DRAGONLAND – Starfall (Century Media/M10) - 20/10/2004 @ 10h04
Il y a comme ça des groupes qui sortent à un moment donné en s’engouffrant dans un phénomène de mode, sans penser à l’après, et qui du coup s’enferment dans un carcan. C’est comme ça qu’on a pu voir à la fin des 80’s et début 90’s émerger quantité de groupes de death avec des noms de maladie plus infâmes les uns que les autres (difficile de se mettre à la pop acoustique en s’appelant pustulator. Comme l’histoire se répète, à la fin des 90’s tout le monde à suivi Rhapsody et.....viva les dragons ! Alors forcément avec un nom pareil, il est facile de savoir ce que joue Dragonland.
Du heavy speed classique avec toutefois beaucoup moins d’orchestrations grandiloquentes que Rhapsody. Soucis de se démarquer ou manque de moyens, on sait pas. En attendant, du fait de la surenchère effectuée d’albums en albums par Rhapsody, Dragonland arrive à ne plus être une copie de ces derniers, même si on ressent encore leur influence sur certains titres ; notamment le troisième avec chœurs, grosse rythmique, samples et tout le tralala. Notons quand même que Dragonland tend à se démarquer sur certains passages avec des riffs plus prog dans la lignée de Symphony X, mais bon, ça reste quand même dans la même famille. Le gros point faible de cet album est son manque d’originalité. Les capacités techniques du groupe ne sont pas mise en cause mais leur capacité à pondre des hymnes oui. L’album est stéréotypé au possible et aucun titre ne se démarque des autres tant est si bien que l’album se termine sur une sensation de manque, on n’éprouve pas l’envie de réécouter un titre en particulier (sauf le dernier mais on verra ça plus loin). Il y a bien des passages plus accrocheurs que d’autres : « in perfect Harmony » avec son refrain sympathique mais rien qui se retienne de façon instantanée. Le tout est propre, ultra carré, lisse, homogène, bref standard. Les mélodies sont trop joyeuses pour émouvoir pleinement, quand le ton se veut plus grave l’espace d’une fausse ballade « the dream seeker » on passe juste un moment sympa quand on aurait aimé avoir les larmes aux yeux. On se dit alors que le mélange réussi par Evergrey d’ambiances sombres et de métal technique n’est pas à la portée de tous. D’ailleurs des membres d’Evergrey viennent prêter main forte sur quelques titres et notamment sur le dernier décomposé en trois parties. Cette fresque musicale aux ambiances parfois orientales vient clore l’album de fort belle façon, dommage qu’elle se soit faite attendre si longtemps, les passages atmosphériques à la guitare sèche ou au piano apportent une dimension épique au morceau non négligeable. Trop timide dans la prise de risques le groupe ne nous montre son potentiel qu’à la fin d’un album trop convenu.
Dragonland lorgne donc plus du côté joyeux de Freedom Call et préfère contenter les fans du genre en offrant à leurs oreilles un album calibré qui ne les décevra pas. Le jeune métalleux qui n’est jamais sorti des quatre albums qu’il a piqué à son grand frère à de quoi être enchanté également : grosses guitares sur fond de double grosse caisse, synthés aux ambiances symphoniques, soli métalliques et virtuoses, chant lyrique, grosse prod, c’est vrai que ça peut paraître alléchant pour lui. Mais pour les autres ? Ceux qui ont vécu l’attaque des clones en Allemagne et en Italie durant les 90’s ! Il y a de fortes chances qu’ils soient blasés !

http://www.dragonland.se - 257 visite(s)


Rédigé par : dark tranquilou | 12/20 | Nb de lectures : 8520




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