Occupons-nous de suite de la signification du nom, ça enlèvera un suspense insoutenable : ce n’est pas une apologie de notre ex-ministre des finances, non. DSK est l’abréviation de Disruption of Soul and Kind, lui-même issu de Desca qui était le diminutif de Descamisados, premier nom du combo. Vous avez suivi ?
Ce combo nordique originaire d’Amiens s’est offert les services d’Axel Wursthorn (Carnival In Coal) et son Walnut Groove Studio pour mettre en boite 12 titres de death pêchu (dont une reprise de Napalm Death « Walls of Confinments ») lorgnant furieusement vers la nouvelle scène américaine, Dying Fetus, Misery Index ou Skinless en tête. Il en ressort un son massif, propre et assez personnel. Les compositions sont fouillées et regorgent de breaks et autres joyeusetés qui permettent une écoute intéressante de bout en bout. De bonnes accélérations, de gros riffs précis, groovy et efficaces, des harmoniques artificielles utilisées à bon escient et de temps en temps de bons gros moshs bien coreux (« Policy of Worst ») sont la base de la musique de DSK. Il y a même quelques passages allègrement orientés NYHC (« Introduction to Not »). Posés là-dessus quelques solis courts mais bien amenés (« My Fist ») et une voix qui passe allègrement du guttural le plus profond à la Kristoff de Kronos au criard propre au grind sans oublier quelques passages parlés mettent la touche finale aux morceaux. Rayon doléances, on peut relever quelques passages qui sonnent un peu fouillis (« Suffer is Mine », « Repudiate » dans leurs parties rapides) et des parties blast qui ne sont pas toujours exemptes de tous reproches, mais ça n’enlève en rien la qualité musicale du combo amiénois.
Ce mélange d’influences et de styles différents (brutal death, grind, hardcore) passe tout à fait l’écueil du studio et place DSK en bonne position dans le jeu du podium des groupes français catalogués extrême. Bonne surprise pour ma part !


Rédigé par : Ocean? | 14/20 | Nb de lectures : 10031