Pour des activistes, on ne peut pas dire que Drudkh soit si underground que ça, tellement le bouche-à-oreille a bien fonctionné concernant le groupe ukrainien. Un succès bien mérité qui voit aujourd'hui les premiers efforts du combo réédités par leur nouveau label made in France. Comme annoncé au moment de la sortie de Microcosmos, Seas... heu... Underground Activists a donc prévu de mettre dans les étals le back-catalogue (comme on dit) des Slaves en édition remasterisée avec un nouvel artwork. Et les rééditions CD seront disponibles séparément ou dans une box et des rééditions vinyl verront également le jour. Voilà de quoi allécher le chaland.

Ordre chronologique oblige, je tiens dans ma pogne le Forgotten Legends remasterisé. Autumn Aurora vient d'ailleurs de sortir. Premier constat, très beau travail sur l'artwork. De la pochette au livret, le visuel original a été revisité et sublimé pour l'occasion, gagnant grandement en cohérence, notamment sur la typo. Dès la pochette, ça sent l'automne à plein nez et cette édition devient un écrin parfait pour l'album.

Côté musique, je ne vais pas m'attarder sur la bête que beaucoup auront écouté. Sorti à une époque où le black atmo n'était pas encore de mode, les albums de Drudkh gagnent en intérêt quand on se laisse pleinement immerger dans la mélancolie de leurs puissantes mélodies. Une fois passée la barrière d'une musique Burzumesque qui semble simpliste, l'auditeur découvre la richesse des thèmes lancinants que parvient à mettre en place le groupe malgré l'économie des notes. Si Blood in our Wells garde ma préférence, Forgotten Legends se situe non loin derrière, distillant la rigueur des pays slaves pendant près de 40 minutes.

Les possesseurs de l'original pourront être tentés par le remastering de la bestiole. Le gain en dynamique est notable, mais son intérêt est très limité dans un genre qui ne fait pas la course à la production. Donc, si vous l'achetez, faites-le pour l'artwork uniquement. De toute manière, cette réédition reste rigoureusement indispensable aux amateurs du projet ukrainien qui n'ont pas pu investir dans le pressage d'origine. Et pis c'est tout!




Rédigé par : Prince de Lu | Réédition/ | Nb de lectures : 11974