DRAUMAR existe depuis 2009, et a déjà sorti deux albums et deux splits avec URUK-HAI et WINTERBLOOD, avant cet EP de 20 minutes. Comme le précédent album, cet EP est porté jusqu’à nous par le label compatriote teuton Karge Welten Kunstverlag. Avant de recevoir cet EP, je n’avais entendu parler de DRAUMAR ni d’Eve, ni des dents. L’occasion d’une découverte. DRAUMAR est à la fois le nom de l’artiste derrière le projet et du projet donc. Un one-mand band, qui s’est fait aidé pour certaines parties de flute, de guitare électrique ou acoustique.

DRAUMAR joue, d’après une encyclopédie metallique bien connue, du « Orchestral Ambient/Black Metal ». Derrière cette appelation pompeuse se cache tout simplement du SUMMONING avec des morceaux d’EMPYRIUM dedans. Les parties ambient sont très présentes, notamment sur les morceaux qui ouvrent et closent l’EP. Mais également sur les deux parties Gebirge, entre des passages plus black atmo. L’influence SUMMONING est indéniable, avec des trémolos étouffés dans une production minimaliste et un chant éloigné quasi-fantomatique. On sent une forte mélancolie dans les parties black metal. D’ailleurs l’ensemble est clairement éthéré et contemplatif. La flute est typique de l’imaginaire moyenâgeux tel que l’on traduit l’heroic-fantasy ou les mentors Autrichiens.

Pas forcément original ou transcendant, Gebirge est un très bon amuse-bouche un brin féérique pour se croire dans la Lórien, tantôt poétique dans ses phases ambient, tantôt inquiétante dans ses passages black metal. Assez intéressant en tout cas pour se pencher un peu plus sur le groupe, car sans copier ses influences, DRAUMAR s’en inspire fortement pour faire sa propre tambouille.


Rédigé par : Skay | 7/10 | Nb de lectures : 11573