DROWNINGMAN est l’un des premiers combos US à avoir su parfaitement mélanger Hardcore, Metal, Indie et Noise… Avant même COALESCE et même BOTCH! D’ailleurs ce dernier a toujours proclamé avoir été influencé par cette formation ricaine aujourd’hui reconnue comme un grand dans son genre de prédilection. Formé en 1996 dans un le fin fond du Vermont, DROWNINGMAN a permis à Hydrahead Records d’établir sa réputation première, grâce à la sortie des tous premiers EP et LP (aujourd’hui cultes…), appelés respectivement «Weighted And Weighted Down» (1996) et «Busy Signal At The Suicide Hotline» (1998).

Après quelques sorties de courts, maxi et albums et une programmation d’une tonne de dates auprès de formations respectées comme CAVE IN, ISIS, BOTCH, GLASSJAW, EARTH CRISIS, THE DILLINGER ESCAPE PLAN, THE BRONX et DARKEST HOUR, DROWNINGMAN est donc enfin de retour avec dix titres tous neufs, pimpants et clinquants, pour lesquels la musicalité tient de la même schizophrénie et du chaos qu’il y a presque une dizaine d’années… Il est bon de constater que tout ce temps passé n’a eu d’effet néfaste ni sur le génie de composition, ni sur le degré de haine et de rage du combo. Après tout ce temps, DROWNINGMAN fait encore partie du peloton de tête. Les influences premières semblent toujours aussi perceptibles, en particulier ces passages purement Hardcore, mais ce mélange détonnant, torturé et radical est toujours aussi personnel… Dur de coller une quelconque étiquette à ce groupe qui puise ses inspirations de styles si différents, parfois presque diamétralement opposés… Et quant on pense à tous les groupes que DROWNINGMAN a influencés, que ce soit en Metalcore, en Emocore, en Math-Rock ou encore dans la Noise des années 90. Ce qui me surprend toujours, c’est la présence de mélodies même dans les moments les plus violents (le même constat avait été fait pour feu BOTCH…). Et cette bougeotte musicale (je veux parler de ces changements presque soudains après quelques mesures…) reste une caractéristique importante ici.
Mais il y a tout de même un hic avec ce CD : les quelques 30 minutes de son filent bien trop vite... En espérant ne pas avoir à attendre trop longtemps pour le prochain opus.


Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 13250