« Mirror » est déjà le quatrième album des Suisses de DRAVEN. A ce niveau-là on pourrait donc s'attendre à un groupe possédant une certaine personnalité. Que nenni!
Sur la mise en son, il n'y a pas grand-chose à redire. Il faut préciser aussi que le disque a été produit par Tommy Vetterli, le guitariste de CORONER.

Le problème vient des compos en elles-mêmes. Des morceaux dont on ne retient rien malgré des écoutes répétées... Concernant les influences, DRAVEN se réclame de LINKIN PARK, KORN ou STONE SOUR, mais je trouve qu'il faut plus chercher du côté d'autres combos de Metal U.S. mainstream comme SEVENDUST ou SALIVA. Dans le genre, j'aurais préféré vous dire que DRAVEN se rapproche de groupes de Metal / Rock moderne comme PAPA ROACH, ALTER BRIDGE ou PURE INC., mais ce n'est malheureusement pas le cas.

Non seulement les compos n'ont rien de marquant, mais on nage surtout dans un répertoire bien trop formaté pour être honnête. Malgré des mélodies parfois accrocheuses, le chant est beaucoup trop léger. Tour à tour mièvre (on est pas loin de HIM par moments!), ou franchement pas crédible dans ses rares tentatives de chant agressif.
Certains effets synthétiques et grosses guitares rythmiques auraient pu rapprocher DRAVEN de groupes comme RAMMSTEIN voire NINE INCH NAILS, mais l'ensemble -notamment au niveau des refrains- est de toute façon trop mielleux et calibré pour les minettes américaines! D'ailleurs l'omniprésence d'un clavier pompeux joue aussi clairement en leur défaveur...

« Mirror » est un album à l'encéphalogramme plat, et le manque d'intérêt ne vous lâche pas tout au long de son écoute (qui ne dure heureusement que 38 minutes).

A l'arrivée, je serais un peu trop rude si je disais que ce nouveau disque de DRAVEN est foncièrement mauvais, car tout ça est quand même correctement exécuté. Mais le résultat est bien trop léger et sans personnalité pour y accorder un vrai crédit.


Rédigé par : Stéphane | 08.5/20 | Nb de lectures : 12489