Avec un nom pareil, ainsi qu’une pochette montrant ce qui semble être le fantôme de Jack l’éventreur, stetson sur le crâne et Gibson à la main, vous vous doutez bien que ce combo allemand doit avoir quelques arguments à défendre devant les fans de rock. Je dirais même que les aficionados de hard burné et crasseux comme il se pratique du côté de chez MOTORHEAD doivent impérativement jeter une oreille sur ce "Jack knife rendez-vous". Si en plus vous appréciez ce qui se fait de mieux en matière de High Energy Rock, GLUECIFER et THE HELLACOPTERS pour ne citer qu’eux, ne cherchez plus, vous avez trouvé un des albums de l’année dans le genre !

DUSTSUCKER n’invente donc rien, mais applique sa recette à la perfection, prenant ce qu’il faut à chacun des groupes cités plus haut pour le ressortir dans des chansons toutes plus accrocheuses les unes que les autres. Max Count Farmer, chanteur/guitariste de son état, fait immanquablement penser à Lemmy… avec une voix peut-être moins usée par les années et les excès en tout genre. Parfois, on frôle l’imitation, mais bon, cette voix éraillée convient parfaitement au style, et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.

En plus de toutes ces excellentes références, DUSTSUCKER n’a pas oublié d’où il venait. Et oui, l’Allemagne est bel et bien une des patries du métal, et il aurait été dommage de se priver de quelques clins d’œil aux légendes du style. Ecoutez "Under The Hammer" pour vous en convaincre : ça sent le IRON MAIDEN de la première heure à plein nez ! Là, ça n’est plus Lemmy qu’on entend, mais bien ce bon vieux Paul Di’Anno. En passant, le riff d’intro de ce titre fait carrément penser au "Alien Nation" de SCORPIONS.

12 titres au total, chacun affichant une durée moyenne d’un peu plus de 3min… pas le temps de se lasser, donc. Un format qui convient parfaitement à des compos directes, ayant pour seul objectif de servir un riff des plus simplistes, un bon refrain facile à mémoriser et à reprendre en chœur, faire taper du pied et headbanguer, binouze à la main (essayez de tout coordonner, c’est pas facile) !

Vous êtes peut-être dans le même cas que moi, et n’avez donc pas beaucoup entendu parler du combo auparavant. Pourtant, DUSTSUCKER existe depuis 1993 et a sorti déjà un certain nombre de EP et d’albums. Si le groupe doit un jour accéder à une petite notoriété, c’est bien avec ce disque que cela se produira. Enfin, ce ne sera pas le genre d’albums qui s’écoulera par palettes entières. Mais les amateurs de rock graisseux reconnaîtront là un bon investissement, le genre d’album qui ne risque pas de se démoder tellement il est déjà désuet.

Une bonne petite surprise, qui doit prendre toute son ampleur en live…


Rédigé par : Sentenced | 15/20 | Nb de lectures : 12413