DRAKKAR - Once Upon a Time... in Hell! (Spinal) - 10/02/2015 @ 07h55
Si Drakkar est d'un point de vue historique un 'vieux' groupe, sa discographie se révèle être plus maigre qu'une Nicole Richie en surpoids. Un petit album en 1988, « X-Rated », ressorti en 2012 dans une version remasterisée avec un nouvel artwork et 2 titres bonus (et dont la chronique est toujours visible sur votre droite) et c'est à peu près tout. Des groupes ayant connu le même type de carrière il y en a un paquet, toutefois certains ont du mal à proposer du matériel neuf après un si important écart temporel. Les belges de Drakkar se sont eux résolus à créer un 2ème album studio, « Once upon a time... in Hell ! » correctement rempli car atteignant les 54 minutes, avec 14 titres, dont 1 intro et outro, mais également un court interlude typé musique orientale (« Jubilation at the King Nimrod's Court »).

Le line-up a aussi évolué, le groupe intégrant dans ses rangs le batteur Jonas Sanders, au cv conséquent : Pro-Pain (depuis 2012), Emptiness ou encore Resistance (depuis 2009) pour ne citer que quelques uns des noms dans lesquels il est actif. Mais voilà, bien que plus de 25 années se soient écoulées entre les 2 albums de Drakkar, on a le sentiment de retrouver le groupe là où il s'était arrêté ; son heavy/speed metal garde une approche old school et sans artifices, reposant sur une production plutôt rude et frontale qui confère aux titres un aspect direct. Drakkar ne pratique pas pour autant un heavy basique et bourrin, disons que sa musique ne s'appuie pas en premier lieu sur des mélodies ou des compositions alambiquées. Une batterie sèche (un poil surmixée aussi), des riffs vraiment heavy et une basse qui ronronne avec fracas, pas de doute, l'album est équipé pour sonner costaud.

Je dois bien avouer avoir eu un peu de mal lors des premières écoutes de « Once... » à apprécier le résultat ; en premier lieu l'introduction de 2 minutes « Enter the Darkness » sonne un peu maladroite et très dispensable, un démarrage à tatillons pas spécialement idéal... et puis déboule le morceau-titre avec des backings vocaux vindicatifs (l'un des points que je n'aime pas du tout sur l'album et qui malheureusement reviendra plus d'une fois) en soutien de la voix légèrement éraillée et haut perchée de Leni Anderssen, qui ne manque pas de hargne (« Yerushalaym A.D 1096 »). Ce dernier a quand même aujourd'hui des intonations vocales plus convaincantes et variées (le solide « Lost ») que 25 ans plus tôt où il sonnait davantage comme un King Diamond pas très inspiré.

Si on sent l'exécution passionnée des morceaux, je trouverais à redire par exemple sur certains refrains rapidement lassants, car trop répétés et/ou simplistes, en particulier ceux de « Scream it Loud ! », « Lost » qui repose sur des chœurs trop téléphonés, un peu plus loin « Babel » ou encore celui de « Angels of Stone », au demeurant un titre de heavy énergique où le travail des guitaristes est à souligner (riffs à l'avenant, soli plaisants et quelques harmonies bien dégotées).
Bien qu'il y ait certains passages dont je ne suis pas très fan ou qui ne m'ont pas spécialement marqué, « Once... » a l'avantage d'être un album dynamique, allant à l'essentiel en se basant sur de nombreux tempos vifs appelés à faire un petit malheur en live, tels « Babel », « Saint Bartholomew's Night », le véloce « Scream it Loud » qui laisse entendre quelques blast beats et riffs thrashys -dommage que son refrain soit lourdingue- le speed/thrash « A Destiny that does not Heal » excellent de bout en bout (mazette ces solis sont super bien foutus !) et le non moins in your face « What's Going on ? » qui clôture de belle manière cet opus.
Auparavant, même après un démarrage un peu plus 'timoré', « Never Give up » s'impose comme un de ces bons petits brûlots heavy, au riffing incisif... le bien nommé « War » dont l'intro nous fait entendre quelques paroles prononcées par le Général de Gaulle en 1940, est lui clairement l'un des temps forts de l'album : près de 6 minutes au compteur et un peu comme 'Yerushalaym A.D 1096' placé plus tôt dans la tracklist, voilà une composition travaillée et variée dans les intentions.

Au final sous sa fausse apparence monotone, ce 2ème véritable album de Drakkar est bourré d'adrénaline et joue la carte d'une musique intense et globalement efficace. A part à mon goût, quelques backings vocaux assez clichés et quelques (rares) moments de flottements, je ne trouve pas grand chose à redire à ce « Once upon a time... in hell ! ». Évidemment la voix ne plaira pas à tout le monde, personnellement j'ai fini par m'y faire après plusieurs écoutes... et elle parfaitement adaptée au propos instrumental.



http://www.drakkarband.com/ - 155 visite(s)


Rédigé par : gardian666 | 14,5/20 | Nb de lectures : 10637




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