DRUG HONKEY - Death Dub (Diabolical Conquest) - 12/04/2011 @ 08h05
«Death Dub» est le dernier effort en date du groupe Noise/Experimental/Doom/Ambient/Sludge/Industrial (et un peu Grind) de Chicago. Tout d’abord entièrement autoproduit, cet album de 2008 aux 8 titres aussi dérangeant qu’un «Guattari» du groupe australien HALO a permis à DRUG HONKEY de signer un deal avec le label indien très à part Diabolical Conquest Records. Tout d’abord un excellent webzine traitant des musiques les plus extrêmes, les acteurs de ce médium ont décidé de passer à la vitesse supérieure et ont lancé tout récemment (il y a moins d’un an) leur label plus que prometteur. DRUG HONKEY a clairement sa place au sein de l’écurie DC. Les formations underground que sont INGURGITATING OBLIVION (Allemagne, Arcane Death), THE DEAD (Australie) et PRELUDIUM (Pologne, Blackened Death) se retrouvent face à un monstre US qui ne leur volera pas la vedette, car c’est en effet la formation la moins accessible et la plus expérimentale du label.
«Death Dub» sera pour beaucoup une pièce majeure, un chef-d’œuvre même, tandis que d’autres pourront dénoncer une fumisterie sonore sans nom. Ce qui choque en premier lieu ici, c’est la production, qui semble être la marque de fabrique du groupe. Il est clair que si la production avait été autre, les compositions de cet album n’auraient pas eu autant d’impact sur l’auditeur. Crade, approximative, distordue, celle-ci a volontairement (ou non) été altérée. Le titre «My Sins» ouvre le massacre et après une intro courte et malsaine, le ton est donné: basse lancinante, rythmique Doom, chant gueulard avec effets, samples subtils, le tout étant enrobé par la production dont j’ai parlé plus haut. Rapidement enivrés, les fans de ELECTRIC WIZARD première période et de NEGATIVE REACTION trouveront leur bonheur ici. Et plus on avance dans l’écoute de cet opus et plus on sent le besoin de s’immerger complètement dans la musique du combo. Le solo dissonant et presque Psyche de «The Devil Last Forever», l’intro presque Ambient de «Death Threats», le break Noisy et le chant pernicieux de «Communion» ou l’excellent titre «I Can Not» (aux deux minutes introductives 100% instrumentales) sont autant d’arguments qui devraient vous convaincre du génie de DRUG HONKEY. Tout nous fait penser que le combo aurait pu aussi signer un deal avec Total Rust ou PsycheDOOMelic. Ce qui différencie toutefois le quatuor ricain du reste de la population Sludge/Doom, c’est la capacité du combo à intégrer de manière subtile des éléments plus électroniques, voire carrément Indus.
Ironiquement, le morceau le mieux produit de l’album est le titre «China Black» enregistré live, vraisemblablement à Chicago. Ce titre met justement en avant le côté plus mélodique du groupe, chose que nous ne pouvons pas vraiment apprécier avec les autres compositions. Lancinantes au possible, les plus de 7 minutes de «China Black» permettent de se faire une idée de ce que DRUG HONKEY peut représenter live. Loin d’être brouillon, il semble que le combo maîtrise parfaitement son sujet et parvient à mélanger son côté le plus radical avec un groove plus qu’appréciable.
Les deux derniers titres «Burundi (reconstruct)» (une reprise de l’excellent groupe PIGFACE et présentant une rythmique un poil plus Rock) et «Who The Fuck» (qui dure à peine plus de 70 secondes et aux relents presque Punk) permettent de clore cet album intelligemment. Car DRUG HONKEY peut pour son prochain opus faire montre d’encore peut-être plus d’originalité et d’ouverture. Surtout qu’il me semble que ce groupe a encore beaucoup à dire. A suivre de près…
Déjà, qu'on sorte les noms de HALO, NEGATIVE REACTION et PIGFACE dans la même chro m'intrigue...
Que les gens prétendent avoir des influs dub m'intriguent...
Après écoute rapide, ben je sens que ça va me plaire.
Au passage, le côté noisy et la voix over traffiquée m'a beaucoup fait penser au génial "Warped lunar sludgecore" de BLACK MAYONNAISE.
Et un bon esprit j'm'enfoutiste sous-jacent....
gulo IP:62.201.142.26 Invité
Posté le: 12/04/2011 à 12h53 - (93002)
merde, m'ai fait doubler, je l'attends encore celui-là
gulo IP:62.201.142.26 Invité
Posté le: 12/04/2011 à 12h56 - (93003)
la version dub de dopethrone, donc, c'est forcément assez streetcleaner
MoiZ IP:213.41.8.246 Invité
Posté le: 12/04/2011 à 13h49 - (93004)
Forcément, ouais :)
Cet album date de 2008 tout de même.
La fournée 2011 est en préparation semble-t'il
Reste plus qu'à trouver où le choper...
Monceau Membre enregistré
Posté le: 12/04/2011 à 22h45 - (93013)
quand on me dit que le morceau le mieux produit est un live enregistré, ça m'intrigue. curieux résultat au final mais pas désagréable.
jeune ravioli IP:87.239.216.10 Invité
Posté le: 13/04/2011 à 16h29 - (93026)
Miam miam Negative Reaction :)
Et ça a tout pour me plaire ce Drug Honkey !
juj Membre enregistré
Posté le: 13/04/2011 à 21h50 - (93031)
@MoiZ : cherche donc sur Dark Descent, tu devrais pouvoir y trouver du bonheur - Haveri, par exemple, du necrothrashcrust de toute première bourre
Bernard Membre enregistré
Posté le: 01/06/2011 à 16h02 - (94450)
@MoiZ + juj:
Info un peu tardive...
Directement via le store de Diabolical Conquest c'est $10 (ni plus ni moins) port compris!
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«Death Dub» sera pour beaucoup une pièce majeure, un chef-d’œuvre même, tandis que d’autres pourront dénoncer une fumisterie sonore sans nom. Ce qui choque en premier lieu ici, c’est la production, qui semble être la marque de fabrique du groupe. Il est clair que si la production avait été autre, les compositions de cet album n’auraient pas eu autant d’impact sur l’auditeur. Crade, approximative, distordue, celle-ci a volontairement (ou non) été altérée. Le titre «My Sins» ouvre le massacre et après une intro courte et malsaine, le ton est donné: basse lancinante, rythmique Doom, chant gueulard avec effets, samples subtils, le tout étant enrobé par la production dont j’ai parlé plus haut. Rapidement enivrés, les fans de ELECTRIC WIZARD première période et de NEGATIVE REACTION trouveront leur bonheur ici. Et plus on avance dans l’écoute de cet opus et plus on sent le besoin de s’immerger complètement dans la musique du combo. Le solo dissonant et presque Psyche de «The Devil Last Forever», l’intro presque Ambient de «Death Threats», le break Noisy et le chant pernicieux de «Communion» ou l’excellent titre «I Can Not» (aux deux minutes introductives 100% instrumentales) sont autant d’arguments qui devraient vous convaincre du génie de DRUG HONKEY. Tout nous fait penser que le combo aurait pu aussi signer un deal avec Total Rust ou PsycheDOOMelic. Ce qui différencie toutefois le quatuor ricain du reste de la population Sludge/Doom, c’est la capacité du combo à intégrer de manière subtile des éléments plus électroniques, voire carrément Indus.
Ironiquement, le morceau le mieux produit de l’album est le titre «China Black» enregistré live, vraisemblablement à Chicago. Ce titre met justement en avant le côté plus mélodique du groupe, chose que nous ne pouvons pas vraiment apprécier avec les autres compositions. Lancinantes au possible, les plus de 7 minutes de «China Black» permettent de se faire une idée de ce que DRUG HONKEY peut représenter live. Loin d’être brouillon, il semble que le combo maîtrise parfaitement son sujet et parvient à mélanger son côté le plus radical avec un groove plus qu’appréciable.
Les deux derniers titres «Burundi (reconstruct)» (une reprise de l’excellent groupe PIGFACE et présentant une rythmique un poil plus Rock) et «Who The Fuck» (qui dure à peine plus de 70 secondes et aux relents presque Punk) permettent de clore cet album intelligemment. Car DRUG HONKEY peut pour son prochain opus faire montre d’encore peut-être plus d’originalité et d’ouverture. Surtout qu’il me semble que ce groupe a encore beaucoup à dire. A suivre de près…
Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 12676