Undergroud Activists poursuit sa réédition du catalogue de Drudkh, avec The Swan Road annoncé pour février prochain. Si vous avez lu la chronique de Forgotten Legends, vous savez à quoi vous attendre ici: une édition remasterisée avec un nouvel artwork, le tout empaqueté dans un digipack.

Comme pour le précédent album, l'artwork a été grandement amélioré. Je trouve que le paysage de la pochette d'origine a un certain charme, dans son style peinture romantique du XIXème siècle. Mais il faut avouer que le bois automnal de la nouvelle cover et la cohérence donnée à l'ensemble de l'artwork dans cette réédition mettent encore plus en valeur l'album. Du bien bel ouvrage, encore une fois. Et évidemment, les informations livrées sur l'album sont aussi laconiques que dans la version d'origine, laissant libre cours à l'imagination galopante de l'auditeur. Sur le papier, on se contentera de la liste des titres, la date d'enregistrement et basta.

Côté musical, Autumn Aurora présente un Drudkh pur jus, c'est-à-dire un black atmosphérique mélancolique aux mélodies émoustillantes. Plus posé que son prédécesseur, l'album n'en est pas moins plus personnel, s'éloignant encore plus de Burzum. Drudkh a trouvé sa voie et s'enfonce plus loin dans les forêts foisonnantes ukrainiennes.

Le seul défaut à mon goût reste le son. Quelques parties de synthé prennent trop les devants et l'équilibre entre les instruments semblent toujours un peu étrange. La voix est un peu plus en retrait, laissant la place à des guitares qui peinent pourtant à surmonter le synthé et la batterie. Mais grâce à son minimalisme, l'ensemble reste parfaitement audible et devrait charmer les amateurs d'élans mélodiques. "Wind of the Night Forests" reste un de mes titres préférés de l'album, alternant riff percutant et lente mélopée soutenue par le jeu des cymbales.

Comme pour la précédente sortie, l'intérêt du remastering s'avère quelque peu limité, au vu de la production d'origine voulue par le groupe. Je conclurai donc comme pour ma précédente chronique. Si vous n'avez pas cet album, vous passez peut-être à côté de 40 minutes d'un voyage onirique. Si vous disposez de cet album en mp3 sans vouloir l'acheter, allez vous cacher et honte à vous. Et si vous avez déjà investi Supernal, je vous conseille de l'acheter uniquement si vous souhaitez disposer du nouvel artwork.




Rédigé par : Prince de Lu | Réédition/ | Nb de lectures : 12369