Echozone !
Que vous nous envoyiez des clones de RAMMSTEIN, pas de problème. Après tout, c’est un minimum Metal et il y en a qui sont plutôt intéressants dans le lot.
Que vous nous envoyiez des groupes de Synthpop, c’est déjà plus discutable. Heureusement, il y a 2-3 amateurs qui traînent sur le site, et même Loufi sort de sa grotte. Les autres s’en branlent par méconnaissance totale du domaine.
Que vous nous envoyiez des skeuds de Goth-Rock, passe encore. Quelques vieux croûtons qui dansaient sur THE CURE ou JOY DIVISION dans les années 80 apprécieront, de même que les connaisseurs qui se délectent des inédits ou de seconds couteaux plus ou moins honnêtes.
Par contre, que vous nous envoyiez des trucs qui lorgnent allègrement vers la Pop/Rock, là non ! Ici, c'est censé être un site de news metal il paraît. Et z’avez vu nos commentateurs ? Une news sur SKINNY PUPPY ou SHAKIRA qui reprend METALLICA, une simple chronique d’un groupe comme RED HOT CHILI PEPPERS, ou de l’album fleuri du chanteur de PEARL JAM qui fait mumuse avec un ukulélé, provoque un émoi sans précédent. On nous accuse même de changer progressivement de bord ! Déjà qu’avoir fait une « chronique pas méchante » pour BETRAYING THE MARTYRS nous a apparemment détruit notre crédibilité en quelques lignes, un nouveau skeud « pas Metal, bouuuh » en chronique ne va pas nous aider à remonter la pente. Et en plus on a été méchant avec NIGHTWISH à ce qui paraît. Manquerait plus qu’après ça quelqu’un ponde une chronique positive de l’album de METALLUCA et LU REED, et ça serait le drame…

Bon ben voilà, faut y aller… même si tout le monde s’en fout, je vais un peu présenter le groupe qui nous intéresse ici. Il s’agit des Allemands de DUST OF EVERYDAY, groupe formé en 2008 qui vient de sortir son premier album éponyme. Le style ? Là je vais vous citer la bio -assez curieuse- du groupe : « Nous avons toujours une certaine difficulté pour définir notre genre. Le challenge est de trouver une description pour ce que personne d’autre que nous, à notre connaissance, ne fait. Et sérieusement, si vous aviez un groupe constitué de 5 personnes différentes avec autant de background musicaux différents, qu’attendez-vous d’autre qu’un premier album assez varié ? Si nous étions tous Black-métalleux, nous aurons fait un album de True Black Metal. Mais nous ne le sommes pas alors nous n’en avons pas fait… et nous n’avons pas eu à prendre des surnoms comme "Shargnoth" ou un truc du genre. Lorsque que tu écoutes Dust Of Everyday, tu trouveras probablement des influences venant du rock alternatif ou du Metal tout comme de la pop, et quelques passages acoustiques ». Bon ben ouais, ça nous fait pas beaucoup de Metal qui tache tout ça… ouille.

Le premier morceau "Tomorrow" fait pourtant illusion, avec des riffs assez percutants et un chant d’obédience Groove, ainsi que "Afraid to Breathe" (faudrait pas, c’est assez dangereux) avec son départ bluesy plutôt plaisant. Mais alors après, ça part un peu dans tous les sens pendant les 42 minutes que durent Dust Of Everyday. On trouvera surtout des mélodies Goth-Rock ou New Wave ("Rock’n’Roll Moon", "Seven Sins", et surtout "Things Inside"), d’autant plus que le chant assez suave marque bien ces influences. Certains passages peuvent faire penser à du Hard Rock mainstream, voire à du NICKELBACK (diantre, je vais vraiment me faire incendier). Des morceaux sont carrément Pop semi-acoustique ("Walking Away") voire Folk ("Queen of the Night", "Requiem" assez épique), d’autres œuvrent dans un Electro-Rock qui sent assez le réchauffé ("Stranded", malgré le chant féminin bien amené). Le Metal ? bah à part 2-3 riffs saturés ici et là, y’a pas grand-chose… *part se cacher sous la table*
Bon sinon, DUST OF EVERYDAY n’est ni bon ni mauvais, ça se veut accrocheur et radio-friendly (forcément) et ça fonctionne un minimum, mais ça n’a pas grande originalité (malgré le panel de styles présentés) et la plupart des refrains se voulant fédérateurs ("Rock’n’Roll Moon" notamment) ne cassent pas 3 pattes à un canard qui n’a pas encore été raflé par ULTRA VOMIT (vous savez, le side project du duo de Metal qui poutre sévère, ANDREAS & NICOLAS…).

Le bilan de ce bidule ? Un album de Rock fourre-tout honnête mais sans grand intérêt. Pas besoin d’en dire plus, je doute que beaucoup de monde ici en fasse l’acquisition. Cette chronique est la dernière de mon pack Echozone, et il n’y en aura plus d’autres de ma part (à moins que la publication de celles restant en base au moment où j’écris ces lignes ne soit faite à la n’imp, en fonction des pressions insoutenables (et des biftons) que reçoit Greg de la part de certains labels) vu que je doute qu’on reçoive à nouveau des skeuds de ce label, leur distributeur Underclass ayant hélas fermé boutique. Par contre, si vous n’êtes pas content de voir dans ces pages cet album de Rock, je précise qu’il doit rester dans le pack Echozone un skeud sonnant plus ou moins comme de la variété allemande (!), je ne sais pas qui en a hérité mais il va bien se marrer. Pour finir, je tiens à remercier Echozone et DUST OF EVERYDAY de m’avoir livré une carte postale avec ce disque, je pourrai l’envoyer à Prince de Lu lorsqu’il sera en vacances dans sa résidence secondaire près des fjords norvégiens, résidence grassement payée par Season of Mist pour son 18/20 à TSJUDER. Eh ouais, moi en mettant la même note à un groupe hongrois je n’ai eu qu’un château en ruines inondé par les boues rouges… (c'est tout de même mieux que Skay qui est resté bloqué à l'aéroport à causes des cendres volcaniques. De toute façon, avec son kit de picole SOLSTAFIR, il est complètement pompèt'). Bon, sinon je vais quand même mettre la moyenne à ce Dust Of Everyday pour toucher mon chèque, mais pas beaucoup plus hein, je pense à vous ! (Malgré qu’on m’a promis que des tas de filles en bikini allaient débarquer dans mon pieu pour « A Night Full of Fun » si je le mettais en sélection. Mais j’ai résisté !)


Rédigé par : ZeSnake | 11/20 | Nb de lectures : 11664