Je profite d'un multiple assaut à base de Drudkh pour grouper un peu tout le bazar. Via sa branche extrême, Season of Mist nous met sur les étals les dernières cartouches de sa réédition des albums du projet ukrainien qui sent bon la forêt sous la neige. Vous ajouterez mentalement à ces deux-ci Estrangement, dont je n'ai que des mp3 (donc prout). Mais il est bien sûr sorti pour clore le lot (rappelons que l'EP Anti Urban avait déjà fait l'objet d'un repressage dans la version limitée de Microcosmos).

Comme pour les précédentes rééditions, les digipacks sont fort goûtus. Je vous laisse commenter l'artwork des vinyls, mais je ne crache pas sur le travail d'homogénéisation réalisé par le label, en collaboration avec Drudkh. Petit bémol pour la pochette de Songs... qui reprend celle de l'original tout en faisant très "fouillis" sur l'illustration. Par contre, celle de Blood... est différente de l'édition 2006 mais chie tout autant la classe, comme vous pouvez le constater en haut à droite de la présente chronique.

Côté contenu des pistes, attendez-vous à une stricte réédition comme à l'accoutumée. Le remastering est un lifting aussi dispensable que pour les précédents opus. En tout cas, le respect des œuvres originales fait plaisir à entendre.

Ai-je besoin de couvrir d'éloges Blood in Our Wells? Non? Bon, alors j'évacue rapidement cette bouse de Songs of Grief and Solitude, revisite du pauvre de ritournelles acoustiques traditionnelles ukrainiennes. Long et chiant, cet opus ne fait qu'aider au transit et représente LE gros faux-pas d'un Drudkh en quête d'inspiration, peut-être après avoir tant donné sur son précédent monstre.

Et le monstre, c'est bien sûr Blood in Our Wells, définitivement mon album préféré des Ukrainiens. Les six titres marient à merveilles les thèmes mélodiques délicats avec la fureur des riffs et des vocaux. A chaque écoute, cet opus me fout une taloche bien glacée derrière les oreilles, et pourtant c'est celui qui aura le plus usé la lentille de ma platine ces dernières années. Le black atmo slave fait encore ici mouche, sublimant sa référence Burzumesque. Un travail d'orfèvre soutenu par une rythmique en béton, avec une mention spéciale pour une batterie sobre mais extrêmement efficace et maîtrisée. Raah lovely.

Ceux qui n'ont pas ces albums peuvent désormais choisir entre les éditions disponibles, principalement sur la base de l'artwork (ou alors pour soutenir le tissu socio-culturo-industriel français). Ou vous pouvez vous payer un Blood in Our Wells dans chaque édition, ça peut aussi le faire. Cet album est un indispensable!





Rédigé par : Prince de Lu | Rééditions/ | Nb de lectures : 14592