eu) sur « Dark Clouds Of Consciousness » ne fait que le confirmer. Et accessoirement cela fait frétiller le fan transi que je suis…

En fait, ECTOVOID adopte la tactique du Sioux, celle de l’attaque par derrière, faussement primitif qu’il est. Après, je ne sais pas si c’est vraiment par choix ou par manque de moyens (sûrement un mélange des deux) mais cette façon de présenter ainsi un death crade et boiteux à la surface mais complexe et malsain par dessous est suffisamment rare pour être souligné. Je vais sûrement dire une connerie mais j’ai parfois l’impression d’entendre une version, ahem, ‘tordue’ des Danois d’UNDERGANG, avec un goût prononcé pour des ambiances black-metal (« Chewing Through The Menbrane ») et les rythmiques tordues en plus. Pour dire à cause ce premier jet est saturé de graves et suffocant. Cela dit, l’album souffre quand même d’un côté redondant qui fait qu’on finit par trouver le temps un peu long, malgré le fait que le tout soit d’une durée assez modeste (35 minutes). Mais il y en a là-dessous et je suis curieux de voir où est-ce qu’ils vont aller après ça…


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 15/20 | Nb de lectures : 12802