EASY RIDER - Animal (Locomotive/M10) - 24/03/2004 @ 11h14
Drôle de nom pour un groupe de métal! Pour moi, Easy Rider ça évoque un film culte avec Dennis Hopper, l'odeur de l'huile brûlée, les pots d'échappement surchauffés par le soleil Californien après les longues chevauchées des Harley sur la route 66, le rock sudiste à fond dans les esgourdes. Mais sûrement pas l'imagerie "croquignolesque" que nous propose la pochette qui voudrait nous faire peur et qui n'y parvient pas. Après tout, il n'est écris nulle part que l'imagination est au pouvoir dans les têtes des métalleux et des concepteurs de pochettes! Enfin, passons. Je dois vieillir, ça doit être ça.
Animal est déjà le 5e album de ces espagnols qui, apparemment, s'activent comme de beaux diables pour se faire un nom et une place sur la scène "métal" aux côtés de Mago De Oz ou Tierra Santa en dehors de l'Espagne où ils sont "très appréciés". Possible qu'ils y parviennent (enfin? ) avec cet opus qui louche davantage vers les lourdes productions allemandes du style "tatapoum" que vers les italiennes un poil plus "raffinées". Shaka a songé à Elegy pour l'album précédent Regeneration. M'ouais, pourquoi pas; mais un Elegy qui aurait passablement mis de côté l'artifice et la sophistication au profit d'un heavy plus direct et rentre dedans! La dessus, Shaka, nous sommes d'accord! Pour le reste, ça joue vite, bref, les morceaux font 3 à 4', fort bien entendu et devrait enchanter les fans qui aiment cet autre visage du métal. Pas très original, convenons-en.
Notons toutefois que les espagnols ont eu la bonne idée d'engager un chanteur américain. De ce côté ci, aucun reproche à formuler. Je dis ça à l'intention des groupes qui, non content de nous balancer des compositions qui n'accrochent pas, patinent dans la semoule en baragouinant un anglais plus qu'approximatif, ce qui n'arrange pas leurs affaires.
Et nos oreilles...


Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 7663




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Commentaire
nicolsonne
Invité
Posté le: 06/04/2004 à 22h37 - (8097)
Justement, Easy Rider s'appelle comme ça, parce que l'Espagne n'est pas l'Amérique de l'Oncle Sam et qu'il faut un certain temps pour un Chopper conçu artisanalement pour traverser l'Andalousie sans crever un pneu, vu que les clous jonchent les routes et que les stations d'essence sont rares. Paco De Lucia lui-même a déclaré un jour que s'il avait le choix au niveau de l'itinéraire de ses tournées, il irait directement de Taragone à Séville, sans passer par Madrid, puisque les toros ne sont plus ce qu'ils étaient à l'époque où Hemingway écrivait "Le soleil se lève aussi", et l'on comprend alors que ce fameux "animal" évoqué par le groupe fait référence à ce que le pays ibère a de plus à coeur dans sa mythologie personnelle, à savoir l'animal cornu qui hante les arènes le dimanche après-midi. Donc on ne se méfiera pas autant du mauvais goüt de la pochette, sachant que l'artiste, voulant faire d'une pierre deux coups, a confondu Picasso et Francis Bacon, ce dernier étant un vrai pédé.

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