ECITON - The Scent Of Veracity (Mighty Music) - 06/08/2010 @ 09h24
Il y a des jours comme ça où dès le réveil, on sent que cela ne va pas le faire. On se renverse du café sur sa chemise propre dès le petit-déjeuner, on rate son bus, on se fait engueuler par son boss toute la journée et on finit par se fâcher avec bobonne le soir venu pour un bêtise. Eh ben dotes-vous que ce genre de journée, c’est tous les jours pour ECITON. Le genre de groupes qui en se levant le matin met invariablement un pied dans une grosse merde puante, et si possible du pied gauche. La guigne, mais puissance dix. Pour dire, la seule véritable particularité de leur premier album, ‘Oppressed’, sorti en 2005 fut d’avoir été l’un des tous derniers disques sortis sous l’étiquette ADIPOCERE, juste avant que notre Christian Bivel national n’arrête la production… Depuis, le groupe avait disparu semble-t-il de la circulation mais ce ne fut pas la fin de ses emmerdes pour autant. Bien au contraire : après leur premier bassiste en 2003, leur batteur, Eskil Frantzen, est décédé tragiquement en pleine préparation de leur deuxième album en décembre 2006, un peu comme si le sort semblait vouloir s’acharner sur ECITON…

La sortie aujourd’hui de ‘A Scent Of Veracity’ tient donc presque du miracle, après un enregistrement qui s’est étalé sur trois ans et durant lequel le groupe s’est adjoint les services de Jesper Frost, l’ex-cogneur en chef d’INIQUITY, qui joue sur la moitié des titres de l’album, les autres ayant été immortalisés par Frantzen juste avant sa mort. Rien que le fait qu’ils aient traversé tout ce merdier en gardant la tête sur les épaules donne donc forcément envie d’être indulgent avec eux, surtout que les Danois ont, à raison, la réputation d’être aussi pros que leurs voisins suédois. A ce titre, ‘A Scent Of Veracity’ est typiquement danois, c’est-à-dire qu’il est placé grossièrement sous l’influence de la scène américaine, et notamment floridienne, mais avec toujours ce son assez typique, très sec et pas gonflé aux hormones contrairement à ses illustres références. On peut même parler ici de thrash/death, le tempo étant assez posé la majeure partie du temps histoire de laisser les gros riffs parler, même si comme avec ‘Oppressed’ un peu plus de solos aurait été le bienvenu. Pourquoi le groupe a-t-il décidé de foutre deux gros insectes semblant sortir d’un film de science-fiction des années 50 (‘Peur Sur La Ville’) et dont on semble entendre les bla-bla en guise d’intro reste par contre un gros mystère, mais bon être ça et une xième pochette avec un Baphomet ensanglanté… Il n’empêche que cela reste la seule originalité d’un ECITON, le genre de ch’tit groupe de série B qui, comme un bon artisan de par chez nous, aime le travail bien fait à l’ancienne mais que l’on a du mal à voir demain devenir ‘ze next big thing’. Surtout avec un nom rimant avec Téléthon…

http://www.eciton.dk/ - 219 visite(s)

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Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 13/20 | Nb de lectures : 11958




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Commentaire
metaledge
Membre enregistré
Posté le: 09/01/2014 à 23h22 - (110668)
Encore meilleur que le premier album.Le groupe a vraiment sortie une pur tuerie avec ce disque qui est beaucoup plus pro et puissant que "oppressed" !



metaledge
Membre enregistré
Posté le: 09/01/2014 à 23h25 - (110669)
Ce skeud vaut un bon 17/20 pour moi..



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