DREAM OF ILLUSION - Decadence (SG/Underclass) - 26/08/2011 @ 09h46
Il en aura fallu du temps à Dream of Illusion pour sortir son premier album ! Le groupe italien formé en 2003 ne vient en fait que de sortir en ce début d'année son premier album, «Decadence». Le groupe a connu quelques contretemps (changement de chanteur, trouver un label...) pour pouvoir produire et sortir ce disque, mais l'accouchement a fini par se faire, avec l'aide du label SG Records. Et coïncidence ou non, s'il y a bien un style en ce moment qui semble croître en Italie, c'est bien le heavy à tendance mélodique ou symphonique. Comme souvent, pas mal de groupes se plantent ou ne sont que peu recommandables, quand d'autres ont indéniablement du talent. Et coup de bol, on peut dire que les Dream of Illusion font partie de la catégorie des groupes prometteurs.

Ce premier essai se veut très hétérogène, et rassemble 11 morceaux auxquels il faut ajouter 3 interludes. Majoritairement la musique de Dream of Illusion pourrait être qualifiée de heavy/rock, avec quelques nuances: ainsi si globalement les riffs sont assez mécaniques et incisifs, certains portent un peu plus sur la vitesse, tels ceux de «Mystery» et «Born to Rock» (aux paroles bien caricaturales pour ce dernier). Le groupe présente aussi une facette très mélodique en partie dû au chant de Francesco Valentini, qui se présente très clean, joli, presque «efféminé» (on pourrait croire au début à une femme !) mais manquant clairement de fantaisie, d'impact, de mordant, d'agressivité, de patate (rayez le mot en trop). Ce n'est pas un geignard avec une voix mielleuse et niaise, mais ça porte préjudice à certains titres, le groupe ayant la fâcheuse tendance de ralentir le tempo au moment des refrains pour réellement laisser place aux mélodies vocales. Si parfois le rendu est à la hauteur («Spiked Rain», «End Of The World» et son aura épique, «Through The Storm») il tourne au gâchis pour d'autres («Rocker Warrior», «Born To Rock»), dénotant la teneur énergique du reste des titres.

Comme évoqué plus haut, cet album est diversifié, et c'est pourquoi le groupe offre une pièce plus calme, «Two Skies» où des guitares acoustiques résonnent faisant échos au sentiment de «désespoir» magnifiquement délivré par la voix de Francesco. Un drôle d'interlude vers la fin de l'album présente des samples électros un peu cocasses et décalés par rapport au reste de l'album (mais ça dure 30 secondes, donc pas un moment insurmontable), quand l'outro, elle, se compose de quelques notes de piano et bruitages presque menaçants. Une expression de menace d'ailleurs présente dès l'introduction de l'album, qui plonge l'auditeur dans des ambiances pesantes, en marge du style pratiqué par le groupe. On notera aussi ce break hardcore, sorte de "mini-moshpart", sur «One Last Chance», ou les harmonies «dansantes», un poil de fion orientales, qui font vibrer les cordes aventureuses du très chouette «End Of The World».

La fin de l'album se veut plus poussive et moins attrayante que le reste de l'album, et c'est sur un sentiment de déception que s'achève l'écoute de cet album certes varié, mais sans réel équilibre. Pour un premier album, le résultat est quand même positif, Dream of Illusion fait preuve de professionnalisme, de la composition à la production, et s'il se perd parfois dans des sentiers un peu clichés ou plus banals, s'en sort avec les honneurs pour cet album quelque peu aventureux et fourni.




Rédigé par : gardian666 | 14/20 | Nb de lectures : 12388




Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker