Attention Kro spéciale condescendance !

Yes, I speak english, WALL STREET ENGLISH !! C'est exactement ce qu'aurait pu dire nos amis chanteurs(et euses) de Dry Can si ils avaient pris des cours d'anglais, mais on dirait plutôt que c'est Jean-Paul Gaulthier qui leur a fait des masterclass... parce que l'accent français bien pourrave on le sent bien !
Dry Can est un groupe plus tout jeune de Parisiens qui surfe sur un "post-grunge"/pop rock un peu mollasson mais plutôt bien produit et mixé (à la Urban Castle Magic, Drawback). Les critiques dithyrambiques ont fusé sur cet album qui était soit disant un hommage à la Seattle scene : Pearl Jam, Alice In Chains, Soundgarden... Je dis soit disant parce que ça m'a plus fait penser à du Incubus sans burnes ou un groupe pop de midinettes qui ont saturé un peu leur gratte et s'amusent avec leur wah wah en essayant de faire comme Mike McCready. Quant aux critiques de personnes qui balançaient "Rock impulsif et rageur" "puissance rythmique, solos maîtrisés à la wah wah" je leur propose de se mettre à écouter du vrai rock ou de ressortir leur albums de Pearl Jam ou Alice In Chains et de cette fois-ci vraiment les écouter et pas faire semblant pour suivre la mode (Si vous voulez ce mois-ci il y a la sortie du live at the Gorge de Pearl Jam, cela vous fera le plus grand bien de le commander et d'arrêter de dire des conneries).

L'album ouvre sur le titre "Wherever I stand" avec un pti riff à la McCready et c'est bien-là le seul et dernier comparatif que l'on va faire avec Pearl Jam (avec vaguement le solo de "See what you're in"). Car ce n'est pas parce que l'on met un peu de satu et que l'on balance quelques solos à la wha (pas très pertinents en plus) que l'on doit crier à la paternité de la Seattle scene. Les compos s'enchaînent et on s'ennuie bien car on a droit presque qu'à des ballades mièvres et chiantes qui ne dénatureraient pas dans un épisode des frères Scott.
Je ne comprends vraiment pas la comparaison avec la scène grunge (je reviens là-dessus) comme j'ai pu le lire dans les dizaines de critiques jointes avec l'album. Là où des groupes catalogués "post-grunge" comme Staind, Puddle of Mudd, Nickelback et toute la clique "je fais une chanson avec un refrain et jme casse" ont quand même su évoluer par rapport à leurs idoles, là on a pas grandi d'un pouce. On est plus dans un mix entre du mauvais Red Hot Chili Peppers du Velvet Underground ennuyeux et du rock saturé joué par cent groupes de jeunes du nord des USA dans leurs garage des années 90 après une rupture amoureuse avec Sandy la pute mature de l'école qui écoute Nirvana, Guns & Roses et qui sniffe des cachets de codéine parce qu'elle en a marre de la vie.
Les songs s'oublient aussitôt écoutées, les mélodies sont soit déjà vu soit profondément basiques et peu intéressantes, les lyrics banales écrits un dimanche après-midi, quant aux voix, comme dit précédemment : on a droit à un bel accent à la mord moi le noeud insupportable (le "get out get out" de la dernière song "Fake" est bien pliant).

Pas grand chose à se mettre sous la dent, on va dire que Dry Can est un groupe de zikos sûrement accomplis qui n'ont pas pu sortir leur album de post adolescence il y a 15 ans. Cela ne va pas plu loin !!

On va quand même saluer la production et l'enregistrement fait par le groupe lui-même, ainsi que le mixage et mastering fait au studio St Marthe. Ca sonne pro et tout et tout. Mais c'est pas intéressant pour un sou.

Si vous êtes comme nos confrères à la ramasse de E-Zic, Zizazic, Rock & Folk ou Fenec, fans de cet album, que vous voyez le renouveau du rock dans les The Vines, The Strokes et autre Arctic Monkeys et que vous avez oublié d'écouter cette année le Black Stone Cherry, The Answer, Unsane ou que vous ne connaissez ni Corrosion of Conformitty ni Down ni tout ce qui c'est fait en rock couillu après la vague Seattle et que vous avez fait semblant d'écouter Pearl Jam ou Soundgarden pour faire comme les autres... alors vous pouvez acheter cet album !

Foncez vite à la FNAC des Champs Elysées où vous pourrez le trouver en exclu et avoir un bel autographe de la chanteuse/guitariste qui y officie en tant que vendeuse. Et pendant que vous êtes dans ce grand temple de la consommation et de l'arnaque profitez pour écouter vraiment les CDs de Melvins, Temple of The Dogs, Days of the new, PJ, AIC, Mad Season et compagnie dont vous avez juste regardé la jaquette il y a quinze ans !

Pour les oreilles averties de nos lecteurs VSeurs (surtout ceux qui lisent mes kro d'habitude) on passe son chemin il y a rien à voir, on laisse ça aux blaireaux qui vont une fois par an à un concert qui est soit le Rock en Seine soit la fête de l'huma...

Ça va, j'ai été assez condescendant ? Enfin bref, je pense pas que ma kro rejoigne les autres dans le dossier promo... Ça rattrapera à peine les bêtises que j'ai pu lire ailleurs.


Rédigé par : Layne | 09/20 | Nb de lectures : 10828