DREAMAKER... ce nom ne doit pas évoquer grand chose chez vous. Par contre, si je vous dis DARK MOOR, je parie que déjà, cela vous dit quelque chose. Eh bien, pour ceux qui ne le savent pas encore, DREAMAKER regroupe 3 des 5 membres de DARK MOOR partis après l’excellent « The gates of Oblivion » : Elisa C. Martin (chant), Alberto Maroto (guitare) et Jorge Saez (batterie). Je sais pas vous, mais moi, ça me rappelle fortement le cas ANGRA/SHAMAN. Comme pour les Brésiliens, le groupe d’origine, DARK MOOR a sorti le premier l’album post-split et on peut dire qu’il est pas mal du tout (voir ma kronik dans les archives). Arrive maintenant le premier album des dissidents et il est bon, voir très bon et je peux même exprimer ma petite préférence pour celui-ci. Si vous vous attendez à entendre un clone de DARK MOOR, vous serez un peu déçu, car même si, quelque fois, on pense à l’ancien groupe, DREAMAKER propose une musique un peu différente, une sorte de changement dans la continuité. Les Espagnols s’éloignent sensiblement du « style RHAPSODY » qu’on pouvait accoler à DARK MOOR (et surtout à FAIRYLAND, groupe français où Elisa a chanté l’an dernier). Le style se fait plus Heavy, plus sombre... les orchestrations sont beaucoup moins prononcées, les claviers moins présents (d’ailleurs, Robert P.C., le claviériste a quitté le groupe après l’enregistrement), c’est plus direct et parfois proche de SINERGY. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si on retrouve Ark 666 d’IMPALED NAZARENE, venu pousser quelques gueulantes sur « Welcome to my Hell » aux côtés du batteur Jorge et si la pochette est beaucoup moins recherchée que celles d'Andreas Marschall. Les textes d’Elisa (qui est maintenant blonde, sans doute pour mieux me plaire !) sont en adéquation avec la musique, plus personnels, pas du tout portés sur l’heroic fantasy, les dragons et les elfes, mais sur ses sentiments divers... on sent qu’elle en avait gros sur la patate et qu’elle a mis tout son cœur dans ses paroles et dans cet album. Son chant est également plus personnel et je ne pense plus du tout à Fabio Lione maintenant (alors qu’avec FAIRYLAND, il me faisait constamment penser à lui). Maintenant, Elisa réussit le tour de force de m’envoûter. Enfin bref, je suis enthousiasmé par cet album, par le côté agressif qui se dégage de titres comme « Welcome to my Hell », le redoutable « Nightmares factory » (où Nino Laurenne de THUNDERSTONE vient pousser un petit rire) ou du sentiment plus mélancolique dégagé par des titres comme « Alone again » ou « Forever in your arms » (écrite pour moi celle-là, c’est sûr ! ;-)). Alors, fans de DARK MOOR, soyez rassurés, vous avez maintenant deux très bons groupes et vous pouvez foncer sur DREAMAKER les yeux fermés (« Cristaline eyes », c’est du pur DARK MOOR), mais surtout, gardez les oreilles bien ouvertes !
Site officiel : http://www.dreamaker.net


Rédigé par : Shaka | 17/20 | Nb de lectures : 8061