DYING FETUS - Purification Through Violence (Relapse/Pias) - 01/03/2011 @ 08h34
Fétus Mourant, la genèse

Je n’ai jamais été un grand fan des rééditions, y voyant bien trop souvent l’intérêt mercantile avant d’y déceler l’intérêt pour les fans.
En tant que fan invétéré des Dying Fetus, être confronté à la réédition de leur premier méfait ‘longue durée’ ne fait qu’augmenter encore plus le cas de conscience. Comment aborder et appréhender cette démarche de la part de Relapse ?

Le plus simplement du monde, en fait.

Après l’enregistrement de leur seconde démo, 'Bathe In Entrails', le désormais quatuor va se concentrer sur les concerts, avant de rééditer (en autoprod’) ses deux démos compilées sur un même support ('Infatuation With Malevolence', qui sortira en 1995 via le label indépendant Wild Rags Records). Dying Fetus va ensuite réussir, par l’intermédiaire de ses deux démos, à signer un contrat avec le label Pulverizer Records. Un départ de leur batteur Rod plus tard, le groupe débute l’écriture de nouveaux morceaux, avec un certain Casey Buckler derrière les fûts. Qui va ensuite quitter le groupe pour laisser Rob Belton réintégrer le groupe.
Ce petit monde, au line-up étrangement inchangé par rapport à leur dernier enregistrement, entrera en studio début 1996, pour y enregistrer son premier véritable album, 'Purification Through Violence', marquant ainsi le début d’une longue histoire d’amour entre le groupe et le "Hit and Run Studios" – où le groupe enregistrera tous ses albums suivants, jusqu’à 'Descend Into Depravity'.
Ce premier album les conduira ensuite à effectuer leur première tournée nord-américaine, en compagnie de Kataklysm et Destruction.

Sur 'Purification Through Violence', le style du groupe s’affine et se précise nettement. D’une part grâce aux progrès techniques et instrumentaux effectués par John, Rob et Jason, qui font ainsi évoluer leurs compos en adéquation avec leur niveau. Ce n’est pas moi qui le dit, mais bien Jason, dans les commentaires associés avec cette réédition. Et cela se retranscrit totalement musicalement, car 'Purification Through Violence' semble vraiment plus mature et abouti que les deux premières démos du groupe. Et certains riffs ou roulements de batteries, le prouvent.
Les morceaux sont ainsi mieux construits, plus complexes et plus accrocheurs.
D’autre part, l’osmose entre la brutalité, le groove et les mélodies se matérialise un peu plus également, puisqu’on retrouve sur quelques morceaux cultes (‘Blunt Force Trauma’, ‘Skull Fucked’ ou ‘Nocturnal Crucifixion’) cet appréciable équilibre entre les principaux attributs du groupe. Le groove très basique, typiquement Hardcore, laisse également un peu plus de place à un groove plus personnel, associé à une efficacité en hausse. Même si cet opus est paradoxalement dans doute celui qui s’avère le plus Death/core, de par ces breakdown ultra groovy.
Les riffs, également, témoignent de cette maturité, puisque John commence à composer des riffs mémorables et catchy, qui vont là aussi participer à forger le style du groupe.

La genèse du style Dying Fetus, incontestablement, et le début de la reconnaissance, matérialisée par une popularité grandissante, du fait d’une réelle innovation musicale pour l’époque.

Mais qu’en est-il de l’intérêt de cette réédition ? La réponse en trois points.

Le son.
Là encore, peu retouché, il préserve totalement l’authenticité et l’identité du premier album du groupe. Mais le rendu sonore s’avère plus net et plus puissant que l’enregistrement d’origine. La différence n’est pas vraiment flagrante, mais suffisante, les légères aspérités ont disparu, sans dénaturer le charme de l’album.

L’objet.
L’artwork est très sympa, mais n’innove pas réellement, car il s’agit du visuel utilisé pour la réédition par Blunt Force Records. Néanmoins, cette pochette est plus à mon goût que la version d’origine. Sans compter que le fait de disposer d’un digipack 3 volets, agrémentés d’excellentes photos d’archives et de quelques commentaires de Jason Netherton, est un vrai plus.
Les photos d’archives et anciens flyers sont vraiment sympa, et nous permettent ainsi de nous replonger dans l’époque de l’enregistrement de cet opus. Jason nous révèle ainsi 2/3 petites anecdotes. Comme le fait qu’à cette époque, le groupe était très influencé et inspiré par le Rap-Hardcore, et outre les breaks et mosh-parts typiques, les beugleurs s’amusaient à essayer de caser le plus de ‘Fuck’ possible (comme l’illustre ‘Blunt Force Trauma’). Ou encore, que c’est lors que l’enregistrement de 'Purification Through Violence' qu’est apparue « l’obsession » du groupe pour le chiffre 8, Dying Fetus considérant qu’un enregistrement, pour pouvoir être considéré comme un album, se doit de posséder 8 morceaux (le groupe n’ayant que 7 morceaux à la fin de l’enregistrement, c’est pour cette raison qu’ils vont enregistrer une reprise, en l’occurrence ‘Scum’ de Napalm Death).

Les bonus
Moins fourni que pour ‘Inf’, ils sont presque inutiles : on retrouve d’abord 'Beaten Into Submission', en ‘rehearsal demo’ datant de 1997, et avec Kevin Taley au martelage. Sympa, mais pas de quoi se relever la nuit. Idem avec le second titre, 'Raped On The Altar', enregistré en live lors d’une prestation du groupe en Allemagne, en 1998 et toujours avec Taley.
Peut-être que des morceaux live issus d’un autre album aurait pu être une alternative appréciable.


Pour qui possède déjà la version originale de 'Purification Through Violence', l’intérêt de cette réédition est évidemment limité, même si j’insiste sur l’attrait que représente le digipack (doté d’un artwork qui tue) et les images/commentaires.
En revanche, si vous ne possédez pas encore le premier album de Dying Fetus, alors jetez-vous dessus ! Car 'Purification Through Violence' est tout simplement le point de départ d’une carrière discographique impressionnante d’un groupe qui l’est tout autant. Et le Brutal Death Groovy du groupe, s’il n’est pas au même niveau de perfection que l’album suivant ('Killing On Adrenaline'), n’en reste pas moins excellent et incontournable.
La réédition de 'Purification Through Violence' s’avère être une excellente occasion de réécouter ou découvrir ces titres puissants qui ont fondé l’identité du groupe.


Rédigé par : ..::Ju::.. | Chouette réédition/ | Nb de lectures : 13905




Auteur
Commentaire
Mr Perfect
IP:80.93.91.90
Invité
Posté le: 01/03/2011 à 12h43 - (91753)
moi préférer l'artwork d'origine...

Mr Perfect
IP:80.93.91.90
Invité
Posté le: 01/03/2011 à 12h43 - (91754)
moi préférer l'artwork d'origine...

Mr Perfect
IP:80.93.91.90
Invité
Posté le: 01/03/2011 à 12h43 - (91755)
moi préférer l'artwork d'origine...

Jus de cadavre
Membre enregistré
Posté le: 01/03/2011 à 15h58 - (91756)
Mr perfect, quel artwork tu préfères ? ;)

Je l'ai commandé, n'ayant pas l'original...

XtranbertX
Invité
Posté le: 01/03/2011 à 16h17 - (91757)
Album sympa, pas mon préféré mais pas mal. Sinon j'ai le 1er artwork et il est moche. Je préfère de loin celui de la réédition



Dibos
IP:86.210.81.50
Invité
Posté le: 01/03/2011 à 17h45 - (91760)
Totalement culte, la claque à l'époque !!
Bien plus groovy & 2nd degrée (les voix !) que ce qu'ils font maintenant.

bobo gaucho
IP:88.172.42.228
Invité
Posté le: 01/03/2011 à 22h47 - (91761)
le meilleur DF avec killing :)

Mr Perfect
IP:80.93.91.90
Invité
Posté le: 02/03/2011 à 13h08 - (91768)
celui d'origine avec le couteau et la statue sortie chez diahard records à l'époque. et mes petits loups en IDF oubliez pas de les voir lundi prochain.

RBD
Membre enregistré
Posté le: 02/03/2011 à 15h02 - (91773)
Excellente chronique, qui insiste bien sur les deux intérêts majeurs de cet album culte parmi les cultes : 1 - le gros progrès technique par rapport aux démos ; 2 - le DeathCore est né là, des années avant la vague actuelle (et avec un grain de folie maîtrisée qui fait cruellement défaut aux neuf dixièmes de ladite vague...). J'ai la première réédition et je m'en contenterai, mais franchement foncez c'est énorme et c'est jouissif, c'est du Death Metal !



djabtrash
Membre enregistré
Posté le: 02/03/2011 à 18h14 - (91777)
J'ai réécouté et franchement je préfère leurs 2 albums suivants et de loin (3 crans au-dessus). C'est cool pour l'histoire mais ils sont clairement passés à la vitesse supérieure après.

Solace
IP:80.154.77.2
Invité
Posté le: 16/06/2012 à 15h18 - (102564)
C´est un anus au centre ?

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