DROWNING THE LIGHT - An Alignement Of Dead Stars (Avantgarde/Season of Mist) - 15/06/2010 @ 09h15
Plus fort qu’Hellveto, plus fort que Striborg, non ce n’est pas X-OR, c’est Drowning The Light. Dixième sortie depuis leur premier album en 2007 et quatrième parution pour 2009, on ne peut pas dire que ça chôme en Australie.
Encore un one man band misanthropique qui vient encombrer nos belles distros. A force de le voir partout et tout le temps, on se dit qu’on va finir par se laisser tenter juste par curiosité et puis au bout du compte, on finit par oublier face à l’urgence de certaines acquisitions. C’est donc le visage renfrogné et la moue dubitative que je m’apprêtais à disséquer ce bout de plastique lorsque je m’aperçus que ce n’était pas aussi simple.
D’abord, le misanthrope en chef Azgorh est connu de nos services pour appartenir à un petit groupe pas trop dégueu portant le sobriquet de Pestilential Shadows, et puis il s’avère que le garçon n’est pas plus attiré que ça par la solitude puisqu’il a fait appel à un de ses camarades de Pestilential ainsi qu’à deux autres sauvages de passage. Ca en fait du monde pour un one man !
Musicalement, alors que je m’attendais bien évidemment à l’habituel rejeton Burzumo-dépressif, ce fut finalement plutôt surprenant de découvrir au bout de l’intro constituée d’arpèges acoustiques arrosés d’une pluie triste, un trve black des familles avec sa belle prod du fond de la crypte mais point trop lo-fi et des vocaux de corneille n’hésitant pas à pousser quelques râles dégénérés.
Sur un registre plutôt mid-tempo, Azgorh alterne riffs mélancoliques, arpèges dépressifs et groove punk’n’roll de rigueur. On pense parfois à un ancien Dodsferd moins sauvage ou à du vieux Mütiilation plus lumineux surtout que l’animal apprécie les vampires et l’ami Vlad des Carpathes puisque deux titres leur sont consacrés.
Pour renforcer l’ambiance, l’Australien intègre un clavier assez subtil et pas cheap qui fait irruption soit sous forme de nappes atmosphériques, soit sous celle d’un violon. Le plus troublant est que lorsque interviennent ces ruptures éthérées où le clavier prend le pas sur les guitares plaintives, j’ai énormément pensé à un autre projet solitaire intitulé ColdWorld. Lors de ces instants, j’ai retrouvé le même goût pour ces ambiances empreintes d’une douce mélancolie aérienne. A ce titre, "The Cult of Shadows" et le morceau titre sont tout à fait représentatifs.
Mais comme je l’ai annoncé, ça envoie un peu de groove à l’ancienne sur le très punkoïde "Drinking the Sacrament of Eternity" ou sur l’étrange "A Call to Arms" avec un riff épique plutôt rock’n’roll.
Epique, vous avez dit épique… On tombe sur de drôles de choses aux détours des bois. Etrangement et comme par hasard, cela touche les deux titres guerriers de l’album "A Call to Arms" et surtout "In a Time of Honour" où les conclusions se lancent dans des crescendo épiques portés par les violons qui sonnent véritablement comme du Primordial dans ses facettes les plus poignantes.
Dans un autre genre, le final de "Dragged to an Ocean Grave" se dévoile absolument immense avec un break désespéré quasiment shoegaze.
Malgré un réel talent pour enfiler comme des perles des mélodies qui tapent au bon endroit,on surprend quelques défauts. En premier lieu, je ne vous l’ai pas dit, mais la galette frôle les 70 minutes. En dépit de cette longueur, le périple passe plutôt bien grâce à toutes ces mélopées poignantes, mais il reste la sensation que certains motifs se répètent durant de trop longs instants avant qu’un break salvateur n’apparaisse pour relancer l’intérêt de l’auditeur.
Dans un second temps, l’amateur rompu au genre aura vraisemblablement un sentiment de déjà entendu en particulier lorsque Azgorh s’aventure dans les arpèges dépressifs. Tous ces riffs typiques tapent un peu trop fortement dans le cliché pour être honnête.
Pour faire simple, le gros souci durant cette balade au bout du trve, est l’impression qu’il y a un peu trop de gras sur la route. De même, le pépère a une légère tendance à s’étioler sur certains motifs et du coup notre attention se relâche. Il faut dire que l’animal nous fait poireauter parfois jusqu’à six minutes avant de nous octroyer un de ses breaks savants qui mettent les poils.
Probablement le meilleur album de cette prolifique bestiole, l’enfilade d’étoiles mortes se parent de suffisamment de qualités dans le style pour retenir l’attention de l’amateur. Pas de quoi s’enfoncer les doigts dans les yeux mais bien sympathique, le skeud montre en définitive les mêmes caractéristiques que son cousin des ombres.
Chtite erreur: c'est DroWning the light. Sinon c'est pas trop mal; je préfère Nazxul en bon black australien.
chuck IP:82.64.140.6 Invité
Posté le: 15/06/2010 à 23h31 - (84715)
ils savent pas jouer!!
ennemi Membre enregistré
Posté le: 16/06/2010 à 22h18 - (84731)
c'est assez merdique ce groupe
il devrait faire le tri dans toutes ses sorties
helvete666 Membre enregistré
Posté le: 27/10/2010 à 10h47 - (88432)
C'est marrant les commentaires négatifs alors que c'est l'un de SES meilleurs albums, c'est vrai qu'il y en a des moins bons mais plus du au son qu'au compo. Merci à Chuck et Ennemi de remonter le niveau.
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Encore un one man band misanthropique qui vient encombrer nos belles distros. A force de le voir partout et tout le temps, on se dit qu’on va finir par se laisser tenter juste par curiosité et puis au bout du compte, on finit par oublier face à l’urgence de certaines acquisitions. C’est donc le visage renfrogné et la moue dubitative que je m’apprêtais à disséquer ce bout de plastique lorsque je m’aperçus que ce n’était pas aussi simple.
D’abord, le misanthrope en chef Azgorh est connu de nos services pour appartenir à un petit groupe pas trop dégueu portant le sobriquet de Pestilential Shadows, et puis il s’avère que le garçon n’est pas plus attiré que ça par la solitude puisqu’il a fait appel à un de ses camarades de Pestilential ainsi qu’à deux autres sauvages de passage. Ca en fait du monde pour un one man !
Musicalement, alors que je m’attendais bien évidemment à l’habituel rejeton Burzumo-dépressif, ce fut finalement plutôt surprenant de découvrir au bout de l’intro constituée d’arpèges acoustiques arrosés d’une pluie triste, un trve black des familles avec sa belle prod du fond de la crypte mais point trop lo-fi et des vocaux de corneille n’hésitant pas à pousser quelques râles dégénérés.
Sur un registre plutôt mid-tempo, Azgorh alterne riffs mélancoliques, arpèges dépressifs et groove punk’n’roll de rigueur. On pense parfois à un ancien Dodsferd moins sauvage ou à du vieux Mütiilation plus lumineux surtout que l’animal apprécie les vampires et l’ami Vlad des Carpathes puisque deux titres leur sont consacrés.
Pour renforcer l’ambiance, l’Australien intègre un clavier assez subtil et pas cheap qui fait irruption soit sous forme de nappes atmosphériques, soit sous celle d’un violon. Le plus troublant est que lorsque interviennent ces ruptures éthérées où le clavier prend le pas sur les guitares plaintives, j’ai énormément pensé à un autre projet solitaire intitulé ColdWorld. Lors de ces instants, j’ai retrouvé le même goût pour ces ambiances empreintes d’une douce mélancolie aérienne. A ce titre, "The Cult of Shadows" et le morceau titre sont tout à fait représentatifs.
Mais comme je l’ai annoncé, ça envoie un peu de groove à l’ancienne sur le très punkoïde "Drinking the Sacrament of Eternity" ou sur l’étrange "A Call to Arms" avec un riff épique plutôt rock’n’roll.
Epique, vous avez dit épique… On tombe sur de drôles de choses aux détours des bois. Etrangement et comme par hasard, cela touche les deux titres guerriers de l’album "A Call to Arms" et surtout "In a Time of Honour" où les conclusions se lancent dans des crescendo épiques portés par les violons qui sonnent véritablement comme du Primordial dans ses facettes les plus poignantes.
Dans un autre genre, le final de "Dragged to an Ocean Grave" se dévoile absolument immense avec un break désespéré quasiment shoegaze.
Malgré un réel talent pour enfiler comme des perles des mélodies qui tapent au bon endroit,on surprend quelques défauts. En premier lieu, je ne vous l’ai pas dit, mais la galette frôle les 70 minutes. En dépit de cette longueur, le périple passe plutôt bien grâce à toutes ces mélopées poignantes, mais il reste la sensation que certains motifs se répètent durant de trop longs instants avant qu’un break salvateur n’apparaisse pour relancer l’intérêt de l’auditeur.
Dans un second temps, l’amateur rompu au genre aura vraisemblablement un sentiment de déjà entendu en particulier lorsque Azgorh s’aventure dans les arpèges dépressifs. Tous ces riffs typiques tapent un peu trop fortement dans le cliché pour être honnête.
Pour faire simple, le gros souci durant cette balade au bout du trve, est l’impression qu’il y a un peu trop de gras sur la route. De même, le pépère a une légère tendance à s’étioler sur certains motifs et du coup notre attention se relâche. Il faut dire que l’animal nous fait poireauter parfois jusqu’à six minutes avant de nous octroyer un de ses breaks savants qui mettent les poils.
Probablement le meilleur album de cette prolifique bestiole, l’enfilade d’étoiles mortes se parent de suffisamment de qualités dans le style pour retenir l’attention de l’amateur. Pas de quoi s’enfoncer les doigts dans les yeux mais bien sympathique, le skeud montre en définitive les mêmes caractéristiques que son cousin des ombres.
Rédigé par : Dark Rabbit | 13,5/20 | Nb de lectures : 12487