Dungorpat: Avec quatre albums en cinq ans, DREAM EVIL a depuis longtemps dépassé le cap du simple side-project et même si son line-up a évolué au fil des ans, Gus G. (guitares) puis Snowy Shaw (batterie) préférant se concentrer sur d’autres projets, son but est resté immuable : répandre la bonne parole heavy métallique.

« United » est donc comme on pouvait s’y attendre la suite logique de « The Book Of Heavy Metal » paru en 2004, tout aussi clichesque dans la présentation et pro dans la réalisation. Pour ce qui est de la présentation, rien à redire, le Heavy Metal a été fondé sur une montagne de gimmicks et c’est tout ce qui fait son charme. Mais j’ai toujours reproché à DREAM EVIL un certain manque de chaleur dans ses compos, un côté trop lisse, et ce nouvel opus n’y changera rien. Parfaitement exécuté et produit, il souffre toutefois d’une certaine rigidité dans l’interprétation qui contraste avec la volonté affichée du groupe de s’éclater (cf. les photos promotionnelles, sur lesquelles on a l’impression de voir un LORDI en cours de maquillage). D’aucuns trouveront justement dans cette rigueur une puissance qui fait défaut à d’autres groupes plus « festifs » comme BLOODBOUND et se concentreront sur le jeu sans faille plutôt que sur les émotions transmises. Tout est affaire de point de vue et de sensibilité, et si on fait abstraction de l’aspect subjectif, il faut bien admettre que l’expérience des cinq guerriers parle pour eux : plus hard rock que heavy metal, « United » est un enchaînement presque ininterrompu de riffs et d’ hymnes à brailler le point serré et bras tendu bien haut dans le plus pur Warrior Style, assez proche de SAXON ou du JUDAS PRIEST pré « Painkiller » finalement.

Comme sur chaque album on retrouve un titre à la gloire du métal, et après « Heavy Metal In The Night », « Made Of Metal » et « The Book Of Heavy Metal », c’est au tour de « Fire ! Battle ! In Metal ! » d’entrer en scène, bien plus efficace dans son nom que dans sa composition d’ailleurs, puisqu’il fait office ici de morceau d’ouverture honnête mais on ne peut plus classique. Les autres titres sont à l’unisson, variés dans les atmosphères et dans les tempos, allant du rapide (« Falling ») à la ballade (« Love Is Blind ») en passant par le bien lourd (« United ») avec une majorité de mid-tempos toutefois. Ni franchement décevant ni franchement enthousiasmant, « United » est une sorte d’abécédaire du Hard Rock / Heavy Metal, le disque adéquat pour qui voudrait en savoir plus sur cette musique démoniaque qui fait pousser les cheveux et rend les nuques des ados hystériques. Un album facile d’accès à défaut d’être une tuerie absolue, le tout étant finalement de savoir ce qu’on demande à DREAM EVIL…

Note: 12/20.

BozKiller: "The Book Of Heavy-Metal", vous vous en souvenez certainement, c'était LA surprise du genre il y a deux ans. Dire donc que l'on attendait son successur est donc évident.
Mais là, grosse déception! Le pari n'était pas facile à relever, puisque le groupe a du affronter le départ de deux de ses talents, le petit mais costaud Gus G. parti se concentrer sur FIREWIND, et Snowy Show, parti lui continuer sa vie d'intermittent homme orchestre (dernièrement, il chantait avec THERION). Les deux remplaçants tiennent leur rôle, mais bon, le résultat n'est pas là. La batterie est devenu métronomique, les soli sont sans grande envergure (sauf à quelques exceptions prêt genre "Let Me Out" (meilleur titre de la gallette) ou "My Number One" (deuxième meilleur titre de part ses sonorités différentes du reste)), mais surtout les riffs sont bateau. Où est donc passée la magie qu'ils avaient réussi à insuffler dans leurs précédants efforts? Totalement disparue, comme le génial principe de proposer des titres dont la plupart nous rappellent tel ou tel titre de gloires du Metal (pas un seul titre à la OZZY, pfff).
Bref, ça vole pas haut, c'est du Heavy bien construit, mais tellement basique. Je suis extrêmement déçu, vous vous en doutez.

Note: 10/20.


Rédigé par : Dungorpat - BozKiller | 11/20 | Nb de lectures : 11965